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Le Comité de Bâle a remis pour le G20, qui vient de se tenir, un rapport synthétique et très clair qui présente l'ensemble des dispositions qui constitue Bâle 3, avec son calendrier progressif de mise en oeuvre (voir tableau ci-dessus).
La principale mesure consiste à relever le seuil de capital réglementaire requis pour les banques et à en "durcir" la définition. Comme l'expliquait Vikram Pandit, le CEO de Citi: le 7% de tier one qui sera nécessaire correspond en réalité à un vieux 12%! De la même manière Frédéric Oudéa, le Président de la Société Générale, soulignait, dans les colonnes des Echos, que cela revenait, pour sa banque, à doubler son capital réglementaire par rapport à avant la crise. C'est dire l'ampleur de l'effort -légitime- qui est demandé.
Mais Bâle 3, c'est aussi:
-un alourdissement très sensible du capital requis pour les activités de marché ("trading book"), les activités de dérivés (risque de contrepartie), la sécuritisation, le hors bilan
-l'introduction d'un "leverage ratio" pour limiter la taille du bilan
-l'instauration à venir de ratios de liquidité à court terme et à long terme, un aspect très délicat pour les banques, également, de Bâle 3.
Enfin, le Comité de Bâle va se pencher, maintenant, sur le cas des très grandes banques, susceptibles de poser un "problème systémique global", et devrait leur demander de présenter des ratios de capital encore supérieur, comme l'a fait, de son coté, le régulateur suisse pour UBS et Crédit Suisse. C'est ce qui menace en France BNP Paribas et Société Générale qui devraient être rangés dans cette catégorie.
En lien le rapport du Comité de Bâle au G20:
http://www.bis.org/publ/bcbs179.pdf
Il y a 7 mois
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