lundi 30 août 2010

La baisse du Price Earning Ratio (PER)

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Le WSJ du jour publie ce graphique qui présente l'évolution du PER américains (S&P 500) depuis la crise. On constate que chaque crise (1929, la guerre, le début des années 70, la bulle internet, la crise du subprime) est suivie par une baisse prolongée du ratio cours/ bénéfices. La raison: l'incertitude. Comme le constate dans l'article du WSJ le Professeur Jérémie Siegel, Professeur de Finance à Wharton :
"A stock is worth its future earnings, but that involves uncertainty. The more uncertainty there is, the lower the P/E will be."

dimanche 29 août 2010

Le monde des CDO expliqué en bande dessinée

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Lire la suite en lien:

Investment banking au Brésil : BTG Pactual, le leader

Dans sa série de portraits d'institutions financières, The Economist consacre le dernier au Brésil et à BTG Pascual, qui domine la scène brésilienne. Cette (grosse) "boutique" avait été acheté, il y'a 3 ans, par UBS qui a du la revendre récemment à ses animateurs, suite à la crise.

BTG Pactual est le leader du marché, dans un grand pays très prometteur, qui comporte déjà de très grandes entreprises, aux meilleurs standards internationaux, comme Vale, Pétrobras ou CSN.
Le trio de tête est aussi constitué d'un autre "local", Banque Itau, et du Crédit Suisse, qui doit sa position forte à l'achat, il y'a quelques années, d'une banque d'investissement locale, Garantia.
Curieusement les banques américaines n'ont pas une présence très forte, si l'on excepte JP Morgan, contrairement à BNP Paribas ou, plus récemment, Société Générale, dirigée par un français, François Dossa, qui a aussi la nationalité brésilienne.
Il sera intéressant de suivre l'évolution du "business model" de BTG Pactual, dans les années à venir, et son expansion internationale.

Voir en lien le portrait fait par The Economist:

dimanche 22 août 2010

Blackstone ou l'évolution du "business model" des grands fonds de private equity



The Economist fait un portrait de Blackstone dans sa série sur les institutions financière de l'été. Blackstone, qui a été le premier des grands fonds de private equity à se coter en 2007, est à la pointe d'une évolution du "business model" des Financial Sponsors vers une diversification forte, puisque les actifs gérés au titre de l'activité de private equity, par Blackstone, sont, à présent, inférieurs aux actifs gérés dans l'immobilier ou dans l'activité de fonds de fonds de hedge funds (cf graphique). Sans compter l'activité développée dans le Conseil et de Corporate Finance.

Lire l'article en lien de The Economist:

vendredi 20 août 2010

BHP Biliton


Intéressant article dans The Economist sur le parcours de BHP Biliton, qui vient de lancer une OPA hostile sur PotashCorp du Canada. Après avoir dépassé son "Maître", Rio Tinto, auquel il s'était attaqué, en vain, en 2007, il est devenu, de loin, le leader mondial du secteur minier.

En lien :

M&A, un mois d'août animé

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source : wsj

jeudi 19 août 2010

Hedge funds : "fonds global macro", la fin d'une époque ?

les "fonds global macro", qui parient sur les fluctuations macroéconomisues, et en particulier ser les marchés des changes, ne sont qu'une des nombreuses stratégies pratiquée par l'industrie des hedge funds. mais c'est l'une des plus anciennes et la plus fameuse, incarnée par Georges Soros, et la manière dont celui ci s'était attaqué, en 1992, à la Banque d'Angleterre et fait capituler la Livre.


Justement, son lieutenant de l'époque, devenu, à son tour, une "légende", Stanley Druckenmiller, vient d'annoncer qu'il abandonnait la partie, et se retirait, faute de pouvoir continuer les performances dont il était coutumier, l'économie mondiale étant devenue "illisible". Reprise ou "double dip", inflation ou déflation, marchés erratiques...il est vrai qu'il est difficile de discerner des tendances.

On lira en lien l'article que lui consacre Dealbook:
http://dealbook.blogs.nytimes.com/2010/08/18/reviewing-the-druckenmiller-decades/#more-274411


C'est une période "horibilis" pour cette stratégie, mise en oeuvre par des grands hedge funds comme Tudor ou Moore Capital, dont les performances sont très en retrait sur les autres hedge funds, comme l'atteste le graphique ci-dessus du FT, et qui a connu une désafection des investisseurs ("flows")

90 %, le seuil de dettes / Pib des Etats, fatal à la croissance ?













Carmen Reinhnart et Ken Rogoff reviennent sur une conclusion très discutée de leur très remarquable anatomie des crises financières dans le temps ("This time is different!") : lorsque la dette des Etats dépasse 90 % du PIB, elle devient un frein à la croissance.

On trouvera leur démonstration, graphiques à l'appui, dans la note en lien ("Debt and growth revisited") publiée par le blog VOX :
http://www.voxeu.org/index.php?q=node/5395







mardi 17 août 2010

L'impact de Bâle3 : moindre que prévu

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Les Echos, dans leur édition du jour, citent une étude que vient de publier la recherche de JP Morgan et qui montre que "Bâle 3 devrait coûter beaucoup moins cher aux banques" (cf graphique ci-dessus).
Les banques françaises et britanniques seraient les principales bénéficiaires des amendements apportés en juillet par le Comité de Bâle. Au total, l'effet de ces mesures abaisserait, toutes choses égales d'ailleurs, le ROE des banques concernées de 25 %, ce qui n'est pas négligeable toutefois.
Les banques américaines, quant à elles, seraient plus sérieusement impactée, du fait du Dodd - Frank Act, avec le bannissement du proprietary trading et la filialisation de certaines activités de marchés dérivés (voir posts précédents).

L'article des Echos est en lien:
http://www.lesechos.fr/info/finance/020720333725-bale-iii-devrait-couter-beaucoup-moins-cher-aux-grandes-banques.htm

jeudi 12 août 2010

La réforme des marchés de produits dérivés OTC


La crise a alerté sur les risques que faisaient peser le développement extraordinaire (voir graphique) des marchés de produits de dérivés OTC, négociés de gré à gré, ce qui a conduit à mettre l’accent sur deux problèmes en particulier : la gestion du risque de contrepartie et le manque de transparence de ces marchés.

Comme le montre le graphique du FT, le plus important, et de très loin, de ces marchés OTC est le marché des dérivés de taux d’intérêt, suivi, mais très loin derrière par les dérivés de taux de change.

C’est aux Etats unis que la réforme a avancé le plus rapidement –c’est un chapitre important du Dodd-Frank Act -mais les réflexions des autres régulateurs vont dans le même sens et devraient se retrouver dans les propositions que fera la Commission Européenne en Septembre 2010.

Les réformes envisagées s’ordonnent autour de cinq préoccupations :

-assurer une plus grande transparence (volumes – prix) des transactions réalisées sur le marché OTC, ce qui devrait faciliter leur transfert ultérieur sur des marchés organisés

-Inciter ou contraindre les échanges sur les produits OTC à passer par une Chambre de Compensation (Central Clearing ou CCP), dument capitalisée et régulée, de sorte à assurer une meilleure sécurité du risque de contrepartie

-inciter à une plus grande standardisation des produits dérivés et à leur échange sur des marchés organisés ou des plateformes électroniques

-allouer une charge en capital aux opérations sur dérivés reflétant de manière plus appropriée les risques qu’ils font peser sur le système financier (Bâle 3 a prévu d’alourdir substantiellement leur charge en capital) avec un traitement « punitif » pour les opérations qui ne passeraient pas par une Chambre de Compensation

-l’enregistrement de toute transaction de produits dérivés OTC auprès d’un « trade depository » (ou « référentiel » en français) pour en assurer la traçabilité.

La réforme engagée aux Etats Unis reprend ces éléments, auxquels a été rajoutée, suite à un amendement de la Sénatrice Blanche Lincoln, une obligation pour les banques de filialiser (« push out ») dans des entités, capitalisées en conséquence, certaines de leurs activités sur produits dérivés.

Cette filialisation ne devrait pas concerner tous les produits dérivés, mais seulement 20 % environ (CDS, la plupart des matières premières, les dérivés actions) car, l’essentiel des activités, en la matière, en a été exonéré (dérivés de taux et de change, certains métaux comme l’or et l’argent, la couverture des risques propres de la banque).

L'accent, dans cette réforme, est mis avant tout sur la compensation, la première priorité, plus que sur la standardisation ou l'échange sur des marchés organisés.

C’est la Securities and Exchange Commission (SEC) et, surtout, la Commodity Future Trading Commission (CFTC) qui seront en charge de mettre en œuvre ces nouvelles régulations. Elles doivent en préciser le détail (ce qui peut être standardisé, ce qui doit être « compensé », les règles du jeu pour les Chambres de Compensation…) .C’est une étape cruciale car on sait que « le diable est dans les détails ».

La CFTC, sous la houlette de son Chairman, Gary Gensler, un ancien de Goldman Sachs, a vu son pouvoir considérablement accru par le Dodd-Frank Act, qui lui donne un leadership dans la réforme des marchés OTC qui devrait la poser, au plan mondial, comme le régulateur de référence.

Le FT de ce jour a publié un article de fond (voir en lien) sur la réforme des marchés de produits dérivés OTC aux Etats Unis qui énumère un certain nombre de points importants qui reste à éclaircir par les régulateurs. FT Alphaville a fait un post sur cet article que l'on trouvera également en lien.

Le post de FT Alphaville:
http://ftalphaville.ft.com/blog/2010/08/12/314231/derivatives-reform-now-what/

L'article du FT:
http://www.ft.com/cms/s/0/fa3794be-a57b-11df-a5b7-00144feabdc0.html

dimanche 8 août 2010

La prime de risque actions aux Etats Unis


Trois chercheurs américains de Caltech, Bradford Cornell, Robert Arnott et Max Moroz, dans une recherche récente "The equity premium revisited " viennent de réactualiser les calculs, faits en 2000, par French et Fama, sur l’estimation de la prime de risque des actions américaines.
Ils concluent que cette prime de risque converge vers une fourchette 4 – 4,5 % tant pour la période 1872 – 1950 que pour 1951 – 2008.
On trouvera en lien le post de cxoadvisory qui commente la recherche et la recherche elle-même.



-le post de cxoadvisory:
http://www.cxoadvisory.com/equity-premium/the-equity-risk-premium-through-2008historical



-la recherche de Caltech:
http://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=1651196

jeudi 5 août 2010

La nouvelle régulation financière américaine, le Dodd-Frank Act , analysée par la Deutsche Bank




Pour tous ceux que le sujet intéresse, le « coin des amateurs », nous renverrons au document en lien ("The changing regulatory landscape") dans lequel, en 39 slides, les responsables « Government Affairs » de la Deutsche Bank analysent dans une présentation investisseurs, à la fois détaillée et pédagogique, les arcanes du « Dodd-Frank Act » et le lien qui peut être fait avec l’évolution de la réglementation du Comité de Bâle ou de l'Union Européenne..

Voici quelques-unes de leurs conclusions :

« The final bill is sweeping in its scope and impact, and is especially tough on the Big Banks (Wall Street)
 Most provisions result in significant downward pressure on profitability, upward pressure on capital, and increased system stability
 Although the legislation moves further down the path of ending Too-Big-to-Fail, it fails to eliminate this risk
 The Federal Reserve has emerged as a much more powerful regulator than had been contemplated just months ago
 GSE reform (Fannie, Freddie) is the most notably absent issue in the bill
 On a relative basis, hedge funds, insurance companies, and the credit rating agencies emerged largely unscathed from the legislation
 New regulations in the derivatives market are significant, and will likely make it more expensive for companies to hedge macro-economic uncertainty at a time when volatility in the market is very high (margin and capital demands on liquidity)
 Throughout the bill, a significant amount of discretion is given to a broad range of regulators to write the detailed rules in the years ahead (we are not done!)
 Opportunities for global regulatory arbitrage could be significant
 Many non-U.S. emerging market jurisdictions will likely be more attractive opportunities than the U.S. for financial sector growth and investment
 Once implementation is complete, credit markets should respond very positively to the reduction in leverage, increase stability, and higher capital
levels”

Recommandé aux amateurs !

En lien le document de la DB :
http://www.db.com/ir/en/download/The_Changing_Regulatory_Landscape_28_July_2010.pdf

L'évolution comparée du prix de l'immobilier résidentiel en valeur réelle

Ce graphique (magnifique) est tiré du récent rapport du FMI sur la France que l'on trouvera en lien. Il comporte ce graphique (inquiétant?) montre que les prix de l'immobilier ont progressé plus et baissé moins en France.

En lien le commentaire du télégraphe anglais qui a pointé ce graphique:


On trouvera aussi en lien le rapport du FMI sur la France (toujours intéressant):

mardi 3 août 2010

Portraits d'Institutions Financières


Dans sa dernière livraison The Economist dresse deux portraits d'Institutions Financières américaines que l'on trouvera en lien:

-Pimco, le grand fonds dans le monde spécialisé dans les obligations, dirigé par Bill Gross et Mohamed El Erian, bien connus dans ce blog et qui ont forgé des formules comme le "new normal". Pimco réussit très remarquablement mais, prédisant une période à venir difficile pour les obligations, envisage de s'ouvrir à d'autres classes d'actifs.
Pimco en lien:

-Cerberus : ce fonds de Private Equity essaye de renaître de ses cendres après des investissements désastreux et à haute visibilité comme Chrysler et la société de crédit de GM, GMAC.
Cerberus en lien:

lundi 2 août 2010

Remise de diplômes
























Baudouin Prot, le Directeur Général de BNP Paribas et Président de la Fédération Bancaire Française, parrain de la promotion actuelle du Master Banque d'Investissement et de Marché (BIM) de l'Université Paris Dauphine, remettra les diplômes aux étudiants sortants le lundi 11 Octobre à 18heures à Dauphine. Avis aux intéressés.

dimanche 1 août 2010

Banques européennes : le défi du refinancement



Ce graphique de The Economist met en exergue le besoin important et très spécifique de refinancement des banques européennes dans les années qui viennent.

Les raisons de ce besoin spécifique est structurel : leurs prêts excèdent largement leurs dépôts, plus largement qu'ailleurs. Ceci ne fait que refléter l'importance que conserve l'intermédiation bancaire en Europe où, selon les données de la BRI, les banques financaient 74 % des besoins des entreprises en 2009 contre 52 % au Japon et 24 % aux Etats Unis.

A cela s'ajoutent les effets de la crise qui les a obligé à emprunter plus "court", ce qui a réduit la maturité de leur dette, étant entendu qu'un certain nombre de banques ont du mal à se refinancer autrement qu'auprès de la BCE.

Les banques vont être à la fois solidaires et concurrentes de leurs Etats sur les marchés financiers : concurrentes avec un risque "d'effet d"éviction", solidaires car in fine "leur standing financier" dépendra de celui de leur Etat national et de son rating.