
Si le gros des visiteurs émane de la France, il en vient des différents continents avec les plus gros contingents au UK, dans les pays francophones (Canada, Belgique, Suisse, Afrique du Nord) et les Etats Unis.
Commentaires sur l'évolution de l'industrie de la Finance ainsi que du Corporate and Investment Banking(CIB) Ce blog est un outil d'échanges interactif avec mes étudiants du Master Banque d'Investissement et de Marché de Paris-Dauphine

Le débat lancé par Paul Volcker ("l'ATM, seule innovation financière valable") a amené un chercheur de la Brooking Institution, Robert Litan, à s'attacher à évaluer l'apport effectif des innovations financières. Son titre résume ses conclusions :"In defense of much, but not all, Financial innovations".

En effet la volonté de bannir les activités à risques semble avoir fait long feu . Le concept était clair mais totalement inopératoire dans la mesure où il est , en pratique, impossible de distinguer simplement le bon grain de l'ivraie, c'est à dire le "pur" proprietary trading du reste (voir en lien les posts de Naked Capitalism, The daily beast et Baselinescenario)
Il semble que dans le compromis qui s'amorce au Congrès (voir l'article du NYT dans Dealbook) ceci serait rempaçé par une faculté donnée au régulateur d'interdire des activités jugées trop risquées.
Si l'on en croit l'article la Fed sauverait son rôle de régulateur bancaire que certains songeaient à confier à une agence indépendante.
Enfin l'idée d'Agence Indépendante en charge de la défense des consommateurs reste très contreversé (voir article du NYT en lien).
-Post de Naked capitalism faisant le point des réactions (négatives) à la Volcker rule:
http://www.nakedcapitalism.com/2010/02/volcker-rule-being-deep-sixed.html








Ce graphique tiré de The Economist montre la divergence des taux des emprunts gouvernementaux à 10 ans entre l'Allemagne (et la France qui ne figure pas sur le graphique) et les pays dans le "collimateur". On voit le renchérissement considérable du coût des emprunts de la Grèce (plus du double de l'Allemagne), ce qui n'est évidemment pas de nature à aider au règlement de son problème de Finances Publiques.


-L'article de The Economist:
http://www.economist.com/businessfinance/economicsfocus/displayStory.cfm?story_id=15544302
-L'étude plus complète:
http://www.ceps.eu/book/towards-european-monetary-fund
En contrepoint on lira le pladoyer de Simon Johnson pour une intervention du FMI :
http://www.project-syndicate.org/commentary/johnson5/English

On trouvera en lien 5 présentations Investisseurs intéressantes à cet égard:
C’est un papier, que l’on trouvera en lien, qui a été présenté, lors d’un séminaire organisé par la Federal Reserve Bank of Chicago, par Andrew G Haldane, Directeur à la banque d’Angleterre, il y’a quelque temps : « Banking on the state ».C’est devenu un document de référence.
Ce graphique sur les prix du CDS à 5 ans sur les différents pays européen indique la hiérarchie des risques que donne ce marché. Dans le post en lien on trouvera aussi un graphique qui montre un renchérissement fort du CDS sur les Etats Unis depuis le début de l'année, attestant une détérioration nette de la perception par le marché du risque américain.



Ce tableau (cliquer pour l'agrandir) fait un bilan -établi en janvier 2010- des aides gouvernementales apportées pendant la crise aux banques, appréciées en proportion du PIB du pays. Les données reprises du FT reposent sur une Research de BNP Paribas. Les aides prises en compte comprennent les injections de capital, les achats d'actifs toxiques et les garanties sur les émissions de dettes.
Le graphique est tiré du Rapport des Conseillers Economiques de la Maison Blanche (voir un post précédent en lien).Vous avez tout à fait raison :les banques françaises ont un leverage élevé , ce qui tient à leurs activité de marchés dérivés. Ce ratio rapporte le capital au total du bilan ou une autre manière de le dire au total des risques « non pondérés ». Une partie importante de ces actifs ont une pondération en terme de risques faible. Le ratio le plus représentatif, comme vous le savez, est le tier one. Les banques françaises ont un tier one (capital rapporté au total des risques pondérés) très correct et un « core » tier one (capital en excluant les « hybrides ») encore meilleurs par rapport à leurs pairs européens.
Si Bâle 3 a décidé d’introduire un leverage ratio dans la réglementation, comme vous le soulignez, ce sera comme « garde fou », le ratio de référence (alourdi d’ailleurs au passage) demeurant le tier one.
Les contraintes de leverage des BFI auront-elles une incidence négative sur la faculté de prêt aux entreprises ,et en particulier aux PME. Nous ne le croyons pas du tout. Pourquoi ? D’une part parce que les activités de financement ont une incidence assez faible sur le leverage ratio. Elles « pèsent » essentiellement en terme de Tier one i.e de capital. En d’autre termes si l’on veut réduire le leverage ratio, il faut « taper » dans les activités de marché les plus consommatrices de bilan et faire des arbitrages. D’autre part les activités de BFI sont « cantonnées » à 1/3 du capital des banques (les marchés financiers réagiraient assez négativement si elles ne tenaient pas cet engagement) et les activités de financement de PME sont en dehors des BFI et logées dans la partie « Banque de détail » qui-en tant que centres de profits »- ont intérêt à développer dynamiquement ces activités. Il n’y a donc pas de vase communiquant entre les contrainte de bilan des BFI et l’activité de financement des PME de la partie « réseaux de détail ».
Enfin si la situation de financement des PME n’est pas-loin de la- « un lit de rose », et tout d’abord parce que la crise économique leur est dure, il nous parait juste de souligner « l’avantage comparatif » de l’offre bancaire française, en la matière, par rapport aux autres pays européens et de considérer, au vu des faits, que cela se passe « correctement » comme ont pu en attester René Ricol ou Gérard Rameix qui ne nous paraissent pas devoir être vus comme une annexe de la FBF. Nous non plus d’ailleurs.




C'est un débat que nous appellerons Bill Gross - Tim Bond.



Ce graphique choc est tiré d'une étude de SG cross asset research (en lien) cité par le blog Big Picture (voir le post en lien).
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