Il y a 7 mois
dimanche 28 octobre 2012
Banques européennes : tier 1 ratio avec pleine application de Bâle 3
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Ce graphique tiré d'une étude de Barclays donne un pointage sur où en sont 10 grandes banques européennes en matière de tier 1 ratio avec pleine application de Bâle 3 . Pour le moment ces ratios doivent satisfaire à ce qu'on appelle Bâle 2.5. La marche à franchir pour se conformer à Bâle 3 est plus ou moins hautes, suivant les banques, en fonction de leur business model. Elle est d'autant plus haute qu'elles sont engagées dans des activités de marchés dérivés et trading pour compte propre.
Les banques en question sont les suivantes : Credit Agricole, BBVA, BNP Paribas, Commerzbank, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSBC, Intesa, Lloyds, RBS, Santander, Societe Generale, UBS, and Unicredit.
En dehors d'UniCredit qui a procédé à une augmentation de capital de 7.5 Mds, les banques sous revue se sont attachées à réhausser leur ratio de capital par une réduction très forte de leurs actifs ("deleveraging").
La chronique de FT Alphaville, en pièce attachée, fait un point utile sur ce mouvement:
http://ftalphaville.ft.com/2012/10/24/1225821/and-now-for-some-basel-3-inspired-deleveraging/
dimanche 7 octobre 2012
Mi Volker, mi Vickers, le rapport Liikanen
La Commission Liikanen mise en place par la Commission
Européenne a rendu son rapport qui a été commenté dans la presse et que l’on
trouvera in extenso en pièce jointe.
Le thème qu’elle devait traiter était celui de la séparation
ou non des activités de banques d’investissement et de dépôts. Sa préconisation
est de « ring fencer », au sein des banques universelles, non pas les
activités de banque de dépôts, comme le préconisait Vicker, mais les activités
de banque d’investissement les plus « risquées », en particulier le
trading actions et de dérivés. En ce sens Liikanen va dans le même sens que
certaines des dispositions de la « Volker ruile » aux Etats Unis.
Quelles seront les suites ?
Le Commissaire Barnier doit s’en inspirer pour faire des
propositions. On peut penser qu’il se hâtera lentement en privilégiant l’avancée
de l’Union bancaire Européenne dont les enjeux sont considérables.
En France, Pierre Moscovici avait indiqué qu’il attendrait
les conclusions de la Commission Liikanen pour arrêter les mesures la réforme
Bancaire qui devrait faire l’objet d’un projet de Loi en fin d’année.
Cette question de « la séparation » reste un Totem
politique populaire même si les problèmes de l’Industrie bancaire européenne –
à la différence des Etats Unis - ne sont pas venus du trading mais plutôt de l’immobilier
(Irlande, Espagne), des collectivités publiques et d’un modèle de financement
inadapté (Dexia) ou de la boulimie acquisitive (RBS, Fortis). Mais peu importe,
les Totem sont les Totem. Dans cet esprit le leader du parti social-démocrate
en Allemagne s’est à son tour prononcé pour « la séparation ».
On lira avec intérêt le rapport Liikanen quoique l’on pense
de ses conclusions car c’est « une somme » sur l’état actuel de l’industrie
bancaire européenne. On notera aussi que le rapport insiste sur l’importance
des bonnes pratiques en matière de Gouvernance des banques. C’est un thème qui
nous est cher, et qui a été jusque-là sous-estimé, surtout si l’on considère
que nombre des défaillances constatées dans les banques ces dernières années
sont souvent la conjonction redoutable d’un CEO omnipotent et d’un Board
impotent.
http://ec.europa.eu/internal_market/bank/docs/high-level_expert_group/report_en.pdf
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