lundi 28 juin 2010

M&A : faible niveau d’activité au premier semestre

(cliquer pour agrandir le graphique)

Avec l’été vient l’heure des bilans de mi-année. Le constat qui s’impose s’agissant du M&A est que l’activité est restée faible. Les données Dealogic font apparaitre une progression du au cours du premier semestre de 2010 de 3% en valeur par rapport au niveau très faible du premier semestre 2009. L’activité s’est de surcroit contractée au 2eme trimestre par rapport au début de l’année. Ces évolutions sont illustrées par le graphique ci-dessus émanant de la recherche du Crédit Suisse.

Deux traits à relever :

-l’absence de très grosses transactions à la différence de l’an dernier (Cadbury-kraft, Pfizer-Wyeth, Roche-Genentech…). L’acquisition des activités asiatiques par Prudential qui aurait pu la transaction phare du début d’année n’a pas été à son terme du fait de l’opposition des grands actionnaires de « Pru »

-une forte progression des opérations de LBO par rapport à 2009 et qui traduit un mieux de l’activité des firmes de Private Equity ,mais, il faut le dire, par rapport à un niveau qui était descendu très bas.

Sur le podium des banques-conseil on retrouve Goldman Sachs en première position au plan global, Crédit Suisse qui s’est hissé au second rang (et au premier pour l’Europe) et JP Morgan qui est passé de la deuxième à la troisième place.

On notera aussi que dans le Top 15 du classement, aux cotés des « gros », on continue à voir figurer, comme l’an dernier, des « boutiques » : Blackstone, Evercore, Greenhill, Perella Weinberg.

L’activité M&A n’a pas été à la hauteur des espérances des banques d’investissement et des cabinets de consultants (voir par exemple un post passé sur une étude de BCG). Pourtant un certains nombre éléments objectifs sont favorables : forte position cash des grands Corporates, bas taux d’intérêt, dynamisme des marchés émergents, intérêt d’être un « early bird » …Mais la confiance en l’avenir est un élément décisif et les incertitudes actuelles n’incitent pas à faire des gros paris, d’autant que l’affaire Prudential a montré que les cas devaient être très convaincants pour les actionnaires.

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