samedi 7 juillet 2012

La question de la séparation des activités bancaires en France renvoyée à après les conclusions de la Commission Liikanen


C’est ce qu’a annoncé sagement le nouveau ministre des Finances, Pierre Moscovici, lors de son récent discours à Paris Europlace.

Cette commission a été mise en place au niveau européen par Michel Barnier, le commissaire compétent. Elle est présidée par Erkki Antero Liikanen, ancien Gouverneur de la Banque Centrale Finlandaise et ancien commissaire européen, membre du Parti social-démocrate (SDP). Elle comporte un membre français, Louis Gallois. Elle a été chargée d’examiner les conclusions Volcker et Vickers. Elle doit émettre ses propres recommandations dans un rapport dont le premier projet devrait voir le jour à la fin août, être soumis à consultations, le rapport définitif devant ainsi publié à l’automne.

Ce thème suscite toujours autant de passions (souvent mauvaises conseillères) et d’écrits. Voir par exemple les articles de Georges Pauget ou de Jean-François Lepetit dans la dernière livraison de la revue Banque.

Chacun insiste , à juste titre, sur la diversité des modèles bancaires, le fait que celle-ci est une bonne chose et qu’aucun des modèles n’a été exempt de faiblesse, de la pure banque d’investissement (Lehmann ou Bear Stearn) à la pure banque commerciale (Northern Rock ou les cajas espagnoles). Le point commun  dans toutes les faillites a été la défaillance du risk management et la prise de mauvais risques, souvent immobiliers (subprime, Irlande, Espagne).

Nous nous étonnons toujours que les différentes analyses ne pointent pas suffisamment la question de la Gouvernance des Banques, qui devrait être un sujet de préoccupation essentielle des régulateurs et qui se traduit très directement dans la qualité du risk management de la banque (voir nos nombreux posts sur le sujets). En effet la plupart – sinon tous- des « accidents bancaires » récents peuvent s’analyser comme la conjonction détonante d’un CEO omnipotent et d’un Board impotent. C’est ce sujet aussi qu’il faut traiter sérieusement.

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