dimanche 31 octobre 2010

L'IPO de Enel Green Power n'a pas été un grand succès

L'IPO de la filiale d'énergie renouvelable de l'ENEL n'a pas été un grand succès. C'était la plus grosse IPO réalisée en Europe depuis 3 ans, 37.5% du capital de la filiale, finalement valorisée sur une base de 8 Mds EUR (pour 100%), étant mis sur le marché.
La demande des particuliers a été forte, 340 000 ont souscrit en Italie et en Espagne, mais la demande des institutionnels n'était pas au rendez vous, sans doute échaudée par les coupes budgétaires qui touchent les mesures de soutien public à ces énergies.
La fourchette de prix avait été revue à la baisse jeudi, et le prix arrêté samedi l'a été au bas de la nouvelle fourchette.
L'opération n'a donc pas relancé, comme on l'espérait, la dynamique des IPO en Europe, même si, comme dans le cas de Barrière, des facteurs très spécifiques à la société peuvent être invoqués.

Hedge funds et asset management : la consolidation se fait attendre

C'est le thème d'un article du WSJ qui met en exergue que si le mouvement de M&A du secteur est en hausse sur 2009, il est loin d'être impétueux, les acquéreurs potentiels restant attentistes.
Les transactions les plus notables sur l'année ont été l'acquisition de GLG Partners par Man et celle du hedge fund Bluebay Asset Management par Royal Bank of canada, qui se sont faites sur des multiples de 11-12 xEBITDA, contre une moyenne de longue période de 9-11 et 5 durant la crise.
A noter aussi la prise de participation du hegde fund de JP Morgan Highbridge dans un hedge fund brésilien, Gavea investimentos et celle du Crédit Suisse dans York Capital.
De grosses transactions sont à venir avec le désengagement prévu de Unicredit de son asset manager, Pioner, qui sera vraisemblablement suivi par un mouvement identique d' Intesa, dans le même esprit que le retrait de ces métiers d'asset management "traditionnel" opérés par la Société Générale et Crédit Suisse.

Crise : le pessimisme de Félix Zulauf

Félix Zulauf est un asset manager suisse très renommé, très écouté aux Etats Unis. Il est le seul participant européen à la fameuse roundtable bi-annuelle de la bible des asset manager, l'hebdomadaire américain, Barron's. Son propos mérite d'être écouté. En voici un concentré cité par différents blogs dont Pragmatic Capitalist (en lien):


“Most of the banks are not sound,” Zulauf told the audience of 250. “The crisis has only begun; there will be a long-term process of one mini-crisis after another.”

Zulauf, a Barron’s Roundtable member who raised the possibility of further Fed easing last January, when most pundits were anticipating tightening, said the next few years “could be the setup for much higher inflation later.” In response to a question about how the current mess differs from the 1930s, he quipped that “central banks can keep the economy afloat forever. At QE33, the Fed will own the whole system,” a reference to the possibility that Fed stimulus could go on indefinitely. The resulting inflation would lead to “the destruction of the currency,” he said.

The prescient macro-focused money manager likened investing in the industrialized world to “moving deck chairs around on the Titanic.” Among the possible icebergs: a Greek default, a 30% drop in Spanish real-estate values and a German popular revolt against the government’s support of fiscally irresponsible European Union members. Zulauf said investors should be focused on where to store their money, because “you might not be able to get it out when you want it.”

He suggests a portfolio that is 20% in gold (he accurately predicted in 2009 that gold would hit $1,300 this year); 30% to 40% in mostly emerging-market equities; and the rest in three-year government bonds, denominated in such currencies as the Singapore dollar and the Swiss franc."


En lien, le blog Pragcap:
http://pragcap.com/felix-zulauf-qe-work-markets-fall-recognized

samedi 30 octobre 2010

La reprise économique américaine se compare favorablement à celles de 90-91 et post 2001

En lien le commentaire dans Carpe Diem:

La réforme des marchés de produits dérivés OTC : un point d'étape

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La réforme des marchés dérivés OTC, qui a été engagée de part et d'autre de l'atlantique, est fondée sur quatre fondements:
-standardisation des produits
-passage des transactions par des chambres de compensation
-developpement de marchés organisés électroniques
-enregistrement de toutes les transactions
Un groupe de travail du Financial Stability Board (FSB) vient de produire un rapport d'étape que l'on trouvera en lien qui présente l'état de la situation.
Le FSB, présidé par Mario Draghi, est à la fois l'organe de réflexion du G20, sur les questions de régulation financière, et un lieu de concertation des régulateurs et banquiers centraux.

En lien:
-Le rapport du groupe de travail du FSB sur la réforme des marchés dérivés OTC:
http://www.financialstabilityboard.org/publications/r_101025.pdf

-post passé:la réforme des marchés de produits dérivés OTC:
http://investmentbankerparis.blogspot.com/2010/08/la-reforme-des-marches-de-produits.html

jeudi 28 octobre 2010

Les "flow monsters"


(Cliquer pour agrandir le graphique)

Dans ce post FT Alphaville revient, en s'appuyant sur une étude de Morgan Stanley, sur l'importance du flow business dans les activités de marché FICC et sur la position très privilégiée acquises par les grands acteurs, les "flow monters" qui ont 10% ou plus de part de marché (dans l'ordre Goldman Sachs, Citi, jP Morgan, BofA et le premier européen, Deutsche Bank).

C'est un business de volumes à faibles marges où la taille de la plateforme est décisive et où se creuse la différence entre les "flow monsters" et les autres (voir nos posts précédents sur le sujet). Justement le post et l'étude font remarquer que Crédit suisse et UBS se sont fait distancer et ont un business beaucoup plus volatile que les leaders parce que leur plateforme est moins forte, l'effet de taille étant déterminant.



En lien le post de FT Alphaville:
http://ftalphaville.ft.com/blog/2010/10/28/386221/deutsche-bank-the-european-flowmonster/



mercredi 27 octobre 2010

La politique de la FED : l'horreur?



Voir le commentaire dans Big Picture:

Une perspective historique sur l'évolution du marché américain des actions

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La perspective historique, depuis 1871, que les américains affectionnent, soulignent la progression exponentielle du marché des actions US au cours des 30 dernières années.

dimanche 24 octobre 2010

La forte corrélation des marchés: un phénomène durable?

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La crise a été marquée par une volatilité élevée des marchés et une forte corrélation de ceux ci. C'est un thème , important pour l'allocation et la gestion d'actifs, que nous avons déjà évoqué dans un post précèdent.

Il se trouve que la volatilité a fortement baissé, mais pas la corrélation (cf graphique). Phénomène durable ou pas?
FT Alphaville revient sur le sujet (cf en lien) sur la base d'une étude d'UBS qui conclut au maintien d'une forte corrélation.

En lien:
- le post de FT Alphaville:

http://ftalphaville.ft.com/blog/2010/10/22/379796/something-exceptional-is-happening-in-volatility-correlation/
-Notre post précédent sur ce thème:
http://investmentbankerparis.blogspot.com/2010/10/la-forte-correlation-des-marches.html

samedi 23 octobre 2010

Hedge funds

Ce graphique de The Economist montre la progression, assez forte, des actifs des hedge funds au Q3 2010, attestant à la fois de l'amélioration des performances et de l'engouement des investisseurs pour cette classe d'actifs.

Hilarant!

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Tiré de The Independant

Le retour de la dette dans les LBO


Progressivement le marché des LBO reprend de la vigueur, avec des montants plus importants, et, aussi, des leviers d'endettement plus élevés. C'est ce que montre ce graphique de The Economist (voir l'article en lien)qui met en exergue que, après un point bas en 2009, le ratio dette/EBITBA est à la hausse, même s'il demeure (encore?) inférieur aux niveaux de la période 2003-2007.


Au Q3 2010, la contribution moyenne en capital ("equity") au financement des LBO a été de 38% contre 47% en 2009.


La raison en est que le marché de la dette bancaire, et encore plus celui du high yield, qui sont le nerf de la guerre, se montrent plus allants. Ce qui ne veut pas dire qu'ils sont déjà prêts à financer de très gros LBO.


Par ailleurs, les fonds de private equity sont eux même très allants. Ils n'ont pas beaucoup investi ces trois dernières années et ils sont assis, selon les statistiques de Prequin, sur 456 Mds de $ à investir en capital dans les prochaines années, sous peine de devoir les rendre à leurs investisseurs. C'est ce qui explique leur appétence actuelle à investir, qui contribue à maintenir des valorisations élevés, pour des acquisitions par voie de LBO qui sont souvent faites auprès d'autres fonds de private equity : ce sont les LBO "secondaires", "tertiaire" etc..Bref un "circuit fermé".


L'avenir dépendra des la capacité des firmes de private equity à lever de nouveau fonds auprès des investisseurs, ce qui s'avère actuellement assez difficile.


Les méga firmes de LBO, quant à elles, on l'a souligné dans d'autres posts, sont amenés à faire évoluer leur "business model" et à se diversifier sur le modèle de Blackstone (asset management, hedge fund, real estate, corporate finance). Une autre voie de diversification est celle du "proprietary trading", c'est à dire une activité de hedge fund, pour se substituer, en la matière, aux banques d'investissement, bridés par les nouvelles régulations, et notamment par la "Volcker rule" aux Etats Unis. Ces derniers jours, la chronique a été d'ailleurs défrayée par la défection d'une équipe de "prop trading" de Goldman Sachs vers KKR.


En lien l'article de The Economist:

Les exportations européennes vers les BRICs

Impréssionnante statistique qui montre la force de l'Allemagne dans le commerce avec les BRICs, comparé à la France et aux autres grands pays européens.

En lien l'article (intéressant) de The Economist sur la place et le rôle de l'Allemagne dans l'Union Européenne:

L'extraordinaire développement du marché high yield

Dans une édition décidément très riche, cette semaine, The Economist consacre un long article à l'héritage de Michael Milken et de la Banque Drexel Burnham Lambert, qui ont pourtant l'un et l'autre mal fini :l'invention et l'extraordinaire développement du marché high yied, alias "non investment grade" ou "junk bonds".
On le voit sur le graphique du haut, il est à la fois très cyclique et en progression très forte. C'est vrai aux Etats Unis, sur lesquels porte le graphique. Mais il connaît aussi une croissance significative en Europe où il atteint également ses plus hauts.

Cette progression est stimulée par une demande assez fortes d'investisseurs à la recherche de rendement dans un contexte de bas taux d'intérêt. Les "speads", assez volatiles, et les taux en valeur absolue, se sont rapprochés de leurs niveaux d'avant la crise du subprime. Un facteur d'encouragement a été que, dans cette crise, le "taux de casse" a été beaucoup moins élevé que dans les crise passées.
Cette tendance au développement du marché high yield, c'est un thème récurrent de ce blog, est une tendance de fond. En effet, comme pour les grands corporates en Europe, qui, à l'instar de leurs homologues américains, ne dépendent plus que de 30% en moyenne des banques pour leur financement, les entreprises plus petites et moins bien notées devront prendre le même chemin.
Bâle 2, aggravé par Bâle 3, rend les financements bancaires plus onéreux. Il est donc important pour tous de diversifier ses financements auprès des marchés obligataires (obligations corporates, high yiels, obligations convertibles). Ces marchés offrent des conditions de taux et de maturités plus avantageuses que la marché bancaire, ce qui est appelé à durer. Le mouvement de désintermédiation bancaire s'est ainsi accéléré depuis la crise.



C'est l'occasion de réhabiliter la notion d'innovation financière. L'invention du marché high yield, dans les années 80, en fût une, majeure et durable. Elle fit la fortune de la Banque Drexel, qui dans les années contrôlait de 40 à 60% de ce marché, avant de sombrer, Milken en prison pour délit d'initié et la Banque Drexel dans la faillite, victimes de leurs excès.

L'article de The Economist sur le high yield et Michael Milken:

vendredi 22 octobre 2010

L'évolution de l'économie chinoise et le pourquoi du relèvement des taux d'intérêt



The Economist fait valoir que derrière un apparent ralentissement de l'économie chinoise (à 9.6% tout de même si on croit les statistiques), les autorités chinoises craindraient son accélération et partant celle des prix déjà en hausse.

Voir le commentaire en lien de The Economist:

zn+1 = zn2 + c : connaissez vous Benoît Mandelbrot?

Benoît Mandelbrot est un mathématicien génial, franco-américain, né à Varsovie, qui vient de mourir. La presse anglo-saxonne a consacré de grands articles à cet évènement, beaucoup plus que la presse française. Nul n'est prophète dans son pays. Toutefois, un observateur attentif, Jean Marc Vittori, a salué son oeuvre dans un très bon article des Echos que l'on trouvera en lien.

Mandelbrot est le père de la "géomérie fractale" (cf la fiche Wikipedia en lien) qu'il a appliqué à divers domaines, dont la Finance. Il a notamment critiqué la base de nombreux modèles de la finance qui sont fondés sur l'idée que la distribution des risques suit une loi normale, "gaussienne", la fameuse "courbe en cloche", négligeant des phénomènes de concentrations de risques aux extrêmes ("fat tail").

Son oeuvre a été popularisée par Nassim Taleb et son fameuse ouvrage sur le "black swan", "le cygne noir". Taleb, d'ailleurs, avait dédicacé son livre, comme le rappelle JM Vittori, à Mandelbrot, "grec parmi les romains".

A propos de Nassim Nicholas Taleb, on ne résistera pas, au passage, au plaisir d'une anecdote. En Décembre 2006, Taleb, alors peu connu, est venu faire une présentation de ses thèses, à Prague, à un séminaire annuel de la Direction Générale de la Société Générale, qui se tenait là bas. Devant un public vaguement attentif, il a développé sa thèse centrale : être en alerte permanente contre l'improbable et l'inattendu qui peut arriver à tout moment. C'était un mois avant que n'éclate la fraude Kerviel.



En lien:
- la fiche wikipedia sur B Mandelbrot:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Beno%C3%AEt_Mandelbrot

-l'article de JM Vitori:
http://www.lesechos.fr/opinions/analyses/020876219073-mandelbrot-l-homme-qui-aurait-pu-sauver-la-finance.htm

mardi 19 octobre 2010

Le top ten des fonds souverains

Ces graphiques du FT actualisent le classement du top ten des fonds souverains dans le monde. Le graphique du bas montre que ceux ci se répartissent à peu près également entre l'Asie, alimentés par les excédents de balance commerciale, et le Moyen Orient alimentés par les ressources énergétiques.
Les plus gros des SWF ne sont pas nécessairement les plus actifs : ainsi le Quatar Investment Authority qui ne figure pas dans le top ten est très actif (il vient d'investir dans Banco Santander au Brésil), d'autant que ses ressources, venant du gaz, sont en augmentation rapide. C'est un fonds qui, il faut le noter aussi, a un "biais" francophile.

Shenzhen, nouvelle capitale mondiale des IPO

La chine est actuellement l'épicentre des IPO dans le monde. Mais Shanghai est en train de se faire détroner en nombre d'opérations mais aussi, pour la première place, en valeur par Shenzhen, la capitale marchande du sud de la Chine, comme le montre le graphique ci-dessus du FT du jour.


lundi 18 octobre 2010

France, champion d'Europe de l'investissement socialement responsable (isr)


Selon les statistiques de Vigeo et Morningstar, citées par le FTfm, les investissements socialement responsables représenteraient 6.3% des fonds gérés par l'industrie de l"asset management en Europe. La France, à elle seule, regrouperait 36% du total européen, grâce notamment à l'estampille isr de fonds monétaires.

samedi 16 octobre 2010

Le rally boursier du S&P depuis le bas du 26 Août dernier

Le rally est marqué.... Les principaux contributeurs par secteurs : technologie, énergie et financières...


La perspective économique de Eric Chaney


On l'a déjà dit, on aime bien les analyses macoéconomiques de Eric Chaney, le chief economist de AXA IM. Voici le résumé de son diagnostic d'Octobre que l'on trouvera en lien:

"Ralentissement + incertitudes = confusion = volatilité

Le ralentissement mondial est devenu réalité, malgré les divergences entre régions.
Il ne va pas durer.

Etranges marchés: les obligations parlent de froid, les actions voient plutôt du chaud. Pourquoi?
1. L'économie américaine est engluée, c'est confirmé par l'ISM
2. L'économie allemande va bien, mais le ralentissement est en vue
3. La Banque du Japon repasse à l'action, la Réserve Fédérale va le faire, probablement pas la BCE
4. Les politiques de dévaluation compétitive redeviennent à la mode.

Ma position :
1. Les incertitudes macro-économiques risquent de durer jusqu'à ce que la Chine ré-accélère
2. Ceci devrai se produire dans les trois mois à venir
3. Les états de la zone euro et la BCE ont établi un cordon sanitaire autour des dettes souveraines fragiles
4. Pourtant, des secousses secondaires sur les marchés de dette de la zone euro sont encore possibles
5. Les craintes de déflation généralisée sont surfaites."

En lien l'analyse de Eric Chaney:

jeudi 14 octobre 2010

L'évolution de la capitalisation boursière mondiale

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La market cap mondiale est en retrait sur le plus haut de 2007 mais se situe au dessus des niveaux atteints en 1999 du fait des pays émergents.

Voir le commentaire en lien dans Carpe Diem:
http://mjperry.blogspot.com/2010/10/world-stock-market-values-hits-26-mo.html

mercredi 13 octobre 2010

la performance boursière des banques européennes depuis un an

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Le rôle du Comité d'Audit au sein du Conseil d'Administration



Le 22 juillet 2010, l’AMF a publié ses recommandations sur la mise en place des comités d’audit à la suite des travaux du groupe de travail présidé par Olivier Poupart Lafarge, membre du Collège.

C'est une importance clarification du positionnement et du rôle des comités d'audit. Jean-Florent Rérolle, un des meilleurs spécialistes des problèmes de Corporate Gouvernance, en fait une très remarquable analyse sur son blog (voir en lien).

Pour sa part il plaide pour une évolution du rôle du comité d'audit, qui est avant tout un comité des risques et des comptes, vers l'examen et la réflexion sur la stratégie financière de l'entreprise. En bref que le comité d'audit devienne un comité de la stratégie financière, ce qui nous parait, en effet, une évolution souhaitable, le rôle du comité d'audit étant désormais bien établi.


http://www.rerolle.eu/post/2010/10/01/Pour-l-AMF%2C-le-comit%C3%A9-d-audit-porte-bien-son-nom

Dow Jones : tendance plate à 11000 depuis 1999

Voir commentaires dans bespokeinvest:

mardi 12 octobre 2010

FED : colombes et faucons

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Le WSJ a classé les Gouverneurs de la FED en fonction de leurs inclinations: colombes ou faucons. Voir le commentaire en lien:

http://blogs.wsj.com/marketbeat/2010/10/11/know-your-fed-heads-heres-the-hawk-o-meter/

Le mode de financement des entreprises suivant les pays


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Ce graphique tiré d'une étude du Crédit Suisse met en exergue les différences de mode de financement des entreprises suivant les pays. Il distingue l'importance relative du marché actions, du marché obligataires et du financement bancaire, exprimée en % du PIB.

Il met en exergue :

-l'importance du marché actions en Grande Bretagne, France et Etats Unis, et tout particulièrement en Suisse, du fait de ses très grandes entreprises alors qu'il est proportionnellement faible en Allemagne (DE)

-l'importance des financements bancaires en Grande Bretagne et en Irlande alors qu'il représente autour de 50% du PIB ailleurs

-l'importance du financement obligataire aux Etats Unis mais aussi, à présent, en France alors qu'il est faible en Grande Bretagne

lundi 11 octobre 2010

Revenus des banques d'investissement : l'importance du "flow business"


The Economist publie une intéressant article sur l'évolution du "business model" des banques d'investissement ("the big squeeze" voir en lien) confrontées, d'une part, à une baisse de leurs revenus, liés fondamentalement à la croissance économique, et d'autre part, à un alourdissement de leurs coûts ( capital, liquidité, limitation du leverage, réglementation des marchés dérivés OTC) résultant des nouvelles régulations. Ce sont des thèmes familiers aux lecteurs de ce blog.

On a extrait de l'article ce graphique édifiant, basé sur les estimations de l'incontournable Oliver Wyman.

Il met en relief deux phénomènes:

-l'artificielle année record 2009, durant laquelle les revenus des banques d'investissement, à rebourd du reste de l'économie, ont été fortement gonflés par les effets de la crise (revenus de trading favorisés par les bas taux d'intérêt, niveau élevé des émissions d'actions et d'obligations corporates). L'année 2010 est en très net retrait et plus représentative de la nouvelle tendance

-les revenus sont présentés sous "une coupe" différente de la présentation traditionnelle (Corporate Finance, Métiers Actions, FICC) par types d'activités.

Cette coupe distingue:

-"l'origination", c'est à dire le Corporate Finance ou investment banking "traditionnel"
-le "flow business", c'est à dire les activités de marché et dérivés les plus simples portant sur les différents sousjacents (actions, obligations, devises, taux, matières premières...)
-les "produits structurés", c'est à dire les dérivés plus complexes et plus "sur mesure" ainsi que la titrisation

Comme on le constate, ce sont les produits structurés, dans lesquels les BFI françaises excellaient, qui ont le plus souffert. En 2010, les revenus tirés des produits structurés auront baissé des deux tiers par rapport à 2006. Les raisons : la désaffection des investisseurs se reportant, au moins momentanément, sur des produits plus simple et la régulation, qui a alourdi leur charge en capital (titrisation, dérivés complexes).

Le "flow business" qui était déjà dominant est devenu prédominant. C'est un business à plus faible marge, qui requiert des volumes importants. D'où l'avantage comparatif dont jouissent, dans ce contexte, quelques grandes banques d'investissement disposant de très fortes plate-formes de "flow business" et qui ont vocation à devenir ce que Oliver Wyman appelle des "flow monsters". D'où l'insistance aussi que les BFI françaises mettent actuellement sur le développement de ces activités.

En lien l'article de The Economist:
http://www.economist.com/node/17202243?story_id=17202243

Globalisation et "échange inégal"

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Magnifique graphique du Spiegel (voir en lien), signalé par Big Picture, qui éclaire les débats actuels sur les changes.



En lien, l'article du Spiegel:

dimanche 10 octobre 2010

Remise des diplômes aux étudiants du Master BIM à Dauphine par Baudouin Prot


Ce lundi, à 18 heure, Baudouin Prot, Directeur Général de BNP Paribas, remettra leurs diplômes aux étudiants de la deuxième promotion du Master Banque d'Investissement et de Marché (BIM) dont il est le parrain. La cérémonie aura lieu dans la salle Raymond Aron de l'Université Dauphine, qui, en son temps, fut la salle du Conseil de l'OTAN.
Félicitations à tous les diplômés!

samedi 9 octobre 2010

Ce blog souffle sa première bougie

Ce blog fête son premier anniversaire puisque il a été ouvert le 1er Octobre 2009. Il a reçu en un an 20 000 visites avec 900 visiteurs uniques par mois. Les lecteurs viennent principalement de France (80%) suivis, dans l’ordre, par le UK, la Suisse, la Belgique, le Brésil, le Maroc, les Etats Unis, le Luxembourg et le Canada.

Les lecteurs viennent par les moteurs de recherche (54%), en accès direct (32%) et par des sites référents (14%).

Le blog plus que jamais entend se focaliser, au fil des jours, sur les faits signifiants, petits ou grands, des tendances de fond de la banque d’investissement, du private equity et de l’ asset management. Il s’inscrit dans la mouvance des très nombreux blogs de finance américains, tenus par des professionnels et des professeurs de finance, avec cette philosophie de partage des connaissances qui est celle de l’internet.

Nous avons enrichi la blogroll, le bandeau vertical de droite du blog, qui mentionne une petite sélection des très bons blogs qui font la vie de la blogosphère de finance américaine. Celle-ci a une influence qui est aujourd’hui très grande outre-Atlantique sur les investisseurs professionnels et particuliers ainsi que sur les pouvoirs publics. Il n’existe rien de tel en Europe, ce qui est pour nous une source d’étonnement, mais qui devrait changer.

Nous n’oublions pas notre premier public qui est celui de nos étudiants du Master BIM (Banque d’Investissement et de Marché) de Dauphine et les jeunes professionnels.

Le manque de convictions des analystes actions

Ce tableau tiré de la Lex Column du FT du jour est fascinant ! Il montre, sur la base de statistiques Bloomberg, comment les recommandations des analystes financiers ont évolué depuis 2000 entre le "achetez", "vendre" ou "conserver". ce qui est impressionnant, c'est la baisse tendancielle des "buy" qui étaient au plus haut en 2000 au profit d'un vaste marais de "hold"!

Les statistiques du chomage américaines remises en perspective

Ce graphique comporte une bonne et une mauvaise nouvelle:

-la bonne :l'emploi aux Etats Unis évolue comme au sortir de la précédente récession, au début des années 2000, ni mieux, ni pire. En fait, dans la phase de reprise, les entreprises américaines augmentent la productivité et les heures travaillées avant d'augmenter l'emploi. C'est ce que depuis des lustres on appelle le "cycle de productivité"


-la mauvaise nouvelle est que les années 2000 ne sont pas une référence très positive car c'est une décennie durant laquelle l'économie américaine a créé très peu d'emplois en net

En lien, le post de Pragmatic Capitalist:

http://pragcap.com/putting-the-jobs-data-in-perspective-2

vendredi 8 octobre 2010

Les règles qui s’appliqueront aux bonus bancaires, au plan européen, précisées par le CEBS

Le CEBS, the Committee of European Supervisors, a publié ce vendredi un document de 84 pages (voir en lien) précisant la réglementation qui s’appliquera dans l’Union Européenne aux bonus bancaires à compter du 1er Janvier 2011.

Ce document va faire l’objet d’une consultation d’un mois avant la fixation définitive des règles qui s’imposeront aux banques d’investissement européenne globalement et aux banques non européenne en Europe.

Le document précise, en particulier, les modalités de paiement des bonus. 40% du bonus au moins devra être différé et la moitié de la partie payée comptant ainsi que la moitié de la partie différée devront être payées en actions. Ceci signifie que la partie cash payée comptant ne pourra pas excéder 30% du bonus total alors que le FSA anglais plaidait pour 50%.

Les règles de base seraient en effet les suivantes :
Bonus = 60% comptant maximum (40% minimum) + 40% minimum (60% maximum) différés
50% de chaque partie payée en actions
Maximum du cash comptant = 50% de 60% maximum = 30% du bonus total
Minimum du cash comptant = 50% de 40% minimum = 20% du bonus total
Différé souhaitable de 3 à 5 ans et de un an minimum.

Elément de surprise : l’ajout d’une période de rétention pour le paiement différé en actions qui se rajouterait à la période de 3 à 5 ans au terme de laquelle les actions ne seraient pas immédiatement cessibles.

Le document stipule que les actions faisant l’objet de la période de différé ou de rétention ne pourraient pas être « hedgées » par les intéressés pour que ceux-ci demeurent pleinement exposés aux risques de la banque.
Le document prévoit aussi que les bonus dans une banque ne pourront pas dépasser un multiple du salaire de base, cap que chaque banque pourrait fixer librement.

Cette régulation stricte introduit évidemment un changement radical sur ce qu’étaient devenues les us et coutumes de la banque d’investissement avec la disparition des partnership et l’avènement d’un mercato de plus en plus effréné, ce que Michel Pébereau avait appelé «l’exploitation du capital par le travail ». Les nouvelles formes de rémunération constituent un frein à la mobilité et des outils puissants de rétention, ce qui est bien, d’ailleurs, l’objectif recherché

L’éternel problème est le manque d’harmonisation avec les règles beaucoup plus « soft » qui vont continuer à s'appliquer outre-Atlantique à Wall Street.

En lien le document du CEBS:

http://www.c-ebs.org/documents/Publications/Consultation-papers/2010/CP42/CP42.aspx

jeudi 7 octobre 2010

La forte corrélation des marchés d'actions : un phénomène durable?

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C'est un fait que les marchés d'actions sont devenus fortement corrélés (cf graphique). Un article du FT du jour ("The rise and rise of correlation" par Anousha Sakoui and Izabella Kaminska) s'interroge sur les raisons du phénomène:

-une étude américaine récente y voit la conséquence de l'appartenance aux index et de la popularisation des ETF ainsi que du Trading Haute Fréquence.

-d'autres mettent en cause plus généralement la globalisation des marchés financiers

-certains, enfin, considèrent qu'il ne s'agit que d'un phénomène circonstanciel lié à la crise et à un comportement "macro" des marchés.

L'enjeu de débat est assez important, car si cette corrélation très forte persistait, elle réduirait considérablement le champs de manoeuvre pour la recherche d'alpha (sur-performance par rapport aux indices) et les mérites du stock picking.

Difficile à ce stade de trancher : "the jury is still out"!

mardi 5 octobre 2010

Le niveau actuel des bourses par rapport au plus haut d'avant la crise



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Comme on peut le constater, la Bourse de Paris figure en bas de tableau, ce qui tient aussi à son mix-produit.
En lien dans Bespokeinvest:

lundi 4 octobre 2010

Suisse : Bâle 3, considéré comme un minimum minimorum

Le régulateur bancaire considère que Bâle 3 n’est pas suffisamment exigeant avec les grandes banques universelles.
C’est la raisons pour laquelle il devrait imposer, selon le FT, à ses grandes banques, UBS et Crédit Suisse, un ratio de core capital minimum de 10% au lieu de 7%, et en même temps durcir la définition du « core capital ».

Il est vrai que la Suisse a expérimenté la difficulté pour un petit pays de soutenir de très grandes banques, au cas d’espèce l’UBS.

Pour les banques suisses qui ont des ratios de capital élevés, le problème sera surtout celui d’une définition plus restrictive du core capital.

dimanche 3 octobre 2010

Le mouvement des IPO aux Etats Unis au cours des 20 dernières années

(cliquer pour agrandir)
En lien:
http://www.bespokeinvest.com/thinkbig/2010/9/28/of-ipos-by-month.html

M&A pays émergents : le détail

Ce graphique du FT est intéressant car il donne le détail de l'activité M&A des pays émergents, la composante dynamique du M&A (voir posts récents) : la plus importante destination est, de loin, le Brésil, les grands pays acheteurs, la Chine et l'Inde.

Le marché high yield

The Economist publie ce graphique (voir le commentaire en lien) qui montre l'évolution du marché au plan global et l'évolution des spreads aux Etats Unis par rapport aux obligations d'Etat.
Le volume des émissions n'est pas loin de ses plus hauts de 2007, et les spreads ont fortement diminués mais demeure supérieurs à leurs niveaux d'avant crise (cf aussi un de nos posts précédents).
Le marché high yield est promis à un grand avenir car la tendance à la désintermédiation bancaire est inéluctable, pour les entreprises plus petites et moins bien notées également, Bâle 2 poussant dans ce sens.
C'est un investissement qui a le vent en poupe, recommandé par nombre de gestions privées. Mais il n'y a pas de "magie", hauts rendements rime avec risques élevés.

En lien l'article de The Economist:

http://www.economist.com/node/17151449?story_id=17151449

L'allocation d'actifs des assureurs européens

Comme on peut le constater sur ce graphique, tiré d'une étude de la Deutsche Bank, les assureurs européens ont fortement réduit leur allocation à l'immobilier (4%) et aux actions (7%!), ce qui est le résultat d'une aversion au risque mais aussi de Solvency II. Comme on peut le voir la part très belle est faite aux obligations, et en particulier, ce qui est nouveau, aux obligations corporates (26%), ce qui contribue à la vigueur du marché des corporate bonds.


On trouvera justement en lien un post intéressant de Credit Writedown qui analyse et critique les conséquence de Solvency 2 avec en exergue cette citation fameuse de Gabraith: "there are those who don’t know and those who don’t know they don’t know.” Pour l'auteur du post les inspirateurs de Solvency II sont clairement à ranger dans la deuxième catégorie


En lien le post sur Solvency II, "insolvency too":

samedi 2 octobre 2010

Tech M&A : des transactions significatives mais pas (encore) un boom


En dépit de quelques transactions spectaculaires (McAfee, 3PAR, ArcSight and Netezza), ce n'est pas (encore) le boom sur le marché des transactions M&A, comme en attestent les statistiques ci-desssus, établies par The 451 Group (voir leur analyse en lien). Les acquéreurs les plus actifs on été HP, IBM et, dans une moindre mesure, Intel.
Voir en lien: