dimanche 26 février 2012

Le Corporate Finance, un marché régional et non pas global



C'est un paradoxe persistant, le marché du corporate finance n'est pas global, mais très régional, comme en témoignent les différences entre les niveaux de fees de M&A (Graphique du dessus tiré du FT) ou relatives aux IPO (graphique du dessous).
C'est que ce marché est assez oligopolistique aux Etats Unis, fortement concurrentiel en Europe et ultra concurrentiel en Asie.

Source : Financial Times -Thompson Reuters

dimanche 19 février 2012

La difficile mise en oeuvre du Dodd-Frank Act


The Economist publie un long article critique sur le Dodd - Frank Act qui en Juillet 2010 a défini les nouvelles règles de la régulation financière aux Etats Unis.
Alors que le Glass - Steagall Act tenait en 32 pages, le Dodd-Frank Act est "un monstre" de 841 pages qui appelle pour sa mise en oeuvre 400 règlements qui ont pris beaucoup de retard dans leur élaboration comme le met en exergue le graphique ci-dessus. Une des dispositions les plus importantes en est la "Volcker rule" qui bannit le "le proprietary trading", considéré comme une des causes de la crise de 2008, pour les banques américaines.
On lira avec intérêt cette analyse:
http://www.economist.com/node/21547784

On relèvera toutefois un point de vue contradictoire dans la même livraison de The Economist dans l'article ci-dessous consacré à l'élaboration de la nouvelle régulation financière européenne (" Lots of rules, but not all good ones"):
http://www.economist.com/node/21547835

Citant Nicolas Véron, excellent analyste de la chose européenne, l'article oppose à l'élaboration de nouvelles règles européennes, thème par thème ("piecemeal"), la cohérence de Dodd-Frank.

C'est toute la difficulté de la refondation en cours des régulations financières.

vendredi 17 février 2012

Coefficient d'exploitation

Le coefficient d'exploitation représente la part des coûts dans les revenus des banques d'investissement. C'est une mesure de leur efficacité. Ce ratio est en moyenne de cycle de l'ordre des 2/3. La comparaison pour 2011 qui figurait dans la récente présentation des résultats de BNP Paribas montre que l'on était sensiblement au dessus l'an dernier avec des ratios qui tangentait dangereusement les 100% pour les deux banques d'investissement Suisse.
Le coefficient d'exploitation varie néanmoins varie selon l'efficacité des banques mais aussi en fonction de leur product-mix. Toutes choses égales d'ailleurs le coefficient d'exploitation sera tiré vers le bas par l'importance de la composante banque de financement et tiré vers le haut par la composante banque d'investissement ou brokerage.
Les coûts obéissent à la règle des 2/3 : en moyenne de cycle en effet les coûts représentaient 2/3 des revenus, ces coûts étant eux même constitués aux 2/3 par les rémunérations ("compensations").

dimanche 12 février 2012

De nouveau sur la Blogosphère de Finance

Nous avons présenté et analysé la blogosphère de finance à plusieurs reprises. Voir notre post le plus récent :http://investmentbankerparis.blogspot.com/2011/12/quoi-de-neuf-sur-la-blogosphere-de.html
Un mystère est que cette blogosphère si riche outre-Atlantique, et ce depuis des années, l’est assez peu de ce coté ci.
Justement FT Alphaville, blog associé au FT, vient de débuter une analyse de cette blogosphère. Elle débute par une interview d’une bloggeuse les plus suivis aux Etats Unis, Yves Smith qui anime Naked Capitalism.
Elle s’attache à donner une explication au « mystère » de la manière suivante :
« …But if there’s a mission, it’s to encourage critical thinking… which such a big issue with the UK readership isn’t. There’s a much more native skepticism there. There’s Question Time where there’s a tradition of people getting up and savaging each other – in a rather articulate manner.
[In the US] there’s American myth versus reality – a myth of American individualism. And yet there’s a deference to authority here that you don’t see in other cultures, and it’s rather hard to reconcile.
The classic kind of post I do that I hope encourages critical thinking is when I read a newspaper story and it’s obvious PR and the journalist wasn’t sufficiently skeptical of it, and I take it apart…”
On lira avec beaucoup d’intérêt la totalité de l’interview en lien:
On pourra se reporter à son blog Naked Capitalism (voir Blogroll)

Paradis fiscaux : où, d'où ?


Ce graphique de The Economist (article en lien), s'appuyant sur une étude du BCG, fait une cartographie parlante des "places offshore" : où, d'où vient l'argent.

Article en lien :
http://www.economist.com/node/21547229

L'explosion des marchés obligataires au cours des années 2000


Ce graphique tiré de The Economist (article en lien) met en exergue l'extraordinaire développement des marchés obligaires au cours des années 2000. En premier lieu des émissions souveraines pour financer la dette souveraine. Mais aussi des la dette corporate, investment grade et high yield. Pour ces dernières , ce n'est pas fini tant Bâle 3 va donner un nouvel essor au financement des entreprises par les marchés obligataires versus le financement bancaire.

En lien:

jeudi 9 février 2012

Les deux âges de la globalisation




















Ce graphique est tiré d'un post en lien du blog de la Fed de New York ("How the business of international banking has changed?"). Il met en perspective le flux de la première globalisation financière (1870-1914), puis le long reflux qui a suivi, avant l'essor du mouvement actuel à partir des années 60.

En lien le commentaire du blog:
http://libertystreeteconomics.newyorkfed.org/2012/02/how-has-the-business-of-international-banking-changed.html

mercredi 8 février 2012

Convertibles : morne plaine

Sources : UniCredit - Barcap
Le graphique montre le faible volume des émissions d'obligations convertibles en 2011 dans la zone EMEA (Europe - Moyen Orient).
Le "gisement" d'obligations convertibles continue à se réduire fortement dans la mesure où le remboursement d’obligations convertibles anciennes  l'a emporté encore nettement sur le volume des émissions nouvelles l'an dernier (14.9 Mds EUR vs 7.4 Mds EUR).
L'Obligation convertible (l’Océane  ou ses variantes comme l'Ornane) reste néanmoins un très bel instrument financier.
Les investisseurs et les fonds spécialisés sont "en manque" et Il existe donc un fort appétit de leur côté.
Les émetteurs peuvent bénéficier de prime d’émission très appréciable du fait de " l'effet rareté" et de la volatilité des marchés comme en témoigne la récente émission Technip.
C'est un instrument assez idéal pour des sociétés de croissance qui veulent réduire leur dépendance du financement bancaire - en particulier dans le contexte Bale 3 - sans être pour autant en mesure d'aller sur le marché des obligations corporates pures du fait d'un problème de taille d'émission, de rating ou du secteur d'activité (SSII par exemple).
Mais n'en doutons, ce n'est qu'une traversée du désert dont on devrait voir le bout prochainement!

lundi 6 février 2012

La big League en corporate finance en 2001

The Economist, dans l'article cité dans les posts précédents et en lien, donne le classement, en parts de marché, dans les activités de "pur investment banking", ce que nous préférons appeller corporate finance (M&A, ECM, DCM) au plan global. JP Morgan mène le peloton dans lequel figure (honarablement) BNP Paribas à la 10 ème place.

En lien l'article de The Economist:
http://www.economist.com/node/21546021

samedi 4 février 2012

Investment banking : l'évolution des revenus de l'industrie en perspective

Ce tableau tiré d'un intéressant article de The Economist sur la mutation du business model des investment banks montre l'évolution ces dernières années des revenus de "pur investment banking", ce que nous appelons plutôt corporate finance (M&A, ECM, DCM, Financements syndiqués). Le niveau de revenus au plan mondial en 2011 (80 Mds USD) est à peu près au niveau atteint en 2005 avant le pic "historique" de 2006 -2007.

En lien l'article de The Economist:
http://www.economist.com/node/21546021

ETF

Les ETF ou Trackers constituent une des innovations les plus remarquables des années 2000. C'est devenu un produit assez stratégique pour les asset managers. Le marché est aujourd hui dominé par l'américain Blackrock. Après une croissance fulgurante depuis 2005, les encours marquent quelque peu le pas, comme on le voit sur le graphique ci-dessous extrait de la Lex. On note aussi que cette stabilisation concerne sa composante essentielle, la composante equity, les sous jacents fixed income et commodities étant plus dynamiques.


Le second graphique indique les parts de marchés en Europe. Derrière ishare (blackrock), on distingue Deutsche Bank et Lyxor (SG), qui a perdu du terrain, du fait de son positionnement essentiellement actions. Amundi, le second français, est le challenger qui monte.