mercredi 2 juin 2010

Commodities et banques d’investissement










Les matières premières (commodities) sont devenues une classe d’actif à part entière dans les années 2000.

C’est devenu un des moteurs des Départements FICC des banques d’investissement, le dernier C désignant précisément les commodities.

Le FT avec son édition d’hier publiait un supplément intéressant sur les commodities, avec un article traitant en particulier des banques d’investissement impliquées dans le secteur.
En fait les matières premières recouvrent deux types d’activités dans les banques :

-des activités de financement dites « structurés », c'est-à-dire assises sur les actifs en question servant de« collatéral »; c’est une activité qu’ont développé historiquement les banques françaises et un certain nombre de banques commerciales

-des activités de marché et de dérivés qui se sont énormément développées dans les années 2000 et qui sont devenues aujourd’hui dominantes ; les banques françaises y sont moins avancées, à l’exception de la SG.
Le FT rappelle les 3 leaders du secteur : Goldman Sachs, Morgan Stanley ainsi que Barclays capital qui s’est porté récemment à leur niveau.

Des acteurs importants se sont plus ou moins retirés du fait de la crise : RBS, UBS,Bear Stearn , Lehman Brothers, Fortis (mais qui était plus un acteur de financement structuré), Citi qui a vendu sa filiale spécialisée, Philbro.

Mais les suivants se sont attachés à se développer : SG, BNP Paribas, JP Morgan, Deutsche Bank, Standard, Macquarie, Crédit Suisse.
De ce fait la compétition ne s’est pas franchement réduite, au contraire.
Ceci, rajoutés à d’autres facteurs (baisse de la volatilité, moindre activité des investisseurs et des corporate) contribuerait à expliquer que les banques du secteur voient leur revenus diminuer cette année, même s’agissant des leaders, et ce pour la première fois depuis 2001-2002.
Le FT dans son article fait état d’une baisse qui pourrait être de l’ordre de 30 %, mais, il faut le souligner, par rapport au pic de 2008-2009.

Une des questions qui agite le milieu des banques d’investissement est de savoir combien de temps durera ce ralentissement que chacun s’accorde à considérer comme temporaire.

Au delà, et pour le moyen terme, le consultant Oliver Wyman, qui reflète en général fidèlement le consensus de la profession, considère que les commodities demeurent « a growth story », une des seules qui demeurent (“We see the market leaders continuing to invest in their commodities trading franchises, adding specialist trading and sales expertise, and acquiring physical infrastructure in energy, metals and agricultural products.”)

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