C’est ce qu’a annoncé sagement le nouveau ministre des
Finances, Pierre Moscovici, lors de son récent discours à Paris Europlace.
Cette commission a été mise en place au niveau européen par
Michel Barnier, le commissaire compétent. Elle est présidée par Erkki Antero
Liikanen, ancien Gouverneur de la Banque Centrale Finlandaise et ancien
commissaire européen, membre du Parti social-démocrate
(SDP). Elle comporte un membre français, Louis Gallois. Elle a été chargée d’examiner
les conclusions Volcker et Vickers. Elle doit émettre ses propres recommandations
dans un rapport dont le premier projet devrait voir le jour à la fin août, être
soumis à consultations, le rapport définitif devant ainsi publié à l’automne.
Ce thème suscite toujours autant de passions (souvent
mauvaises conseillères) et d’écrits. Voir par exemple les articles de Georges
Pauget ou de Jean-François Lepetit dans la dernière livraison de la revue
Banque.
Chacun insiste , à juste titre, sur la diversité des modèles bancaires, le
fait que celle-ci est une bonne chose et qu’aucun des modèles n’a été exempt de faiblesse,
de la pure banque d’investissement (Lehmann ou Bear Stearn) à la pure banque
commerciale (Northern Rock ou les cajas espagnoles). Le point commun dans toutes les faillites a été la
défaillance du risk management et la prise de mauvais risques, souvent
immobiliers (subprime, Irlande, Espagne).
Nous nous étonnons toujours que les différentes analyses ne
pointent pas suffisamment la question de la Gouvernance des Banques, qui
devrait être un sujet de préoccupation essentielle des régulateurs et qui se
traduit très directement dans la qualité du risk management de la banque (voir
nos nombreux posts sur le sujets). En effet la plupart – sinon tous- des « accidents
bancaires » récents peuvent s’analyser comme la conjonction détonante d’un
CEO omnipotent et d’un Board impotent. C’est ce sujet aussi qu’il faut traiter
sérieusement.
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