dimanche 27 novembre 2011

La réforme des marchés dérivés OTC

On en parle moins que de la mise en œuvre des mesures Bâle 3, mais la mise en place de la réforme des marchés dérivés OTC, c’est dire non réglementés, approche et devrait intervenir en 2012, au début de l’année en ce qui concerne les Etats Unis (Dodd-Franck), la fin pour l’Europe (EMIR).
L’enjeu de cette réforme est considérable. Les produits dérivés, qui à l’origine s’échangeaient sur des bourses, se sont très largement déportés vers des marchés OTC, de gré à gré. Ils dominent aujourd’hui les marchés financiers et l’activité des banques d’investissement. Ainsi ils ont été jusqu’à représenter les 2/3 environ des revenus des grandes BFI françaises, et encore plus de leurs profits.
Les réformes envisagées s’ordonnent autour de cinq préoccupations :

-assurer une plus grande
transparence (volumes – prix) des transactions réalisées sur le marché OTC, ce qui devrait faciliter leur transfert ultérieur sur des marchés organisés

-Obligation d’ échanger sur les produits OTC standardisés en passant par une
Chambre de Compensation (Central Clearing ou CCP), dument capitalisée et régulée, de sorte à assurer une meilleure sécurité du risque de contrepartie

-Obligation d’échanger tous les produits dérivés OTC sur des
marchés organisés ou des plateformes électroniques

-allouer une charge en
capital aux opérations sur dérivés reflétant de manière plus appropriée les risques qu’ils font peser sur le système financier (Bâle 3 a prévu d’alourdir substantiellement leur charge en capital) avec un traitement « punitif » pour les opérations qui ne passeraient pas par une Chambre de Compensation

-
l’enregistrement de toute transaction de produits dérivés OTC auprès d’un « trade depository» (ou « référentiel » en français) pour en assurer la traçabilité.


Les règles du jeu ne sont pas totalement précisées  et la manière dont les régulations américaines et européennes s’articuleront n’est pas non plus encore très claire. Mais cela constituera une contrainte supplémentaire sur l’activité et la profitabilité des banques d’investissement. C’est un élément qui concourt à la redéfinition de leur business model.

dimanche 13 novembre 2011

L’évolution du business model des banques d’investissement


L’investment banking va sortir transformé de la crise actuelle, ouverte en fait en 2008, à la suite de la faillite de Lehmann Brothers.
On relèvera à ce propos les considérations de Josef Ackermann, le CEO de Deutsche Bank, dans les colonnes du FT du 8 Novembre : 
«Investment banking will remain attractive” but “will be more scale-driven, more efficiency-driven ... There will probably be more investment in technology and some of the more sophisticated products will probably be less important – which will lead to a less complex, less sophisticated investment banking model”.
“You will see emerging markets becoming much more open to investment banking products; there will be a consolidation in the industry; those who have a global franchise will be the beneficiaries.”

samedi 5 novembre 2011

La chute de MF Global









Source : FT - Big Picture

Le courtier américain MF Global a fait faillite pour avoir trop spéculé sur la dette souveraine européenne sous la houlette mégalomaniaque de Jon Corzine, ancien CEO de Goldman Sachs, devenu ensuite Sénateur et Gouverneur Démocrate du New Jersey. On lira en lien la chronique satirique et hilarante de cette malheureuse saga sous la plume de Jonh Grapers dans le FT (via le site Big Picture).

En lien:
http://www.ft.com/intl/cms/s/0/2975a480-0545-11e1-b8f4-00144feabdc0.html#axzz1cq9p2hUA