mercredi 26 octobre 2011

De la nécessité et du bon usage du secteur financier









On lira avec intérêt la synthèse de cette recherche du Professeur Wouter den Haan ("Why do we need a financial sector?"), illustrée par ce graphique sur l'évolution de la part de la valeur ajoutée du secteur financier aux Etats Unis, dans le blog Vox.
Voir aussi la bibliographie à laquelle se réfère cette recherche.
En lien:
http://www.voxeu.org/index.php?q=node/7149

Le tier 1 des banques européennes et américaines

source : FT
Ces graphiques publiés par le FT il y'a quelques jours montrent que jusqu'à maintenant le tier 1 des banques européennes se comparait avantageusement à celui des grandes banques américaines. Bien entendu la prise en compte d'un mark to market des dettes souveraines devrait amener à rendre moins flatteuse la comparaison. Ajoutons qu'il est aussi un autre ratio, de plus en plus considéré, et qui est moins favorable : le "leverage ratio" (voir posts précédents).
Le deuxième graphique montre que les banques européennes ont amélioré leur tier 1 par une moindre progression de leur RWA, ce qui peut s'expliquer par différents facteurs : effets cycliques, moindre croissance, désintermédiation et plus recemment "deleveraging"...

Cartoon


Un cartoon repris de Big Picture sur l'état de l'Union Européenne. Amusant...

dimanche 16 octobre 2011

L'évolution des taux d'intérêt réels à long terme aux Etats Unis sur longue période







(cliquer pour agrandir)

Ce graphique, reproduit par le WSJ, met en exergue combien les taux d'intérêt à long terme aux Etats Unis sont bas au regard de la tendance de longue période, ce qui constitue à la fois une opportunité et l'expression de la difficulté des temps. Une aubaine en tous cas pour le financement de la dette publique.

En lien l'analyse du WSJ:
http://blogs.wsj.com/marketbeat/2011/10/13/real-interest-rates-1919-the-present/

L'évolution du spread obligataire (10 ans) entre la France et l'Allemagne















(cliquer pour agrandir)


Tiré de Global Macro Monitor:
http://macromon.wordpress.com/2011/10/15/spooky-chart-french-with-an-irish-brogue/

Apercu sur l'évolution du marché high yield US

Source : FT
Ce graphique, tiré du FT de Vendredi, montre que si les émissions de high yield auront été importantes en 2011, bien qu'en retrait sur 2010, les rendements se sont envolés depuis l'été et reflètent une perception très négative des perspectives économiques à venir.

Le modèle des CIB françaises en question

Dans une très bonne libre opinion des Echos, Laure Berny et Elsa Conesa analysent les raisons pour lesquelles les banques françaises sont aujourdhui sous pression. Elles s'interrogent en particulier sur les limites du modèle français de "banque universelle" qui fut, jusqu'à maintenant, un facteur explicatif de leur réussite.
Il nous semble que ce qu'elles décrivent excellemment est plutôt une mise en cause de leur modèle de Banque de financement et d'investissement qui explique, du fait d'un hyperdéveloppement des activités de marché, un "leverage ratio" élevé et des besoins important de "funding", en particulier en dollars alors qu'elles ne collectent pas ou peu de dépôts dans cette devise. C'est ce qu'illustrait un graphique très parlant, qui figurait dans un post précédent et que nous reproduisons ici. Le business model des CIB françaises n'est à vrai dire guère différent d'autres banques européennes telles Deutsche Bank et Barcap qui, de la même manière, doivent revoir à la baisse leur leverage et leurs activités de marchés.
(Voir le post précédent pour des graphiques agrandis :
http://investmentbankerparis.blogspot.com/2011/09/le-leverage-des-banques-europeennes.html)
Par contre le modèle français  de banque universelle - banque "multispécialiste" dirait Georges Pauget- qui offre une bonne diversification et cantonne les activités à un tiers du capital des banques est plutôt un point fort et un avantage par rapport à d'autres banques européennes où la partie CIB est plus importante.

Ce débat est l'occasion aussi de souligner la différence de mesure entre les ratios de capital tier1, qui prend en compte les actifs au bilan de manière pondérée (Risk Weighted Assets), et le leverage ratio qui, lui, rapporte au capital la totalité des actifs de manière non  pondérée, avec notamment beaucoup d'actifs qui pèsent peu en capital tier1 et qui sont relatifs aux activités de marchés. Ce sont ces dernières qui sont les plus touchées aujourd'hui par les nécessités du deleveraging et la cherté accrue du funding.

Lire la Libre Opinion:
http://www.lesechos.fr/opinions/analyses/0201666494660-les-quatre-erreurs-des-banques-francaises-231563.php

Le rendement réel des différentes classes d'actifs et la norme

Source : The Economist
Dans l'article en lien, The Economist publie ce graphique qui compare le rendement réel de différentes classes d'actifs au cours des 4 dernières années avec leur rendement sur longue période, depuis 1982. La question sous jacente est de savoir, quand il y'a un écart, si les marchés doivent reconverger vers leur tendance de longue période, à supposer qu'elle constitue une "norme". Intéressant à lire pour investisseurs déboussolés.
En lien:
http://www.economist.com/node/21532276

dimanche 9 octobre 2011

L'évolution du fee pot de l'investment banking

Source : The Economist
Ce graphique, au profil heurté, indique les évolutions des revenus investment banking au sens sens strict, i.e M&A (36% du total), Equity et Debt Capital Markets (45%) et les fees d'arrangements de financement (loans). Ces revenus ne représentent, on le rapelle, que 20% des revenus d'investissement banking, dont les revenus de trading constituent l'essentiel (80%).
Ces revenus sont en progression sur les 9 premiers mois de l'année (+8%), mais en chute libre au 3ème trimestre.
Voir le commentaire de The Economist
http://www.economist.com/node/21531506

Toutes les banques souffrent comme le montre l'évolution de leurs CDS

Source : The Economist
Toutes les banques souffrent, pas simplement les européennes, mais les américaines aussi, comme en témoignent la chute générale des cours de bourse et l'évolution des CDS 5 ans. Comme le montre le graphique, tiré de The Economist, l'évolution des CDS des banques américaines est parralèle et similaire.

Voir l'article de The Economist en lien:

http://www.economist.com/node/21531473