mercredi 30 juin 2010

Trading haute fréquence : opposition entre traders et investisseurs de long terme

Nous avons déja consacré un post récent au trading haute fréquence (HFT) que l'on trouvera en lien. Le WSJ dans l'article en lien décrit le HFT qui représente, on le rappelle, les 2/3 des volumes des marchés d'actions outre-atlantique, comme une vaste partie de "cache-cache" entre traders ("sell side") et investisseurs long terme ("Buy side"). Pas étonnant que le sujet soit controversé aussi entre eux et qu'ils aient, comme le montre le sondage cité par le WSJ, une vision diamétralement opposée sur l'avenir du HFT que la SEC, le gendarme boursier américain, veut réglementer plus strictement, le considérant à la limite de la manipulation de marché.



En lien l'article du WSJ:

En lien notre post passé sur le HFT:

M&A 2010: un graphique très synthétique du FT !

(cliquer sur le graphique pour l'agrandir)

mardi 29 juin 2010

Le cycle psychologique de Wall Street

(cliquer pour agrandir)

Du Wall Street Cheat Sheet via Big Picture:

Marché primaire actions - Des volumes en forte baisse au 1er semestre

On lira avec intérêt la dépêche en lien publiée par Boursorama qui fait le point sur le marché primaire actions. On retiendra en particulier les faits suivants :

- Les opérations d’émission d’actions et equity linked ont été divisé par trois

-le recul est particulièrement fort sur le marché français qui représentait 18 % du total au 1er semestre de l’an dernier et seulement 5 % cette année

-il faut dire que l’an dernier les Institutions Financières – banques et Assurances-avaient fait massivement appel au marché des actions, ce qui n’a pas été le cas cette année (elles représentent 25 % du marché contre plus de la moitié l’an dernier), d’autant que Prudential, qui devait faire une très grosse opération pour refinancer son acquisition asiatique, a du y renoncer
-l’an dernier avait été également marqué en France par de grosses opérations corporates (Saint Gobain , Lafarge, Pernod) qui n’ont pas eu d’équivalent cette année, d’autant que le marché du M&A s’est avéré languissant.

-Le marché des IPO, qui s’était fermé, a repris cette année, mais de manière opportuniste, au gré de la volatilité des marchés et de l’humeur sélective des investisseurs. Coté français la seule IPO de taille a été Médica.

Au total l’année 2010 devrait être un tout petit cru car elle se joue très largement sur le premier semestre, la deuxième partie de l’année, compte tenu des vacances d'été et des fêtes de Noel, se réduisant à une fenêtre de l’ordre de deux mois et demi.

En lien la dépêche de Boursorama:
http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=dd321f332524b00b48e412568e76de48

lundi 28 juin 2010

M&A : faible niveau d’activité au premier semestre

(cliquer pour agrandir le graphique)

Avec l’été vient l’heure des bilans de mi-année. Le constat qui s’impose s’agissant du M&A est que l’activité est restée faible. Les données Dealogic font apparaitre une progression du au cours du premier semestre de 2010 de 3% en valeur par rapport au niveau très faible du premier semestre 2009. L’activité s’est de surcroit contractée au 2eme trimestre par rapport au début de l’année. Ces évolutions sont illustrées par le graphique ci-dessus émanant de la recherche du Crédit Suisse.

Deux traits à relever :

-l’absence de très grosses transactions à la différence de l’an dernier (Cadbury-kraft, Pfizer-Wyeth, Roche-Genentech…). L’acquisition des activités asiatiques par Prudential qui aurait pu la transaction phare du début d’année n’a pas été à son terme du fait de l’opposition des grands actionnaires de « Pru »

-une forte progression des opérations de LBO par rapport à 2009 et qui traduit un mieux de l’activité des firmes de Private Equity ,mais, il faut le dire, par rapport à un niveau qui était descendu très bas.

Sur le podium des banques-conseil on retrouve Goldman Sachs en première position au plan global, Crédit Suisse qui s’est hissé au second rang (et au premier pour l’Europe) et JP Morgan qui est passé de la deuxième à la troisième place.

On notera aussi que dans le Top 15 du classement, aux cotés des « gros », on continue à voir figurer, comme l’an dernier, des « boutiques » : Blackstone, Evercore, Greenhill, Perella Weinberg.

L’activité M&A n’a pas été à la hauteur des espérances des banques d’investissement et des cabinets de consultants (voir par exemple un post passé sur une étude de BCG). Pourtant un certains nombre éléments objectifs sont favorables : forte position cash des grands Corporates, bas taux d’intérêt, dynamisme des marchés émergents, intérêt d’être un « early bird » …Mais la confiance en l’avenir est un élément décisif et les incertitudes actuelles n’incitent pas à faire des gros paris, d’autant que l’affaire Prudential a montré que les cas devaient être très convaincants pour les actionnaires.

Le syndrome de la plus haute tour


(cliquer sur le graphique pour l'agrandir)

Selon une loi bien établie que The Economist rappelle dans ce graphique il existe un syndrome de la "plus haute tour du monde" qui doit être interprété comme un signal de retournement et la fin d'une longue période d'expansion devenue exubérante.

dimanche 27 juin 2010

La réforme de la regulation financière aux Etats Unis : point final!











Après une séance marathon le Congrès américains, le Sénat et la Chambre des Représentants, se sont accordés sur la réforme Dodd-Frank dont on trouvera les éléments dans le montage en lien du WSJ.

Barney Frank préside le US House Committee on Financial Services (House Banking Committee) depuis 2007.
Il en est de même pour Christopher Dodd en ce qui concerne le Senate Committee on Banking, housing and Urban Affairs (Senate Banking Committee) .

En lien le résumé du wsj:
http://online.wsj.com/article/SB10001424052748703615104575328430427126018.html

"La dette a été longtemps la solution, maintenant elle est le problème" : c'est le thème du dossier spécial de The Economist

Ce graphique reprend les données du rapport de Mac Kinsey sur la dette que nous avions déjà commenté et que l'on trouvera de nouveau en lien. Il s'agit de la dette des pays et des différents agents économiques dont l'Etat.
The Economist publie une dossier spécial cette semaine sur la dette dont on trouvera en lien l'article principal illustré par le graphique.

-En lien l'article principal du dossier sur la dette de The Economist:
-En lien l'étude devenue classique de Mac Kinsey sur la dette:

La diminution du nombre des sociétés cotées










Elle est spectaculaire aux Etats Unis - les évolutions sont du même ordre en Europe- comme le constate l'article intéressant du WSJ en lien:

"The number of U.S. firms with publicly traded stock has dropped by half in the past decade. Ten years ago, around 9,100 companies filed annual proxy statements with the Securities and Exchange Commission. Last year, roughly 6,450 did; so far in 2010, only about 4,100 have, estimates Wharton Research Data Services. The Dow Jones U.S. Total Stock Market Index tracks 4,136 stocks, down from 4,599 just a year-and-a-half ago and 5,000 at the end of 2005".

L'analyse fait ressortir un point d'inflexion en 1996. De 1960 à 1996 le nombre des nouvelles sociétés cotées chaque année (IPO) l'emportait sur les retraits de la cote intervenant pour des différents motifs : fusions, acquisitions, P-to-P (Public to Private),faillites.

Depuis 1996, c'est l'inverse, en dépit du fait que le marché des IPO demeure actif, car le taux de mortalité s'est fortement accru.

jeudi 24 juin 2010

Banque de Détail en France : les parts de marché


Ce graphique est tiré de la présentation sur le retail banking à l’investor day que la Société Générale a tenu récemment (voir notre post passé).

Les parts de marché sont exprimées en terme de revenus et non pas comme c’est souvent le cas -mais moins signicatif - en nombre de guichet.

On voit que le Groupe Crédit Agricole (avec LCL) domine nettement les débats avec 29 % de part de marché. BPCE (Banques Populaires et Caisses d’Epargne) vient derrière avec 21 %. Société Générale (avec le Crédit du Nord) arrive en troisième position en compagnie du Crédit Mutuel (avec le CIC) avec 13 %, devant BNP Paribas à 10 % , la Banque Postale à 8 % et HSBC à 2 %.

mercredi 23 juin 2010

Taxe bancaire : la "double peine"

L’initiative que viennent de prendre le Royaume Uni, l’Allemagne et la France d’instaurer une taxe bancaire est une manière opportuniste de puiser dans des poches supposée profonde plus qu’une avancée de la régulation financière.

Il est clair que l’idée d’une taxe sur les banques est plus populaire et rencontrera moins d’opposition qu’une taxe carbone !

Elle est loin de faire l’unanimité. Le Canada qui préside le G 20 y est opposé de même que les pays émergents. Les Etats Unis qui l’avaient évoqué en premier n’ont plus l’air très allant.


L’idée, on s’en souvient, était partie des Etats-Unis, avec pour objectif de prélever sur les banques les avances consenties lors de la crise par le gouvernement fédéral.

Jean-François Lepetit dans son rapport sur le sujet (cf notre post passé en lien), de même que le FMI avaient bien insisté sur le fait qu’une telle taxe n’aurait de sens que si elle était mise en œuvre par tous, ce qui ne sera visiblement pas le cas.

Leur argumentation était elle-même critiquable. Pour trois raisons :

La première est que la véritable réforme de la régulation bancaire est constituée par le paquet de nouvelles dispositions dit « Bâle 3 » qui va alourdir considérablement les charges des banques au travers s’une augmentation de leurs ratios de capital, de liquidité et de bilan (« leverage ratio »). Comme ceci peut être dommageable pour la reprise de la croissance, il est envisagé de différer et d’étaler dans le temps la mise en œuvre de Bâle 3. Dans ces conditions pourquoi alourdir la barque en instaurant cette taxe bancaire ? C’est ce que nous appelons « la double peine ».

Deuxième raison : si la justification en est de constituer des réserves pour une nouvelle crise bancaire, les montants prélevés sont dérisoires au regard de ce qui serait nécessaire.

Enfin une telle taxe est de nature à encourager ce que la littérature anglo-saxonne appelle le « hasard moral » (c’est-à-dire la prise de risque inconséquente) en accréditant l’idée que l’Etat serait en tout état de cause amené à intervenir en cas de défaillance bancaire, la taxe bancaire étant le prix de cette assurance.

A tout le moins l’instauration d’une taxe bancaire devrait être justifiée dans une perspective d’ensemble intégrant pleinement les effets de Bâle 3.

Dans cette perspective on pourrait néanmoins faire valoir quelques arguments en faveur de la taxe bancaire.

Tout d’abord pour financer le coût d’une régulation renforcée au niveau national, européen, voire mondial.

La taxe pourrait aussi être une redevance pour le rating des pays dont bénéficient indirectement les banques nationales. L’exemple espagnol a montré ainsi que la baisse du rating du pays rejaillissait négativement sur le rating des banques espagnoles.

Enfin, cette taxe pourrait être conçue comme temporaire, comme un prélèvement exceptionnel sur les revenus exceptionnels que les banques ont tiré de la politique monétaire très accommodante des banques centrales (bas taux d’intérêt) pour sortir le système financier et l’économie de l’ornière.

Mais tout cela n’aurait véritablement de sens que si cette initiative était globale et cohérente avec Bâle 3.

Post passé sur le rapport Lepetit:
http://www.economie.gouv.fr/services/rap10/100414raplepetit.pdf

Investment banking : orientation client et cross selling
















Orientation client, cross-selling : un leitmotiv qui revient très régulièrement dans les proclamations stratégiques des banques d’investissement. Ce qui montre que, dans la réalité, il y’a loin de la coupe aux lèvres.

Un des derniers en date à reprendre ce thème a été James Gorman, le nouveau CEO, d’origine australienne, de Morgan Stanley qui confiait le 6 Juin 2010 au FT qu’il allait mettre en place une équipe de Senior Bankers pour assurer une approche client plus efficace avec plus de cross selling.

Citons ses propos: “Clients want to see more of our intellectual capital and our expertise, and they want to see more of the range of products that we have […] If I have a criticism, it would be that historically we’ve approached clients with a product-group face, rather than sitting back and saying, ‘How do we bring all that we have at Morgan Stanley from research through to the specific product groups to them?"

L’importance du rôle du coverage, c’est à dire des banquiers (« bankers ») en charge des clients, s’est affirmé ces quinze dernières années.

Les banques d’investissement se sont en effet attachées à d’abord mettre en œuvre des organisations par produits, dans les années 80, à établir ensuite ces lignes métiers sur une base mondiale, dans les années 90, pour ensuite se focaliser plus, à partir des années 95, sur la manière d’offrir toute la gamme de ces produits à leurs clients (« cross selling »).

La Société Générale fut la première banque en France, et une des premières en Europe, à étrenner ce concept de « Senior Banker » ou « Banquier-Conseil », en 1995, sur le modèle des Bankers du JP Morgan de l’époque. Elle l’a fait au moment où elle mettait en place la nouvelle organisation de sa BFI. Depuis, le concept a fait flores, à plus ou moins bon escient (parfois cela a seulement consisté à repeindre la façade de la vielle Direction des Grandes Entreprises), car tout est, non pas dans le concept, mais dans l’exécution.

Dans le même ordre d’idée, BNP Paribas, sous la houlette de Thierry Varène, son responsable du Corporate Finance, vient de lancer une initiative « Investment Banking en Europe » pour faire couvrir par des Senior Bankers 200 grands clients corporate (dont 60 en France).

Quel est le profil requis pour un « Senior Banker » ?

Il doit avoir l’expérience et l’autorité requise pour s’imposer comme tel vis-à-vis du client et au sein de la Banque. Il est le représentant de la Banque vis-à-vis du client et du client vis-à-vis de la banque.Il suit un petit nombre de clients dont il connait parfaitement les responsables et leurs besoins. Il joue le role de « médecin de famille » qui diagnostique, traite ou oriente vers les spécialistes de la banque, tout en gardant la maitrise et la responsabilité des opération. Sa relation avec les clients est fondamentalement une relation de confiance qui va au delà du rôle de conseiller financier (« Advisor »). James Wolfensohn, qui fut un banquier d’affaires accompli, avant de devenir le Directeur général de la Banque Mondiale, avait magnifiquement défini ce rôle en disant qu’il se devait d’être " one third psychiatrist, one third concierge and one third advisor ", ce qui est un très remarquable cocktail.

mardi 22 juin 2010

Tendances du Private Equity

Ce graphique tiré du FT de ce jour ( "When institutional investors fell out of love with funds of funds") montre la chute des levées de fonds du Private Equity, une industrie cyclique qui traverse la crise plus difficilement que l'industrie des Hedge Funds.

On notera trois tendances à l'oeuvre:

-un désamour des Investisseurs Institutionnels pour les fonds de fonds qui avaient prospéré avant la crise et qui luttent aujourd'hui pour leur survie

-des temps difficiles pour l'industrie du Private Equity dont les rangs vont se resserrer (de 30 à 40 % ?)

-l'émergence d'un business model nouveau offrant aux investisseurs d'investir directement dans les sociétés non cotées

Patrimoine des ménages américains : trop pondéré en actions

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Ce graphique émane de David Rosenberg qui pose la question de savoir si les ménages américains ne sont pas trop pondérés en actions, après une décennie pourtant très décevante, et pas assez en obligations. Il fait remarquer que vieillissement des 78 millions de "baby boomers" devrait les orienter vers des actifs plus sûrs et à rendement. Pas une bonne nouvelle pour les marchés d'actions.

lundi 21 juin 2010

L'art des présentations

Très bon article du FT en lien qui rappelle l'importance de l'art de la présentation. Il répond aux questions suivantes:

"-Why are presentations important?
-How should I prepare?
-How do I deal with nerves?
-What makes a good presentation?
-What about PowerPoint?

samedi 19 juin 2010

The Economist revient sur les émissions d'actions au UK et les banques d'investissement

The Economist dans l'article en lien revient sur l'enquête que l'Office du Fair Trading (OFT) a lancé sur les pratiques du marché des émissions d'actions, en particulier les "rights issues", au UK. Le graphique montre les parts de marché 2008 et 2009 en matière de rights issues au UK, marché dominé par JP Morgan (qui inclut Cazenove).

En lien l'article de The Economist:

jeudi 17 juin 2010

Le marché de l'or

(cliquer pour agrandir)


Ce graphique du FT illustre les tendances du marché de l'or (2000-2009) avec :

-la prépondérance de l'investissement par rapport aux autres usages

-l'importance des ETF comme support d'investissement

L'évolution de la pondération du S&P 500 1990-2010


(cliquer sur les graphiques pour agrandir)
Voir lee commentaires dans le post de Bespokeinvest en lien:

Humour : la pierre tombale du FSA !


Tiré de FT Alphaville
Voir le post ci après.

La régulation bancaire transférée du FSA à la Banque d'Angleterre au UK

(cliquer pour agrandir le graphique)

L’annonce par le nouveau Chancelier de l’Echiquier est d’importance. C’était un engagement de campagne des conservateurs mais les libéraux étaient contre.

Le FSA, le super-régulateur (un concentré de la nouvelle ACP et de l’AMF) va être démantelé et intégrer pour l’essentiel dans le giron de la Banque d’Angleterre qui va recouvrer l’entièreté du rôle de régulateur bancaire. Ce qui du sens dès lors que la Banque centrale a été amenée à s’exécuter comme prêteur de dernier ressort.

Comme l’indique le graphique ci-dessus du WSJ les autres fonctions du SFA seront reprises par deux nouvelles Agences : l’une chargée de la protection des consommateurs, l’autre chargée de s’assurer du bon fonctionnement des marchés.

Le FSA avait été créé en 1997 par Gordon Brown et retirait son rôle de régulateur bancaire à la Banque d’Angleterre qui, en contrepartie, se voyait reconnaitre son indépendance dans la conduite de la politique monétaire. Il faut dire que la Banque d’Angleterre avait pâti des faillites de Baring et de BCCI.

Le FSA n’a pas été une réussite ayant souffert de deux défauts. D’avoir symbolisé une « light regulation » qui a fait faillite. Et plus concrètement d’avoir présidé lors de la crise du subprime à une débâcle bancaire sans équivalent ailleurs, même aux Etats Unis, en terme de cout rapporté au PIB du pays, avec la faillite de Northern Rock, la nationalisation de RBS, celle de Llyods, etc.…

La nouvelle organisation ne sera mise en œuvre qu’en 2012 à l’issue d’une transition qui sera conduite par Hector Sands , le très respecté Directeur Général du FSA, qui avait donné sa démission pour marquer son opposition aux projets des conservateurs et qui vient de la reprendre à la demande du nouveau gouvernement. Il deviendra du coup Sous Gouverneur de la Banque d’Angleterre qui, à son tour, va maintenant devenir surpuissante.

On lira en lien les extraits les plus significatifs du Chancelier de l’Echiquier sur ce sujet en lien repris de FT Alphaville :
http://ftalphaville.ft.com/blog/2010/06/16/263431/financial-services-authority-will-cease-to-exist-in-its-current-form/

mercredi 16 juin 2010

Le monde du Trading Haute Fréquence (HFT)
















Le Trading Haute Fréquence (High Frequency Trading- HFT) a pris beaucoup d’ampleur, puisqu’il représente environ les deux tiers des volumes des marchés d’actions outre-atlantique, un tiers de ce coté ci.
Les intervenants, qui sont des hedge funds, des firmes spécialisées ou des desk de proprietary trading des banques d’investissement, utilisent des ordinateurs surpuissants pour passer des ordres à la vitesse de la lumière (quelques microsecondes) pour exploiter des inefficiences de marché. C’est un business à gros volumes, faibles marges, faibles risques (arbitrage intra-day, pas ou peu de positions en fin de journée), mais au bout du compte très profitable.
Institutional Investor publie un long et passionnant reportage (en lien) qui est un voyage dans le monde assez mystérieux du High Frequency Trading qui de toute évidence affectionne la discrétion, et encore plus depuis sa mise en cause dans le « flash krach » du NYSE le 6 Mai dernier dont les raisons n’ont d’ailleurs pas vraiment été élucidées.

Le high frequency trading prête à controverse. D’abord parce qu’il crée deux classes d’intervenants sur les marchés d’actions : ceux qui peuvent disposer d’une technologie ultra-performante et exploiter cette “rente technologiques” et les autres. Ensuite la SEC aux Etats Unis comme l’AMF en France ont tendance à considérer que le HFT pourrait flirter avec la « manipulation de marché », et à tout le moins de ne pas être conforme aux règles de « fair and ordely market ».

On pourra lire à ce sujet le chapitre consacré au HFT dans le rapport MIF que vient de publier l’AMF sous l’égide de JP Pinatton et O Poupart-Lafarge, membres du Collège, rapport MIF que l’on trouvera en lien et qui se situe tout à fait dans la lignée du rapport Fleuriot sur le même thème (voir un post passé sur le rapport Fleuriot).

-En lien le reportage de Institutional Investor sur le HFT:
-Le rapport de l'AMF:

SG Investor day : la stratégie à horizon 2015

Pour préciser sa stratégie à horizon 2015, la Société Générale vient de tenir un "investor day" avec un ensemble très riche de présentations des différentes branches d'activité (Groupe - Retail en France et hors de France, BFI, Finance, Risques, Organisations) que l'on trouvera en lien.

Cette stratégie est sous-tendue par des objectifs 2012 qui figurent sur la slide ci-dessus.


En lien les présentations du SG Investor day:

mardi 15 juin 2010

Avenir et tendances de l'Industrie des hedge fund


Allaboutalpha dans un post en lien signale un rapport intéressant que vient de publier KPMG (en lien également) sur l'avenir, qui reste très prometteur, de l'industrie des hedge fund sur la base des réponses à un questionnaire émanant d'un échantillon de hedge funds d'une part et d'investisseurs institutionnels d'autre part. Ces derniers, sans surprise, font part de leur intention d'accroître la proportion de leurs actifs alloués aux hedge funds (et ceci plus en investissements directs qu'en fonds de fonds) qui, comme le graphique ci-dessus le suggère, se sont fortement institutionnalisés.


-En lien le post de Allaboutalpha:

-le rapport de KPMG:

lundi 14 juin 2010

Troublante comparaison de l'évolution du Dow Jones depuis 1999 et sur la période 1966-1982



C'est la comparaison -vaut elle raison ? - que fait le Wall Street Journal, s'appuyant sur des travaux de Wharton, et qui verrait durer encore quelques années un bear (flat) market. Deux long bear market entourant le bull market 1982-1999.
Voir l'analyse du WSJ en lien:


Réforme de la régulation financière française









L’Assemblée nationale vient d’adopter en 1ere lecture le projet de loi de réforme de la régulation financière en France. Le Sénat doit délibérer sur le texte à l’automne. En voici les principales dispositions telles que résumées par le communiqué de Bercy.

« • Encadrer les ventes à découvert – Les ventes à découvert étaient auparavant des activités non régulées. L’Autorité des marchés financiers pourra désormais interdire les ventes à découvert sur tous instruments financiers en cas de circonstances exceptionnelles. Elle pourra également imposer la transparence sur ces opérations. Afin d’empêcher certaines ventes à nu, le projet de loi envoie un signal fort en faveur d’une réduction des délais de règlement livraison au niveau européen.

• Réguler les marchés dérivés - L’Autorité des marchés financiers pourra désormais sanctionner les abus de marchés (comme par exemple les manipulations de cours) sur les marchés dérivés notamment les CDS.

• Réguler les agences de notation – L’Autorité des marchés financiers pourra désormais agréer, contrôler et sanctionner les agences de notation. La responsabilité des agences de notation pourra être engagée en cas de fautes ou manquements commis dans la mise en œuvre des obligations du nouveau règlement européen. Le projet de loi renforce la responsabilité des agences en prévoyant la nullité des clauses visant à exclure ou limiter cette responsabilité.

• Renforcer les pouvoirs de sanction sur les marchés et dans le secteur financier- Le montant maximum des sanctions que pourront prononcer l’Autorité des marchés financiers et l’Autorité de contrôle prudentiel dans le secteur financier sont respectivement multipliés par 10 et par 2 pour atteindre 100 M€. L’AMF pourra faire recours contre les décisions de la commission des sanctions. La publicité des sanctions de l’Autorité des marchés financiers et de l’Autorité de contrôle prudentiel sera désormais la règle.

• Renforcer le contrôle des rémunérations et des risques au sein du secteur financier – Dans le cadre des travaux du conseil d’administration, les banques et les assurances devront désormais mettre en place un comité des risques et un comité des rémunérations notamment chargé d’examiner les rémunérations des opérateurs de marchés.

• Renforcer l’efficacité du système français de supervision – Le projet de loi ratifie l’ordonnance du 21 janvier 2010 portant fusion des autorités d’agrément et de contrôle de la banque et de l’assurance. »

On se félicitera en particulier de l’instauration d’un Comité des Risques distinct du Comité d’Audit au sein des Conseils d’Administration.

On trouvera en lien le rapport parlementaire (mis en ligne par Les Echos) présenté à l’Assemblée Nationale par le rapporteur J Chartier qui contient de nombreux éléments d’analyse, notamment comparatifs, sur les systèmes de régulation financière en Europe.


En lien:

dimanche 13 juin 2010

L'évolution du prix de l'or remis en perspective

Voir en lien l'article du NYT:

Un graphique parlant sur l'exposition au sud de l'Europe des banques européennes

Tiré du FT
Voir le judicieux commentaire de lecteur

Les travaux de l’IIF sur Bâle 3



















L’IIF, l’Institute of International Finance est un Think Tank bancaire basé à Washington et présidé en ce moment par Josef Ackermann, le Patron de la Deutsche Bank. L’IFF vient de publier des travaux approfondis sur l’impact économique qu’est susceptible d’avoir le renforcement de la réglementation bancaire envisagé au titre de Bâle 3 .

Cet ensemble de mesures recouvre principalement, on le sait, un augmentation du capital des banques en général, une augmentation en particulier du capital requis pour les opérations de marché et la sécuritisation, l’instauration d’un leverage ratio, et –sans doute le plus contraignant – l’adoption d’un ratio de liquidité à un an.

Les travaux de l’IFF viennent alimenter le moulin des banquiers qui mettent en garde contre les risques que des mesures trop contraignantes font peser sur l’économie, ce que l’Economiste en chef de la BRI, le conseil du Comité de Bâle, tend à minimiser (voir nos posts passés en lien).

Personne ne conteste vraiment la direction imprimée par Bâle 3. Ce qui est en cause, c’est le calibrage précis des mesures et le rythme de mise en œuvre. Il y’ a un risque d’ aller trop vite, au détriment de l’économie et de l’emploi, mais tout autant d’ aller trop lentement, au détriment de la sécurité du système financier. Rappelons que la précédente étape, Bâle 2, qui devait être mise en œuvre aux Etats Unis en 2004, ne l’est toujours pas !

Le travail de l’IIF, que l’on trouvera en lien est riche, mérite d’être lu. Il repose sur une modélisation des systèmes bancaires US, Européens et Japonais et il constitue une mine d’informations et de statistiques.

C’est un débat important, qui concerne tout particulièrement l’Europe, car c’est la région du monde où les banques jouent le rôle le plus important dans le financement des entreprises : 74 % des financements en 2009 contre 52 % au Japon et 24 % seulement aux Etats Unis.
On trouvera en lien le document de l’IIF :
http://www.iif.com/press/press+151.php

On trouvera aussi en lien des post passés récents sur ces débats relatifs à l’impact économique de Bâle 3 :

-le point de vue de l’Economiste en Chef de le la BRI :
http://investmentbankerparis.blogspot.com/2010/06/bale-3-le-chief-economist-de-la-bri-en.html

-le point de vue du Président de Comité de Bâle :
http://investmentbankerparis.blogspot.com/2010/05/declarations-importantes-de-mr-wellink.html

vendredi 11 juin 2010

World Cup : un outil de simulation

(cliquer sur le graphique pour l'agrandir)

Voir le mode d'emploi en lien :

Techniques d’évaluation : Synergies et BSAAR






On signalera deux contributions intéressantes sur ces sujets :
-un post de Jean-Florent Rérolle dans son blog qui élabore sur la bonne manière de prendre en compte les synergies escomptées dans les évaluations, en particulier dans les évaluations indépendantes. Il s’appuie dur le cas récent de Spérian qui a fait l’objet d’un OPA amicale du Fonds de Private Equity Cinven, puis d’une surenchère de 67 % d’Honeywell !

http://www.rerolle.eu/post/2010/06/06/Synergies-potentielles-et-valeur-financi%C3%A8re-d-une-entreprise


-un rapport d’un groupe de travail de la Société Française d’Evaluation (SFE), à la demande de l’AMF, pour définir une méthodologie d’évaluation des BSAAR (Bons de souscription d’actions remboursables). Le BSAAR est un instrument qui n’est pas facile à évaluer. Or, depuis 2005, on a assisté a une floraison d’émissions de BSAAR, soit sous forme d’OBSAR, soit de manière « autonome » par des mid-cap françaises. Ces BSAR sont souscrits par une catégorie de salariés (un groupe large de « managers ») de l’entreprise, les obligations, dans le cas des OBSAR, l’étant par le syndicat bancaire de la société. Ceci implique pour le Conseil d’administration de déterminer un prix équitable, pour les salariés souscripteurs mais aussi bien sûr pour les actionnaires. C’est l’objet du rapport en lien « note de travail sur l’évaluation des BSAAR » :

Les caractéristiques de marché du Private Equity en Europe depuis le début de l'année











Cette évolution est résumée ainsi dans le FT du 10 juin:

"Research by Hawkpoint, the investment banking boutique, found 41 private equity deals in Europe of more than £100m ($146m) this year, against 57 such deals in all of last year. A fifth have been in the healthcare sector. Other hot sectors are business services and retail, which both offer assets that have held up well in the downturn. Hawkpoint found that almost half of the deals were secondary buy-outs, in which one private equity group sold to another."
"The 41 buy-outs Hawkpoint tracked were, on average, financed with 35 per cent debt and 65 per cent equity. During the credit bubble debt would often make up 80 per cent."

jeudi 10 juin 2010

World Cup : l'état des prévisions des banques d'investissement







Voici le dernier état des prévisions "modélisée" des banques d'investissement tel que rapporté par Baseline Scenario:


"•JPMorgan Chase: England
•UBS: Brazil (UBS also has South Africa as the team most likely to make the second round, which seems surprising.)
•Goldman: Brazil
•Danske Bank: Brazil"


Et l'Espagne? Et...

On verra si cela réhabilite la capacité prédicative des modèles quants !

En lien le post:

L'évolution du patrimoine des ménages américains sur longue période

Ces graphiques tirés de l'excellent blog Calculated Risk montrent l'évolution sur longue période du patrimoine des ménages américains exprimée en % du PIB.
On voit sur le premier graphique que le patrimoine total exprimé en % du PIB est relativement stable sur longue période jusqu'à la fin des années 90 où il enfle du fait de la bulle internet et immobilière avant de retomber brutalement, du fait de la chute de l'immobilier (voir 2ème graphique), mais à un niveau qui correspond à la tendance de longue période.


(cliquer sur le graphique pour l'agrandir)
Le post de Calculated Risk:

La hiérarchie des banques dans les émissions d'actions au UK au cours des 10 dernières années




FT Alphaville donne ces statistiques qui couvrent les 10 dernières années et qui montrent que JP Morgan est n°1 en terme de fees (ceci incluant le "broker de la reine" Cazenove) devant RBS (Hoare Gowett) et UBS , Goldman Sachs étant n°1 dans la direction ("bookrunner") d'émissions de capital ("right issues").


FT Alphaville exhume ces statistiques car l'Office du Fair Trading au UK vient d'annoncer qu'il va enquêter sur ce marché . L'OFT a indiqué qu'il allait s'intéresser aux sujets suivants:

".How underwriting and related services are provided, including the level of competition for the work and how these different services- such as advice, arranging the issue and the actual underwriting are sold.

· How underwriting services are purchased, including the information available to buyers and the incentives on them.

· How the regulatory environment affects the provision
of these services."

A suivre...

Voir en lien le post de FT Alphaville sur "the equity underwriting fat cats"
http://ftalphaville.ft.com/blog/2010/06/10/257776/the-equity-underwriting-fat-cats/

lundi 7 juin 2010

Consolidation chez les Consultants en Stratégie

Ce graphique tiré du FT du jour indique les parts de marché des Consultants en Stratégie avec la nette domination de Mac Kinsey. C'est un marché considéré comme mûr et en déclin sur le long terme. Du coup les intéressés sont amenés à s'appliquer à eux même les conseils qui prévalent dans ce genre de situation : la consolidation. D'où la fusion en cours entre Booz & Co and AT Kearney.

Cartoon

Très drôle ! Tiré du New Yorker

dimanche 6 juin 2010

Le sommet du G 20 en Corée du Sud : conclusions






Le sommet des Ministre des Finances et des banquiers centraux qui vient de se tenir à Busan en Corée du Sud est un moment important. Qu'en retenir?

On trouvera ci après des premier éléments de réflexion avec:

-l'article de commentaire du FT:
-l'analyse qu'en fait Mohamed El Erian:

-et on pourra se reporter au texte du communiqué:

Où est la dette grecque, portugaise, espagnole ?

(cliquer sur le graphique pour l'agrandir)



Très beau graphique tiré du NYT basé sur des données de la recherche de RBS

samedi 5 juin 2010

Cartoon sur l'empreinte carbone



Extrait du blog SMB

Le poids des Etats dans la BCE

Ce graphique du Spiegel indique la part des différents Etats dans le capital de la BCE.Il accompagne un article qui fait état de la sensation des banquiers centraux allemands que la politique d'intervention aurait fait l'objet d'un "complot français".Il est important de bien prendre en compte cette "sensibilité" et cette vision allemande tant l'attitude de l'allemagne est devenue déterminante dans la zone euro.
Un conseil pour chacun : lire régulièrement le Spiegel!
En post l'article du Spiegel (en langue anglaise):

Investir dans les hedge funds aujourd'hui

Le blog Econompicdata présente les performances des différentes stratégies de hedge funds depuis le début de l'année ainsi qu'en mai et s'interroge sur ce que signifie investir dans des hedge funds aujourd'hui.


Sur le sens de l'investissement dans des hedge funds , voici la conclusion de l'auteur:
"The hedge fund world has gotten so large that there is no way that all (or even most) provide consistent pure 'absolute ' return or even exhibit low correlation to equities. As the hedge fund universe grows and becomes a larger part of the broader market, it becomes increasingly difficult to do.

Instead, the broader hedge fund community should admit what they are... managers of equity beta that have outperformed significantly over the years in part by being able to take a longer view on their investments than a daily liquidity fund, in part by not having to manage to an under-performing benchmark, and in part by being exceptional managers of the equity asset class."


En lien le post d'Econompicdata:
http://econompicdata.blogspot.com/2010/06/what-is-investment-in-hedge-funds.html