Un des lecteurs du blog nous signale cet interview déjà ancienne d'Antoine Paille dans le Figaro.
Le nom d'Antoine Paille ne vous est probablement pas familier.Il a pourtant joué un rôle très important dans la finance française car il a été un pionnier des activités de dérivés à Paris et le "père" du Département options et des dérivés actions de la Société générale qui s'est imposée comme le leader mondial en la matière.
On lira avec intérêt ses réflexions sur la crise des produits structurés de crédit,les mathématiques, la Finance et "l'Ecole Française".
"Antoine Paille, fondateur de la division option de la Société générale fondateur de Commerz Financial Products et PDG de Pattern Recognition Global Trading
-Que pensez-vous de l'investissement des mathématiques dans la finance ? Comment l'interprétez-vous ?
-Que pensez-vous de l'investissement des mathématiques dans la finance ? Comment l'interprétez-vous ?
La finance a connu une révolution conceptuelle dans les années 1970 avec la prise en compte de l'aléa et sa formalisation, les modèles de portefeuilles optimaux et l'évaluation des options. La modélisation mathématique est entrée au cœur de toutes les salles de marché ouvrant la voie aux ‘quant' (quantitative people), personnes à forte culture mathématique.
Si l'on définit la finance comme l'art de rapprocher l'épargne et l'investissement, cette évolution a permis la gestion du risque et le calcul des rendements attachés aux différents profils de risque.
La France a bien réussi cette évolution, créant une école de mathématiques financières brillante qui a trouvé sa place dans les process de gestion du risque et d'élaboration des produits financiers.
On a assisté parallèlement depuis les années 1990 à un mouvement de mondialisation accéléré des différents segments de la finance et à la compétition entre différents standards. La France a imposé son standard sur les dérivés actions et même s'il n'est pas parfait, ce standard résiste bien dans le choc actuel.
En revanche, sur le marché du crédit, la construction a été totalement américaine, et les Européens, dont les Français, se sont contentés de la copier. C'est cette construction qui s'est effondrée, provoquant la crise financière que l'on connaît...."
Si l'on définit la finance comme l'art de rapprocher l'épargne et l'investissement, cette évolution a permis la gestion du risque et le calcul des rendements attachés aux différents profils de risque.
La France a bien réussi cette évolution, créant une école de mathématiques financières brillante qui a trouvé sa place dans les process de gestion du risque et d'élaboration des produits financiers.
On a assisté parallèlement depuis les années 1990 à un mouvement de mondialisation accéléré des différents segments de la finance et à la compétition entre différents standards. La France a imposé son standard sur les dérivés actions et même s'il n'est pas parfait, ce standard résiste bien dans le choc actuel.
En revanche, sur le marché du crédit, la construction a été totalement américaine, et les Européens, dont les Français, se sont contentés de la copier. C'est cette construction qui s'est effondrée, provoquant la crise financière que l'on connaît...."
La suite dans l'interview en lien du Figaro:http://www.lefigaro.fr/sciences/2008/10/29/01008-20081029ARTFIG00551-la-finance-francaise-ne-doit-pas-laisser-passer-les-chances-que-la-crise-comporte-pour-notre-pays-.php
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire