vendredi 30 juillet 2010

Le modèle du venture capital aux Etats Unis est il cassé?


Non, répondent deux universitaires américains,Steve Kaplan and Josh Lerner, dans une étude résumée dans le post de allaboutalpha en lien et que l'on trouvera in extenso en lien également.

L'étude fait une revue synthétique de l'état du Venture Capital américain, qui demeure vigoureux, en dépit de certaines difficultés, comme, par exemple, la faiblesse des IPO durant la période 2004-2007. Les performances relatives nous disent les auteurs ne se sont pas dégradées (par rapport, il est vrai, à une décennie décevante pour les marchés actions) et le niveau d'investissement des VC dans les entreprises (cf le graphique) tout comme les fonds levés sont dans la moyenne historique (exprimés en % de la capitalisation boursière) après la pointe de la période "dot com", autour de l'année 2000.



Le post de allaboutalpha:

L'étude de S Kaplan et J Lerner:

jeudi 29 juillet 2010

Damodaran revient sur la question du “taux sans risque » dans les évaluations

Le « taux sans risque » qui est normalement le taux des obligations d’Etat est un des fondements de la théorie des marchés efficients et des évaluations. Mais que faire quand la crise financière des Etats suggère que le taux sans risque ne l’est plus tant que cela ?
C’est le sujet que prend à bras le corps le Professeur Aswath Damodaran, de NYU – Stern School of Business, grand spécialiste des questions d’évaluation, dans sa dernière recherche « Into the Abyss: What If Nothing is Risk Free?” (en lien).

En voici le résumé :
“In corporate finance and investment analysis, we assume that there is an investment with a guaranteed return that offers both firms and investors a “risk free” choice. This assumption, innocuous though it may seem, is a critical component of both risk and return models and corporate financial theory. But what if there is no risk free investment? During the banking crisis of 2008, this question came to the fore, as investors began questioning the credit worthiness of US treasuries, UK gilts and Germans bonds. In effect, the fear that governments can default, hitherto restricted to risky, emerging markets, had seeped into developed markets as well. In this paper, we examine why governments may default, even on local currency bonds, and the consequences. We also look at how best to estimate a risk free rate, when no default free entity exists, and the effects on both investors and firms. In particular, we argue that the absence of a risk free investment will make investors collectively more risk averse, thus reducing the prices of all risky assets, and induce firms to borrow less money and pay out lower dividends.”

A lire par tous les évaluateurs, en lien :

Leveraging - deleveraging et le vieillissement de la population

Dans son dernier éditorial (en lien), Bill Gross, le Directeur Général de Pimco, le plus grand gestionnaire de fonds obligataires du Monde, met l'accent sur le facteur démographique dans la montée de l'endettement et les difficultés du désendettement dans le nouveau contexte économique du "new normal".

Voici quelques extraits de l'analyse:


"Lacking an accelerating population base, all developed countries promoted the financing of more and more consumption per capita in order to maintain existing GDP growth rates. Finally, in the U.S., with consumption at 70% of GDP and a household sector deeply in debt, there was nowhere to go but down. Similar conditions exist in most developed economies.The danger today, as opposed to prior deleveraging cycles, is that the deleveraging is being attempted into the headwinds of a structural demographic downwave as opposed to a decade of substantial population growth. "Today’s developed economies almost assuredly offer substantially less population growth than the 1.5% rate experienced over the prior 50 years. Even when viewed from a total global economy perspective, population growth over the next 10–20 years will barely exceed 1%."These aging trends present a one-two negative punch to our New Normal thesis over the next 5–10 years: fewer new consumers in terms of total population, and a growing number of older ones who don’t spend as much money. The combined effect will slow economic growth more than otherwise.PIMCO’s continuing New Normal thesis of deleveraging, reregulation and deglobalization produces structural headwinds that lead to lower economic growth as well as half-sized asset returns when compared to historical averages. The New Normal will not be aided nor abetted by a slower-growing population nor by cyclical policy errors that thrust Keynesian consumption remedies on a declining consumer base. "

William H. Gross - PIMCO
Managing Director

En lien l'éditorial de Bill Gross dans le bulletin de Pimco

mercredi 28 juillet 2010

"L’essentiel des marchés financiers"


On recommandera aux étudiants mais aussi à leurs professeurs ainsi qu’aux professionnels de la Finance la lecture d’un ouvrage paru récemment aux éditions Eyrolles-édition de l’Organisation, « l’essentiel des marchés financiers – front office, post marché et gestion des risques ».

L’ouvrage a été rédigé par trois anciens professionnels des marchés devenus enseignants chez First Finance, un leader dans la formation professionnelle de Finance.

L’ouvrage expose d’une manière à fois pédagogique et technique le fonctionnement des marchés financiers, notamment de produits dérivés, sous leurs différents aspects (la gestion des risques en particulier), détaille les divers produits financiers et décrit la chaine des intervenants.

Il n’existe pas, à notre connaissance, d’équivalent en langue française mais aussi dans la littérature américaine. Un « must read ».

mardi 27 juillet 2010

Corrélation accrue des marchés d'actions?

John Authers dans sa rubrique "long view" du FT met en exergue la très forte corrélation des marchés d'actions depuis la crise en dépit des d'évolutions économiques entre les zones. Par temps de crise le macro l'emporte sur le micro. Mai ceci traduit aussi la globalisation des entreprises concernées fait il remarquer et probablement le poids croissant de la gestion passive (ETF par exemple).
Voir aussi les analyses de Barcap citées par FT Alphaville (en lien) qui vont dans le même sens:

Le Baltic dry index n'est plus ce qu'il était



Le baltic dry index, représentatif de l'évolution des prix du shipping, était considéré comme un indicateur avancé du commerce mondial et partant de l'état de l'économie. Pas si fiable que cela dit The Economist (en lien), comme le montre également le graphique:

dimanche 25 juillet 2010

Le futur de la Finance vu de la City sous l’égide de la London School of Economics


La LSE vient de publier un livre passionnant intitulé “The Future of Finance and The Theory That Underpins It”, chaque chapitre étant rédigé par un des (prestigieux) auteurs suivants:

Adair Turner, Chairman, Financial Services Authority
Andy Haldane, Executive Director of Financial Stability, Bank of England
Paul Woolley, Senior Fellow, The Paul Woolley Centre for the Study of Capital Market
Dysfunctionality, London School of Economics
Sushil Wadhwani, CEO Wadhwani Asset Management and Visiting Professor at the
London School of Economics and CASS Business School
Charles Goodhart, Emeritus Professor of Banking & Finance, London School of
Economics
Andrew Smithers, Founder of Smithers & Co.
Andrew Large, Former Deputy Director, Bank of England
John Kay, Visiting Professor, London School of Economics
Martin Wolf, Financial Times
Peter Boone, Executive Chair, Effective Intervention
Simon Johnson, Ronald A. Kurtz Professor of Entrepreneurship at MIT's Sloan School
of Management, and Senior Fellow, Peterson Institute for International Economics
Richard Layard, Emeritus Professor of Economics, London School of Economics

Simon Johnson un des contributeurs a fait un petit post d’ambiance à ce sujet dans son blog “Baseline Scenario” que l’on trouvera en lien:
http://baselinescenario.com/2010/07/15/the-future-of-finance-international-edition/

Le livre qui peut être lu par tranches, chaque chapitre étant autosuffisant, peut être téléchargé librement avec le lien suivant :

On recommandera tout particulièrement le chapitre introductif de Adair Turner , le chapitre sur la question des rémunérations de la Finance de Martin Wolf, le fameux éditorialiste qui est également membre de la Commission, installée en Grande Bretagne par le nouveau Gouvernement, qui doit réfléchir et faire des propositions sur l’avenir du système bancaire, et le chapitre conclusif de Simon Johnson.

jeudi 22 juillet 2010

Un rapport du BCG sur l'état de la gestion d'actifs dans le monde et ses perspectives



(Cliquer pour agrandir)

Le BCG vient de publier un rapport court et instructif ( "In search of stable growth") sur l'état de la gestion d'actif dans le monde et ses perspectives.

On trouvera en lien une interview de Philippe Morel un des co-auteurs dans les Echos qui en résume la teneur:
http://www.lesechos.fr/info/marches/020677465203-gestion-d-actifs----1-500-milliards-de-dollars---le-nouveau-seuil-pour-etre-dans-le-top-5-mondial.htm

On trouvera en lien également le rapport (en anglais) du BCG:http://www.lesechos.fr/medias/2010/0720//020677465022_print.pdf

mercredi 21 juillet 2010

Innovations financières : des protections contre les risques extrêmes ("fat tails")








Des produits de couvertures sont lancés à Wall Street pour se protéger contre les risques extrêmes : "fat taild ou black swan". La question est de savoir on peut justement se protéger contre des risques hors normes.

Ces produits sont présentés sous la forme humoristique suivante dans un blog américain (voir les dépêches associées en lien) :

"Crisis derivatives
In case you were looking for an innovative way to donate money to Wall Street, here are a few links on some new products:"


Pimco Sells Black Swan Protection as Wall Street Markets Fear
http://noir.bloomberg.com/apps/news?pid=newsarchive&sid=a0tbiS7HfS60

CBOE developing tail event index
http://www.risk.net/risk-magazine/news/1723335/cboe-launch-tail-event-index

mardi 20 juillet 2010

La bulle immobilière dans les différents pays

(cliquer pour agrandir)

Ce graphique, présenté par Big Picture, sur l'évolution des prix de l'immobilier résidentiel en valeur réelle dans les différents pays occidentaux est intéressant mais difficile à interpréter . La bulle américaine parait "bénigne" à coté d'un certain nombre d'autres pays. La correction y a t'elle été insuffisante?

En lien le post de Big Picture:

Paul Volcker et les avatars de la "Volcker Rule"



Après le reportage du NYT (voir notre post passé en lien), voici un nouveau reportage tout aussi passionnant de John Cassidy dans New Yorker sur Paul Volcker et les avatars de la" Volcker Rule".



En lien l'article de New Yorker:

Notre post passé sur le reportage du NYT:

La domiciliation des hedge funds

Ce graphique du FT indique la domiciliation des hedge funds, très largement concentrée dans des "paradis fiscaux". Ceci explique la sensibilité du débat sur le projet de Directive Européenne sur la commercialisation de leurs produits par les hedge funds basés à l'extérieur de l'Union.

Le marché du M&A suit d'assez près le marché des actions

C'est le sens du graphique tiré du FT. La marché du MA est devenu beaucoup plus réactif aux marchés des actions que dans les années 90 où il réagissait avec nettement plus de retard. Mais il ne fait que suivre, l'indicateur avancé restant le marché des actions qui, lui même, s'attache à anticiper l'évolution du cycle économique.

dimanche 18 juillet 2010

Capitalisations boursières par pays et intensité des échanges


Ce graphique de The Economist indique la capitalisation boursière des différents marchés à la fin 2009 et l'intensité des échanges exprimée en % de la market cap.
On voit que les Etats Unis dominent le lot avec une capitalisation boursière de 15.1 Trillions de dollars et que sur ces marchés il s'est échangé 3.1 fois la capitalisation boursière pendant l'année.
La chine vient en seconde position et les autres bourses asiatiques sont très bien positionnées. Dans ce classement la France arrive en 6ème position par la capitalisation boursière (derrière Honk Kong) avec une intensité des échanges qui représente environ 60 % de la capitalisation boursière seulement.
Pour plus de commentaires voir en lien The Economist:
http://www.economist.com/node/16592582?story_id=16592582

samedi 17 juillet 2010

Le business - mix de Goldman Sachs

Ce graphique de The Economist illustre spectaculairement l'évolution du business model de Goldman Sachs et plus largement des banques d'investissement. On y voit la prépondérance des activités de marché qui s'est fortement accentuée encore dans les années 2000 pour représenter à présent 80 % des revenus de Goldman Sachs contre moins de 10 % pour les activités d'investment banking traditionnelle, c'est à dire les activités de Corporate Finance (M&A, ECM, DCM), qui ont pourtant constitué la matrice originelle des banques d'investissement.

On a dit que Goldman Sachs, mais ceci pourrait s'appliquer aussi à ses pairs, était "un hedge fund déguisé en banque d'investissement". Ce qui est très exagéré car l'essentiel des activités de marché sont menées pour servir directement ou indirectement des activités clients. Les activités de trading pour compte propre ("proprietary trading") que vise la "Volcker rule" sont minoritaires, étant entendu que pour nombre d'entre elles, elles ne sont pas facile à distinguer des activités de trading menées pour le compte de clients. La ligne de partage est très floue, et c'est justement la raison pour laquelle la "Volcker rule"(bannir l'activité spéculatrice des banques"), séduisante dans son principe est si difficile à mettre en oeuvre.

Compte tenu de son caractère conventionnel, l'importance du trading pour compte propre est sans doute sous estimée dans les déclarations des banques d'investissement. A tout le moins elle fait l'objet d'une définition restrictive.

Goldman Sachs qui a certainement développé le plus ces activités de trading pour compte propre indique que cela représente 10 % de ses revenus, c'est à dire en fait 15 % de ses revenus de trading. Les autres banques déclarent des pourcentages bien moindre.

La prépondérance du trading a donné très largement le pouvoir aux traders dans les banques d'investissement, ce qui est logique dès lors que leurs activités représentent l'essentiel des revenus et encore plus des profits. Ainsi chez Goldman Sachs, pour le première fois, le n°1 mais aussi le n°2 sont des traders alors que Hank Paulson, qui en était le CEO juste avant, était un investment banker. Probablement le dernier à un tel poste.
Ces évolutions ne donnent que plus de sens à l'éclosion actuelle des "boutiques" et des banques d'investissement indépendantes, focalisées sur les métiers du Corporate Finance, et qui s'attachent à renouer avec les valeurs originelles de l'investment banking : partnership, esprit entrepreneurial, gentleman banking au service du client.

jeudi 15 juillet 2010

La technique de la « greenshoe »











On en a pas mal parlé à propos de l'IPO d'Agbank à la bourse de Honk Kong. De l'exercice de la greenshoe dépendra le fait qu'elle soit ou pas la plus grosse IPO jamais réalisée.

La greenshoe est une technique devenue classique sur les marchés d'actions pour des introductions en bourse(IPO) ou des émissions de produits actions ( augmentation de capital - convertibles).Cela consiste pour l'émetteur à donner une option, au gré de la banque chef de file, pour, en cas de succès, augmenter le montant de l'émission de 15 à 20% maximum ("la rallonge").

La technique tire son nom du fait qu'elle a été utilisée pour la première fois, en 1983,aux Etats Unis, avec la Greenshoe Company qui fit d'ailleurs faillite ensuite.

La greenshoe est fondamentalement une technique de stabilisation du marché de l'action pendant l'opération.
Illustrons le propos.
Une société propose 100 de ses titres, avec un greenshoe de 15, qui peut éventuellement porter le montant de l'émission à 115, au gré de la banque chef de file.

Au moment de la fixation du prix (« pricing ») et du placement, la banque chef de file peut attribuer, si la demande est forte, 115 au lieu des 100 prévus : il y’a « sur-allocation ». Les échanges sur le marché du titre interviennent immédiatement bien que les titres ne soient « livrés » que quelques semaines plus tard. Entre-temps la banque chef de file doit se procurer les 15 qui ont fait l’objet d’une sur-allocation et sur lesquels elle est « en l’air ». Elle se les procurera soit en rachetant des actions sur le marchés des lors leur cours tomberait en dessous du prix d’émission ou d’introduction en bourse, soit en exerçant la greenshoe auprès de l’émetteur si le cours de bourse s’établit au-dessus du prix d’émission ou d’introduction.

Le mécanisme a été quelque peu perverti à la longue car plutôt que de ne considérer la greenshoe que comme un simple outil à disposition pour la stabilisation du marché de l’action, elle est devenue le symbole du succès –si elle est exercée – de l’opération, ce qui met la banque chef de file sous une forte pression de l’exercer.

La greenshoe ne peut excéder 15 - 20 % maximum d’une opération car il s’agit de produits actions et les investisseurs doivent savoir à l’avance quel est leur risque de « dilution » si la greenshoe est exercée et cette dilution complémentaire doit rester raisonnable.
A suivre donc sur le cas d’Agbank.

mercredi 14 juillet 2010

La contribution de la finance à l'économie : miracle ou mirage?

Graphique : DB via FT Alphaville - l'évolution des profits du secteur financiers vs le reste de l'économie et l'évolution du PIB aux Etats Unis

C’est l’intitulé un brin provocateur de l’exposé que devait faire Andrew Haldane , Directeur de la Banque d’Angleterre pour la stabilité financière, à la « Future of Finance Conférence » qui se tient aujourd’hui, signale FT Alphaville. Son exposé est d’ailleurs le chapitre d’un livre publié aujourd’hui également : « The Future of Finance: The LSE Report ».

Réponse à la question ,en tout cas pour la dernière décennie : elle tient plus du mirage que du miracle, nous dit Haldane, car elle a résulté largement d’un accroissement excessif du leverage et de la prise de risque.

Comme il le constate, dans son propos qui étudie le phénomène sur la longue période, « This resulted in a divergence between reported and risk-adjusted returns. In other words, while reported ROEs rose, risk-adjusted ROEs did not . . .”
Nous avons déjà dans un post ancien (voir en lien) recommandé un texte d’Haldane qui portait sur une analyse historique, remarquable, des relations entre les banques et l’Etat (« Banking on State »).

Nous recommandons de la même manière celui-ci qui contribue à mieux appréhender les mécanismes de fonctionnement de la « Finance Globalisée ».
On lira aussi l'article que The Economist vient de consacrer à cette intervention:

mardi 13 juillet 2010

Une niche spécialisée : le conseil en restructuration de dettes des entreprises.














C’est un métier bien établi aux Etats unis, plus récent en Europe. Il a acquis ses lettres de noblesse l’an dernier car, pour la première fois en 2009, Thomson Reuters a publié une « league table » des Conseils en Restructuration de dettes.

Le marché s’est ouvert en France avec les grandes restructurations financières des années 2002-2004 (Vivendi, Alstom, Rhodia). Aujourd’hui ce ne sont plus les grands Corporates qui sont concernés, à quelques exceptions près (Thomson, CGM, Karstadt Quelle) mais les « animaux » très leveragés : fonds immobiliers (Immobiliare Colonial) , LBO (LyondellBasell Industries ) ou souverains (Dubaï).

Cette niche est exploitée par les banques d’affaires de « conseil pur » qui ne sont pas susceptibles d’avoir des conflits d’intérêts du fait de leurs activités de financement ou de marché.
Comme l’indiquent le WSJ et Wansquare, Lazard, qui a une vielle activité de conseil en restructuration de dettes des Etats, a la première position, au plan global, dans la league table du premier semestre 2010 devant Houlihan Lokey qui, pour sa part, domine de longue date le marché américain –c’est son « métier de base »- et s’est implanté récemment en Europe. Rothschild est sur la troisième marche du podium.

D’autres noms – de même profil - figurent dans le lot, comme Moelis qui conseille Dubaï ou Perella- Weinberg qui a conseillé Thomson.

C’est un métier évidemment très cyclique.

lundi 12 juillet 2010

Un index sur la vulnérabilité "souveraine"

C'est un nouvel indicateur, pour les amateurs, forgé chez Rabobank et qui classe les pays en fonction des critères suivants:

Le prix de l'or sur longue période

(cliquer pour agrandir)
Ce graphique de The Economist, qui montre l'évolution des prix de l'or, actualisés sur une base 2010, sur 210 ans tendrait à démontrer que, en dépit de sa revalorisation récente, son prix n'est pas au plus haut historique (même s'il s'en rapproche).
Commentaire de The Economist en lien:

dimanche 11 juillet 2010

Le rôle de Paul Volcker dans la réforme de la régulation financière aux Etats Unis











Le NYT du week end publie un long et passionnant portrait de Paul Volker, de son rôle dans les réformes en cours et sur les freins qui ont été, in fine, mis à la "Volcker rule", c'est à dire son souhait de dissocier les activités de banque commerciale et le "trading".

Un "must read"!
En lien:

Les plus importantes intoductions en bourse (IPO) depuis 15 ans

Le tableau que publie The Economist recense les plus grosses introductions en bourse dans le monde.

C'est l'IPO en cours de Agicultural Bank of China (ABC) qui, si tout se passe bien, devrait remporter la palme.

ABC est une sorte de Crédit Agricole chinois, mais à la mesure de l'immensité du pays avec ses 320 millions de consommateurs et ses 440 000 employés.

ABC n'est introduite que maintenant car c'était la plus mal en point de "la bande des 4" grandes banques chinoises. Elle a du subir au préalable une lourde opération de restructuration.

Comme on peut le constater à la lecture du tableau les grosses IPO concernaient les telecom ou le secteur de l'énergie il y'a dix ans. Depuis c'est le secteur financier qui a pris le dessus.

En lien le commentaire de The Economist:
http://www.economist.com/node/16542425

Les plus grosses capitalisations boursières bancaires

A l'occasion de l'introduction en bourse de Agbank ou Agricultural Bank of China (ABC) The Economist publie ce tableau du top ten mondial des capitalisations boursières bancaires. Les 4 grandes banques chinoises y figurent en bon rang dont ICBC en n°1 et CCB en n°2. On y retrouve HSBC qui est a des adhérences chinoises fortes puisqu'elle plonge ses racines à Honk Kong, et les grandes américaines, JP Morgan, Bank of America, Wells Fargo et Citi. La première banque européenne, Santander, ferme la marche.

Le succès des banques chinoises sera t'il un feu de paille comme ce fut le cas pour les banques japonaises dans les années 80. Non probablement, compte tenu de l'extraordinaire potentiel de l'économie chinoise et de l'effort que ces banques ont réalisé pour se gérer mieux alors qu'il y'a 10 elles étaient percluses de créances douteuses. Leur cotation est un élément important pour les inciter à une meilleure discipline dans la gestion de leur risques.

L'article en lien de The Economist revient sur ce que fut leur "longue marche" pour figurer ainsi au top de la hiérarchie mondiale:
http://www.economist.com/node/16542485

vendredi 9 juillet 2010

Même en tenant compte des dividendes (TRI index) le S&P 500 ne fait que retrouver le niveau atteint il y'a 10-12 ans

Voir le commentaire dans Crossingwallstreet:

Le poids des collectivités locales comme acteurs financiers

Les Collectivités locales constituent des clients devenus importants pour les banques d'investissement.
Ce tableau publié par les Echos, basés sur des données Eurostat, est très éclairant pour jauger leur poids "financier" mesuré à travers leur part dans le total de la dette publique dans les différents pays européens. Il n'est pas étonnant de constater que ce poids est différencié suivant les Etats et leur degré de décentralisation. Il est naturellement plus élevé en Allemagne et en Espagne. En France leur dette représente seulement 11 % du PIB dans une dette publique globale qui est 77.6 % pour 2009.

Le dividende en actions

La Tibune publie ce tableau sur le succès (divers) de l'option de paiements du dividende en actions que près du CAC 40 offrait cette années.

Le paiement du dividende en actions était quelque peu tombé en déshérence on lui reprochait son caractère "dilutif" puisque l'action proposé en paiement est assortie d'une décote. Il est revenu en grâce il y' a deux ans quand un certain nombre de groupes industriels -du fait de leurs acquisitions - ou bancaires ont éprouvés le besoin de renforcer leur capital et leur structure de bilan.

En théorie, l'exercice de cette option devrait être binaire en fonction de l'évolution du cours de bourse: c'est avantageux financièrement ou pas pour l'actionnaire. La pratique montre que les résultats d'exercice sont plus contrastés du fait de la diversité des stratégie des actionnaires. Les investisseurs institutionnels par exemple arbitrent souvent en vendant dès l'annonce des conditions d'exercices de l'option le nombre de titres qu'ils recevront en paiement sans attendre la fin de la période d'exercice de l'option et être exposés au risque d'évolution du cours de bourse. Ce faisant - mais c'est fonction de la liquidité du titre- ils peuvent contribuer à peser sur le cours de l'action.

Les mouvements sur le marché de l'action sont assez "techniques".

Le paiement du dividende en actions en droit français est une option à l'initiative de chaque actionnaire. Elle est donc aléatoire comme en témoigne les résultats du tableau.

Elle est motivée par un souci de renforcement des fonds propres, pas par le fait que le cours est "bas", ce qui serait plutôt un contre argument (dilution).

jeudi 8 juillet 2010

La règle du jeux européenne en matière de bonus

















Le Parlement Européen vient d'adopter une Directive qui va régir les bonus bancaires dans les Etats membres dès la prochaine "bonus season".
L'essence de la réglementation est très clairement résumée par cet extrait du FT:

"Banks will be required to defer 40 to 60 per cent of bonuses for three to five years, and half of any immediate bonus must be paid in shares or in other securities linked to the bank’s performance. As a result, bankers will only be able to receive between 20 and 30 per cent of any bonus in upfront cash".

La règle est bien dans la ligne des orientations du G 20, mais sans doute de manière plus stricte que les guidelines américains qui, pour leur part, ne sont pas inscrits dans le marbre d'une loi et sont donc susceptibles d'être plus évolutifs dans le temps.
Il est dommage, une fois de plus, que sur un sujet aussi sensible il n'ait pas été possible de définir le même règle, exprimée de la même manière, Urbi et Orbi.

mardi 6 juillet 2010

Les 10 premiers cabinets d'avocats en M&A dans le monde au 1er semestre 2010

Et le winner est...Skadden!
Voici la liste:
1 Skadden
2 Cleary Gottlieb
3 Wachtell Lipton
4 Simpson Thacher
5 Dewey & LeBoeuf
6 Freshfields
7 Blake Cassels
8 Sullivan & Cromwell
9 Davis Polk
10 Gibson Dunn

Voir la dépêche en lien dans Reuters:
http://www.reuters.com/article/idUSLDE6650XP20100706

lundi 5 juillet 2010

Les family offices

L'affaire Bettencourt a attiré l'attention du grand public sur les Family Offices ("le bureau de famille") qui gèrent les grandes fortunes familiales. Ce sont devenus des acteurs importants de la Finance et des clients important non seulement pour le Private Banking mais aussi pour les banques d'investissement et les Fonds de Private Equity.

L'article en lien des Echos évoque le monde des family offices, à vrai dire peu développés encore en France et qui sont nés aux Etats Unis à la fin du 19 ème siècle pour gérer la fortune des Rockfeller.

En lien l'article des Echos:
http://www.lesechos.fr/patrimoine/banque/020648089962-enquete-le-monde--tres--secret-des---family-offices--.htm

On signalera aussi l'ouvrage sur le sujet (cf l'illustration du post) que vient de publier , Renzo Evangelista , professionnel du domaine, chez Gualino Lextenso Editions (300 pages 39 € ).

dimanche 4 juillet 2010

Les 12 plus grandes banques du monde sur la base des fonds propres

Données de The Banker mises en graphique par The Economist

NYT : un reportage sur C Reinhart et K Rogoff, les auteurs de "This time is different"


Un reportage du NYT sur l'itinéraire des deux auteurs d'un ouvrage capital.
En lien:

M&A : l'importance des pays émergents

Elle ressort clairement de ce graphique de The Economist qui montre que les transactions M&A concernant des pays émergents représentaient 30 % du total au premier semestre de l'année contre 10 % il y'a une décennie.
Ceci intervient dans un marché M&A qui a fortement baissé en valeur par rapport à son pic d'avant la crise mais beaucoup moins en nombre d'opérations (ligne rouge du graphique). C'est en effet la baisse des grosses transactions qui fait l'essentiel de la variabilité de ce marché.

vendredi 2 juillet 2010

Banques internationales : pertes et profits 2009

(cliquer pour agrandir)

Tiré de The Economist d'après les données de The Banker

La réforme de la regulation financière aux Etats Unis : l'analyse de The Economist


Voir en lien l'analyse de The Economist qui dans le tableau ci-dessus récapitule un siècle de réformes financières aux Etats Unis:

L'exercice de la Golden Share de Portugal Télécom : la revanche d'Espagne- Portugal ?











La golden share a été créé au début des années 80 par le gouvernement de sa très gracieuse Majesté pour faciliter les privatisations (voir l'article wikipedia en lien). Elle fut adoptée ensuite pour les privatisations françaises, puis en Italie, en Espagne, au Portugal.

Elle ne fut jamais exercée en France. Ce type de protection est dans le collimateur de la Commission Européenne et d'ailleurs la Cour Européenne de Justice doit se prononcer dans les jours qui viennent sur le caractère licite des golden share portugaise.

Ceci n'a pas empêché le gouvernement portugais d'user de sa golden share dans PT pour invalider un vote à 74 % de l'AG des actionnaires qui portait sur un sujet dont on peut difficilement considérer qu'il était vital puisqu'il portait sur la cession par PT de ses parts dans sa joint venture avec Telefonica au Brésil (voir l'article en lien du FT).

L'ironie de l'histoire est que le groupe téléphonique espagnol a lui même bénéficié de la protection d'une golden share il y' a 5 ans de la part du gouvernement espagnol.
Histoire à suivre entre les voisins ibériques qui en même temps participera à la jurisprudence de l'union Européenne sur le sujet, qui intéresse, on le sait, en particulier, Volswagen.

En lien l'article du FT sur le cas PT:

En lien la note wikipedia sur la golden share:

jeudi 1 juillet 2010

Dans Les Echos les 10 premières capitalisations boursières de...

(cliquer sur le tableau pour l'agrandir)
Les Echos du jour publie ce tableau parlant.

La réforme Dodd-Frank : commentaires et critiques

On lira avec intérêt deux analyses que publie le FT du jour sur la réforme de la régulation financière aux Etats Unis:
-tout d'abord une analyse de F Guerrera, éditorialiste du FT, sur la réforme telle qu'elle a été adoptée par le Congrès et dont est tiré le graphique ci dessus. On trouvera cette analyse en lien:
http://www.ft.com/cms/s/0/1b8fe1fc-847a-11df-9cbb-00144feabdc0.html

-ensuite une libre opinion très critique de Howard Davies, Directeur de la LSE, mais surtout ancien Chairman du FSA, le régulateur britannique. H Davies reproche tout simplement aux 2300 pages de la réforme d'être passé à coté de l'essentiel, c'est à dire de n'avoir pas remédier vraiment à ce qui fut une de raisons de la crise, l'émiettement des régulateurs. Les Etats Unis vont être le seul pays du monde où les marchés cash et les marchés dérivés vont continuer à être régulés par deux régulateurs différents ( SEC et CFTC) et où, après la faillite d'AIG, les Compagnies d'Assurance vont toujours être régulées Etat par Etat sans qu'il existe un régulateur fédéral. Tonique!
A lire en lien:
http://www.ft.com/cms/s/0/31f1947c-847a-11df-9cbb-00144feabdc0.html