lundi 28 mai 2012

Le rating des entreprises, une donnée clé qui gagne à être maitrisée










Le rating est un paramètre essentiel pour les entreprises qui s’endettent. C’est le rating externe pour s’endetter sur les marchés obligataires. Mais c'est aussi, ce qui est méséstimé, le rating bancaire, donnée essentielle utilisée par les banques depuis Bâle2 pour apprécier leur relation bancaire avec leurs clients entreprises et l' estimation de leur risk-reward.

Une étude récente de Bfinance  (en lien) sur un échantillon de 125 corporates européens tend à montrer que c’est une donnée qui ne coule pas de source dans la mesure où les évaluations des agences de rating ou des banques sont souvent divergentes, et cela d’autant plus que la taille de l’entreprise est petite.

Ainsi, selon l’étude, 40% des entreprises de l’échantillon considéré sont notées différemment par S&P et Moody’s. L’étude montre que les différences peuvent tenir aussi à la nationalité de l’entreprise. Ainsi Moody’s serait statistiquement plus favorable aux entreprises françaises. De manière générale les notations moyennes des deux agences de rating privilégieraient dans l’ordre les entreprises britanniques, puis françaises, allemandes et italiennes. S&P seraient plus favorable aux entreprises de petites tailles. Des divergences se constatent également en fonction du secteur d’activité.

Depuis Bâle 2 les banques sont tenues de noter annuellement chacune leurs contreparties. Cette notation va déterminer le capital requis pour les opérations avec cette contrepartie et partant la rentabilité (RAROC) de leur relation. L’expérience montre qu’une même entreprise peut être notée assez différemment par ses différentes banques. L’enjeu de ce rating bancaire est donc d’importance pour l’entreprise. L’étude indique pourtant que les entreprises n’en discutent régulièrement avec leurs banques que dans un cas sur 5. La conclusion est claire : les entreprises devraient accorder autant de soins à leur communication financière avec leurs banques qu’elles ne le font pour leurs apporteurs de capitaux externes, actions et dette.

En lien, l'étude de Bfinance:
http://www.bfinance.fr/images/stories/bfinance/2012/Mai/Notation/imposer%20un%20dialogue%20efficace%20sur%20son%20rating%20bancaire.vf.pdf

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