samedi 5 mars 2011

Infrastructures, une nouvelle classe d’actifs



(Cliquer sur le graphique pour l’agrandir)

Une recherche publiée sous l’égide de la BEI, et que l’on trouvera en lien («Infrastructure as an Asset Class» de Georg Inderst), fait une revue intéressante des infrastructures comme nouvelle classe d’actifs et des fonds d’investissement en infrastructures qui se sont beaucoup développés dans les années 2000, suivant la trace des fonds pionniers comme l’australien Macquarie. Ainsi en 2010, 109 fonds d’infrastructures dans le monde étaient « sur le route » pour lever de l’argent !

Les infrastructures sont des actifs qui ont la caractéristique d’offrir des rendements stables et prévisibles sur le long terme (c’est ce qui a fait, par exemple, le succès de la privatisation des autoroutes en France). Ce sont des investissements très prisés par les fonds de pension et les compagnies d’assurance vie, compte tenu de leur horizon, et, aussi, parce qu’ils constituent souvent, du fait de l’indexation de leurs recettes, un instrument de protection contre l’inflation.

Cette classe d’actifs est réputée avoir un «risk adjusted return» élevé, comparé aux autres actifs. Ces actifs d’infrastructures sont néanmoins hétérogènes (des infrastructures «économiques» comme les transports, l’énergie et les services collectifs aux infrastructures «sociales» comme les prisons, l’éducation ou la santé) et présentent des caractéristiques de risk-return assez différentes (suivant leur degré de « maturité » en particulier) qui peuvent justifier des objectifs de rentabilité ajustés en conséquence. Ces objectifs de rentabilité sont ainsi généralement autour ou supérieur à 10%.

Le financement des infrastructures est devenu un business important pour les équipes de financements structurés et de financement de projets des banques d’investissement, non seulement dans les pays anglo-saxons, mais aussi dans les autres pays développés (notamment avec la crise des finances publiques et la vogue des PPP), et maintenant dans les pays émergents.

Voir en lien l’étude de la BEI :

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