lundi 26 mars 2012

Si la Grèce était le 51ème Etat des Etats Unis

Amusant! Pour mettre les choses en perspective le blog Soberlook imagine la taille de la Grèce ramenée à celle des Etats Unis : à peu près celle du Minesota...
Voir en lien:
http://soberlook.com/2012/03/if-greece-were-51st-state-of-us.html?utm_source=BP_recent

dimanche 25 mars 2012

L'allocation d'actifs des fonds de pension britanniques























Ce graphique tiré de la long view du FT illustre l'évolution spectaculaire de l'allocation des actifs des fonds de pension et des compagnies d'assurance britanniques depuis le début des années 2000. Ils étaient traditionnellement majoritairement investi en actions à la différence de leurs homologues européens continentaux et américains qui privilégiaient de longue date les obligations.
Les fonds de pension britanniques, on le voit bien sur le graphique, ont complétement changé leur fusil d'épaule dans les années 2000, en abaissant la part des actions à 25% environ au profit des obligations.
Va-t'on assister dans les années qui viennent à un retournement de tendance? L'enjeu est important mais la réponse n'a rien d'évident.

vendredi 23 mars 2012

Le degré de "marchéisation" des économies européennes

Source: FT - Thompson - Citi

Ce graphique tiré du FT - Lex du jour est très intéressant. Il indique l'importance de la capitalisation boursière de différents pays européens en % du PIB (bleu clair) et en valeur absolue (bleu sombre). En première approximation, on peut prendre cet indicateur comme une mesure de la "marchéisation" des économies concernées, et partant de leur potentiel en tant que marchés CIB.
Ce n'est pas une surprise, le UK fait la course très en tête mais. Derrière, ce n'est pas surprenant non plus, c'est la France qui est plus la "orientée marchés", davantage que l'Allemagne. L'Italie, par contre, est encore peu "market oriented", proportionnellement beaucoups moins d'ailleurs que L'Espagne.

jeudi 22 mars 2012

La FED et la crise : une mise en perspective historique par B Bernanke


On trouvera en lien le slide show d'une très remarquable conférence de Ben Bernanke devant les étudiants de la George Washington University.

En lien:
http://www.federalreserve.gov/newsevents/files/bernanke-lecture-two-20120322.pdf

samedi 17 mars 2012

Le placement privé : une réponse à Bâle 3


Bâle 3 rend le crédit aux entreprises plus rare, plus cher et moins long.

Les placements privés, en plein essor, permettent aux entreprises qui y ont recours de diversifier leur financement, d'en allonger la maturité en profitant d'un niveau historiquement faible des taux longs.Elles peuvent le faire sans être notées, ce qui est le cas de la majorité d'entre elles.

Le plus actif de ces marchés est le fameux USPP, aux États Unis, constitué pour l'essentiel d'investisseurs assureurs. Mais il en existe un, moins connu, de ce coté ci de l'Atlantique. Il s'agit du marché allemand du Schulscheine, lui aussi très acrif.

On lira avec intérêt l'analyse du boom actuel de l'USPP par BFinance en lien:

Equity premium


Graphique évocateur de The Economist sur la prime de risque des actions, naturellement positive sur longue période (1900-1999) et fortement négative au cours de la décennie 2000 durant laquelle les obligations d'Etat, le taux "sans risque", a bien mieux performé. Quid de l'avenir, interrogation clé pour tout investisseur?
Voir l'article de The Economist en lien:

Banque et Intermédiation Financière


Les banques – quoique l’on veuille – jouent un rôle essentiel dans le financement de l’économie et pour ajuster besoins et capacité de financement. C’est précisément leur fonction « d’intermédiation financière ».
La montée en Europe du financement des entreprises par les marchés de capitaux et le mouvement de désintermédiation bancaire ne doivent pas faire illusion. Tout d’abord parce que la route est encore longue, le financement des entreprises étant encore bancaire à hauteur de 70% de ce côté-ci de l’Atlantique. Ensuite parce qu’une « économie de marché de capitaux » requiert, tout autant qu’une « économie d’endettement », un rôle actif des banques, comme intermédiaire entre les émetteurs et les investisseurs. C’est le fondement des activités de banque d’investissement et du modèle « originate and distribute ».
Justement, l’ouvrage « Banque et Intermédiation financière », qui vient d’être publié, sous la direction du Professeur Hervé Alexandre, nous livre un remarquable état des lieux de la banque, étudiée sous toutes ses coutures (métiers, régulation, ALM, Gouvernance, pilotage…), par une douzaine de spécialistes. C’est l’émanation d’un enseignement dispensé dans le cadre du Master du même intitulé de L’Université Paris Dauphine.
Seul (petit) regret : que la BFI ne fasse pas l’objet d’un chapitre en tant que tel et soit éclaté en deux morceaux, certes de qualité, mais qui ne traitent pas la totalité du sujet. Un chapitre, très bien fait, sur la banque de marché du à Véronique Mc Caroll. Et un autre, sur Conseil et M&A, sous la plume d’un orfèvre en la matière, André Levy-Lang, l’ancien Président de Paribas.
Mais il est vrai que le Master 224 de Dauphine n’est pas focalisé sur la BFI mais sur l’économie de la banque en général.
C’est une lecture très recommandée, pour tous, et notamment par les Directions Financières d’entreprises, dont les études nous montrent qu’elles sont encore insuffisamment informées sur les conséquences de Bâle 3.
Clair, concret, complet, cet ouvrage éclaire des enjeux très importants et très contemporains. Bravo aux auteurs !

vendredi 16 mars 2012

Valorisation boursière des banques















Ce graphique de Thompson - Reuters, emprunté au blog à Lupus, montre de manière éloquente l'évolution de la valorisation boursière des banques américaines et européennes rapportée à leur book value (actif net). Elle est en gros en ligne, avec, aujourd'hui, un ratio de l'ordre de 1 pour les banques américaines et de 0.6 pour les banques européennes.
On est loin des mutiples de 2 à 3 qui ont prévalu dans les années 2000 avant la crise des subprimes. Cette évolution est évidemment corrélée avec celle de leur ROE et entachée par les incertitudes qui entourent la période à venir.

samedi 10 mars 2012

L'impact de Bâle 3 sur les activités de marché
















Bâle 3 a introduit un certaine nombre de novations. S'il a relevé fortement le niveau de capital requis, il a instauré de nouveaux ratios comme les ratios de liquidité et le leverage ratio. Bâle 1 et Bâle 2 se focalisaient sur le risque de crédit, Bâle 2 distinguant également entant que tel le "risque opérationnel". Bâle 3 a particulièrement ciblé les activités de marché pour lesquelles les exigences en capital ont été multipliées par 2 ou 3 suivant les cas.
Les amateurs et les techniciens pourront lire avec profit l'étude de Mac Kinsey en lien qui analyse l'impact de la nouvelle régulation bancaire sur les activités de marché (trading). Comme on peut le voir dans le graphique ci-dessus cet impact réduirait, toutes choses égales d'ailleurs, la profitabilité des opérations de marché par trois (de 20% à 7% en moyenne).

En lien l'étude de Mac Kinsey:
http://www.mckinsey.com/App_Media/Reports/Financial_Services/McKRegulation_capital_markets.pdf

vendredi 9 mars 2012

Le mix-produit des banques d'investissement

Ce graphique, établi par l'économiste français de la New York Université, Thomas Philippon, illustre le mix-produit bien connu maintenant des banques d'investissement constitué à 80% de revenus de trading et à 20% de revenus de "pur Investissement Banking".

L'effet de Bâle 3 et de Solvency 2 sur le financement des entreprises


Cette étude, très intéressante, de S&P s’attache à analyser l’impact de Bâle 3 et Solvency 2 sur le financement des entreprises. Les conclusions en sont les suivantes :
-L’effet combiné des 2 réformes devrait se traduire pour les entreprises par des coûts de financement bancaires plus élevés, une moindre disponibilité des financements bancaires à long terme, et du fait de Solvency 2, une base d’investisseurs actions rétrécie. En bref il en résultera un coût du capital plus élevé.
-Les conséquences en seront plus fortes en Europe ou les entreprises sont beaucoup plus dépendantes du financement bancaire comme l’illustre la comparaison  graphique Europe – Etats Unis ci-dessus
-De ce fait les entreprises vont se tourner beaucoup plus vers les marchés de capitaux de dettes (obligations, high yield). Ce mouvement de désintermédiation bancaire s’est accéléré depuis la crise des subprimes (voir notre post sur la structure de financement des entreprises du CAC 40 et SBF 120 : http://investmentbankerparis.blogspot.com/2011/12/la-structure-de-financement-des.html).
Les marchés de capitaux, en particulier de dettes, sont les grands gagnants de ces réformes. Solvency 2 va aussi dans ce sens, en particulier en favorisant la classe d'actifs " obligations corporates"
-Un nouveau modèle de financement proche de celui qui prévaut aux Etats Unis est ainsi en train d’émerger : majorité des financement provenant des marchés de capitaux (« bund funding »), les banques finançant le « working capital » et procurant des facilités de financement non tirés dites « stand by » au cas où…

-Ces réformes, au total, ont donné un nouvel élan, chez les banques de financement et d'investissement, au modèle "originate and distribute"...qui pourtant avait été mis en cause au moment de la crise des subprimes.
Voir l'étude de S&P : "Why Basel III And Solvency II Wil Hurt Corporate Borrowing In Europe More Than In The U.S." (27 Septembre 2011):