dimanche 31 janvier 2010

Paul Volcker développe sa vision de la réforme financière dans un grand éditorial du New York Times











On lira en lien:
-L'éditorial de Paul Volcker dans le NYT:

-Le commentaire de Business Insider:

Davos a servi aussi à faire un point informel entre régulateurs et banquiers sur la mise en oeuvre des nouvelles régulations financières






Davos sert aussi à se rencontrer facilement et de manière informelle. Ceci a donné l'occasion aux régulateurs et aux banquiers présents (un impressionnant panel voir posts joints) de se rencontrer informellement "en privé" et de faire un point utile de la situation. Voir en lien:


-La dépèche Bloomberg
-Le post de F Salmon de Reuters:

Les Finances Publiques américaines handicapées par la guerre en Irak



C'est le propos ci dessous de Barney Franck, le Président de la Commission des Finances à la chambre des représentants US à Davos supporté par le graphique ci dessus, publié par Business Insider:


"I think the biggest problem in the U.S. is...far too large a percentage of our resources go into the relatively unproductive segment of Defense. If we had not started the war in Iraq, and spent a trillion dollars there...we would have far more freedom now to respond to this short-term crisis."(Barney Franck)


En lien le post de Business Insider:

http://www.businessinsider.com/henry-blodget-so-how-do-you-think-this-movie-will-end-2010-1

vendredi 29 janvier 2010

Les performances Boursières par secteurs (S&P500) au cours des 3 denières décades

(cliquer pour agrandir)

Le graphe parle de lui même.Voir commentaires dans Econompicdata: http://econompicdata.blogspot.com/2010/01/three-decades-of-s-500-sector.html

Les endowments des Universités américaines n'ont pas eu une bonne année 2009

C'est interessant à regarder puisque les endowments des Universités américaines (qui gèrent les ressources financières qui leur sont affectées et données)ont été des investisseurs plutôt sophistiqués et avisés.

Ils ont servi de référence lors des discussions sur la réforme et l'autonomie des universités en France.

Toutefois leurs performances financières en 2009 ont été assez mauvaises car ils ont pati du fait de s'être un peu trop fortement orientés vers la gestion alternative ces dernières années (hedge funds et aussi private equity...).Ils n'ont pas benéficié de ce fait de la bonne tenue des marchés en 2009, y compris les bonnes performances des hedge funds.

On lira le commentaire dans le post de Crossing Wall Street en lien:
http://www.crossingwallstreet.com/archives/2010/01/college_endowme.html

Actifs bancaires et dette souveraine rapportés au PIB : comparaisons internationales

Ce graphique qui vient de Forbes via FT Alphaville (voir en lien) vise à montrer que la situation de l'Europe est plus préoccupante que celle des Etats Unis.
En lien le post de FT Alphaville:
http://ftalphaville.ft.com/blog/2010/01/29/137626/you-want-the-truth-the-eu-cant-handle-the-truth/

Les implications de la "Volcker rule" selon The Economist


Voir l'article de The Economist en lien:

BFI américaines : baisse de régime à la fin 2009

Ce graphique tiré des Etudes Economiques du CA (CA perspectives du 18-01-2010)illustre bien que si les revenus de l'année 2009 ont été globalement très élevés, on a une forte baisse de régime au 4eme trimestre avec une chute des revenus de Fixed Income et un recul également des Actions que la progression des revenus de Banque d'affaires (Corporate finance) ne suffit pas -loin de la- à compenser.

jeudi 28 janvier 2010

Le programme d'action de l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) pour 2010

Le plan d'action de l'AMF pour 2010 a été très clairement et très directement exprimé par son Président, Jean-Pierre Jouyet, dans son discours des voeux à la presse de ce jour que l'on trouvera en lien:



http://www.amf-france.org/documents/general/9294_1.pdf

La taille des banques européennes : actifs rapportés au PIB du pays


















Ce tableau, établi par la Recherche de Goldman Sachs, dans le cadre du débat sur le "too big", vise à montrer que les banques européennes représentent avec leurs actifs une proportion plus importante du PIB de leur pays que les banques américaines. C'est assez logique puisque les pays européens sont plus petits que les Etats Unis. A tempérer quand même pour les banques de la zone par l'existence de la zone euro.


En lien le post de FT Alphaville:

Pratique! La checklist des réformes de la régulation Financière

Les analystes de Barcap ont établi cette checklist pour jauger l'état d'avancement des differents chantiers de la réforme.

Voir en lien dans FT Alphaville:

Davos : les mots pour le dire

Le procédé ("tag cloud") consiste à retenir et hiérarchiser les mots les plus utilisés dans la présentation des 227 panels au programme de Davos cette année. C'est un concentré de l'humeur du moment dont l'expérience a montré la faible vertu prédictive, Davos n'ayant pas vraiment anticipé les crises passées.
Post de Infectious Greed:

Le Monde a-t-il encore besoin de la la Finance?


Tel est le titre de l’ouvrage que vient de publier le Cercle des Economistes sous la direction de Benoit Coeuré. La réponse est oui, ouf !

Dans ce petit livre un peu patchwork mais dense et stimulant on retiendra en particulier quelques contributions. Celle de Christian de Boissieu qui, avec sa clarté d’esprit habituelle, fait l’état des discussions sur les nouvelles régulations bancaires et financières après Pittsburgh (ce que l’on pourra actualiser avec les posts de ce blog).Christian Saint Etienne rappelle à quoi sert la Finance. Patrick Artus insiste sur le fait que, pour être efficace, la nouvelle régulation doit procéder plus par des incitations adaptées que par des réglementations. Jean Hervé Lorenzi déplore que dans son état actuel Solvency II joue contre la détention d’actions (et de Private Equity) par les Compagnies d’Assurance (voir notre post passé sur le sujet avec le cas d’AXA).

Bertrand jacquillat s’interroge, quant à lui, sur la soutenabilité de la montée en puissance de la Finance au long des trois dernières décades alors que Philippe Trainar réaffirme l’utilité des innovations financières. On lira aussi avec intérêt les commentaires de Laurence Boone sur la financiarisation de l’économie mondiale.

Au total un assez bon rapport qualité-prix (15 EUR).

On lira aussi avec profit l’édition 2010, dans la collection Repères de La Découverte (9.50 EUR),des analyses du CEPII sur les grandes tendances de l’Economie Mondiale (voir ci dessous). L’approche a été renouvelée cette année et se centre sur l’analyse de la crise sous ses différents aspects.

On y lira en particulier l’analyse de la crise mondiale menée par Agnes Benassy-Quéré et le très intéressant chapitre rédigé par Michel Aglietta sur la Gouvernance financière mondiale sans pour autant dédaigner les autres chapitre






L'évolution relative des "spreads" du secteur financiers et des souverains en Europe

(cliquer pour agrandir)
Le graphique parle de lui même.Voir le post en lien de FT Alphaville:

Bill Gross de Pimco et "le cercle de feu" de l'endettement public

(cliquer pour agrandir)


Bill Gross revient sur le "new normal" et la manière dont la dette -notamment celle des Etats- va peser sur la croissance à venir.
Il se référe notamment à l'étude du Mac Kinsey Global Institute sur la dette et sur les travaux de Rogoff-Reinhart ("this time is different") que nous avons déja évoqué à plusieurs reprises dans ce blog.

A lire, voir en lien:

Les symptômes de la bulle financière selon Robert Schiller










L'Economiste de Yale, auteur de "irrational exuberance" et de "animal spirits," était assez bien qualifié pour définir les symptôme de la "bulle financière", comme il vient de le faire à Davos (voir post Dealbook en lien):

"-Sharp increases in the price of an asset like real estate or dot-com shares
-Great public excitement about said increases
-An accompanying media frenzy
-Stories of people earning a lot of money, causing envy among people who aren’t
-Growing interest in the asset class among the general public
-“New era” theories to justify unprecedented price increases
-A decline in lending standards "


mardi 26 janvier 2010

Pespectives économiques plus favorables dans les nouvelles prévisions du FMI

(cliquer sur le tableau pour l'agrandir)



Commentaires dans le post en lien de Capital Spectator:
The World Economic Report du FMI:

Le rapport du Mac kinsey Global Institute sur l'endettement résumé dans un slideshow par Business Insider

On a souligné l'intérêt de ce rapport (voir posts passés).On en trouvera les "bons" graphiques dans le slideshow présenté par Business Insider:

Le slideshow de Business Insider:


Nos posts passés:

Si les années 2000 ont été une décade perdue pour les actions, il n'en a pas été de même pour la plupart des autres classes d'actifs

Ce tableau fait un inventaire des rendements annuels des differentes classes d'actifs considérés qui s'étagent de -1% pour les actions américaines à près de 11% pour les obligations pays émergents.

Lire les commentaires dans le post de IndexUniverse.

(Cliquer pour agrandir le tableau)

En lien le post de commentaire de Indexuniverse:
http://www.indexuniverse.com/sections/research/7161-was-it-really-a-lost-decade.html?Itemid=7

lundi 25 janvier 2010

Volcker rule : l'importance relative du "trading" dans les revenus des banques américaines

Ce graphe établi par Reuters, et repris de FT Alphaville (voir en lien), montre l'importance relative des revenus de trading ("sales and trading") par rapport au revenu total dans les banques américaines.

Il montre, sans surprise, que ceux ci sont particulièrement développés chez Goldman Sachs/Morgan Stanley et en proportion bien moindres chez JPM, BofA et Citi.Ces revenus de trading sont pour l'essentiel "client-related" et non pas le "pur proprietary trading" visé par la Volcker rule.



(cliquer sur le graphe pour l'agrandir)


En lien le post de FT Alphaville:

Le retour du secteur financier US dans une situation de sur-profit par rapport au reste de l'économie


Ce graphique actualisé émane de Jim Reid, stratégiste chez Deutsche Bank.Il illustre le "problème politique" du secteur financier américain.

Commentaires en lien dans FT Alphaville:


dimanche 24 janvier 2010

For my students at RMS

Table of Contents

First course:
What means Investment Banking
A brief History of Investment Banking
The dynamic of the Investment Banking Industry
The “economics”
The French CIBs
The role of intermediary : originate and distribute model

Second course:
The Investment Banking Organization
CIB Coverage and Client Relationship Management
Managing people, risks and capital
The CIB Industry post crisis : what next ?

Third course:
Focus on Corporate Finance
ECM
DCM
M&A
LBOs

Marché obligataire euro-corporate et la liquidité du marché secondaire : le rapport Hoenn-Pinatton

Le marché euro des obligations Corporate a explosé en 2009.
Le rapport Hoenn-Pinatton commandité par l’AMF en analyse le fonctionnement en se penchant tout particulièrement sur la question de la liquidité de son marché secondaire qui est faible à la différence des marchés d’actions .
D’une part parce que les émissions ne sont pas fongibles. Et d’autre part parce que les investisseurs sont généralement « buy and hold »,c'est-à-dire qu’ils gardent les obligations en portefeuille jusqu’à leur terme.

Le rapport fait des propositions pour améliorer cette liquidité.

Les émetteurs français représentent environ 1/3 du marché euro-corporate. Mais il se trouve que l’essentiel de ces émissions sont enregistrées au Luxembourg parce que les formalités y sont beaucoup plus simples. L’AMF s’est engage à simplifier ses règles en la matière pour s’aligner sur le Luxembourg, de manière à rapatrier ces émissions sur la Place de Paris.

Du rapport on a extrait deux graphique : l’un qui montre l’accroissement de la taille moyenne des émissions euro-corporate depuis l’origine, l’autre qui indique l’évolution de la répartition des détenteurs d’obligations euro-corporate par catégories d’investisseurs. On note, en particulier, une remontée nette de la détention par les particuliers.


Cartoon

Tiré de Reformed Capitalism:

Volcker Rule : La Maison Blanche apporte des précisions selon Bloomberg

Commentaires de la Maison Blanche sur la question cruciale de la définition du proprietary trading-voir la dépêche en lien:
"The White House defines proprietary trades as those not done for the benefit of customers, according to a senior administration official. Regulators would have the power to ask banks whether certain trades are related to client business, the official said. If they’re not, the regulators could order firms to exit the positions"

samedi 23 janvier 2010

Le yo-yo des marchés boursiers émergents




Le graphique, extrait du blog Capital Spectator, montre la volatilité des marchés boursiers émergents (apprécié ici à travers le MSCI emerging markets) et que la hausse en cours a été historiquement très forte ("too much?" s'interroge Capital Spectator).


En lien le post de Capital Spectator:

Un point sur Basle3 par The Economist


The Economist dans sa dernière livraison consacre un dossier spécial à la régulation bancaire dont on a extrait l'article principal en lien:

Volcker rule : quelle définition pour le proprietary trading?

Ce cartoon tiré du NYT via le blog Big Picture capte l'air du temps.


La cible de la "Volcker rule" qui marque un tournant radical dans l'attitude de B Obama vis à vis de Wall Street est simple et intelligible dans son concept : l'activité à risque des banques pour compte propre lorsque elles abritent des fonds de private equity ou des hedge funds et dans leurs activités de proprietary trading. Un des problème est que la mise en oeuvre est infiniment compliqué et suppose de définir, on l'a déjà dit, ce que l'on entend par proprietary trading.


En effet si l'on peut distinguer certaines activités de "pur" proprietary trading, l'essentiel du reste -et cela constitue la part la plus importante- est plus ou moins lié à des activités clients.


Ainsi Goldman Sachs, qui a dans son mix-revenu les activités de "sales-trading" les plus importantes (voir graphique ci dessous), a estimé que ses activités de "pur" proprietary trading ne représentaient que 10 % environ de ses revenus (et 15 % de ses activités de "sales-trading".Mais quid de l'impur?




Le mode d'emploi de la "Volcker rule" suscite beaucoup d'interrogations et de discussions sur cette notion de proprietary trading que l'on trouvera les posts en lien.


De toute façons cette mise en oeuvre passera par la "moulinette" du Congrès et supposera une coordination internationale pour éviter que ces activités ne soient transférées vers d'autres centres financiers et n'entrainent des distorsions de concurrence.


Au bout du compte ceci entraînera t'il de profonds changements ou pas?Il est impossible de répondre aujourd'hui à cette question.


Mais ceci , à n'en pas douter, encouragera la régulation bancaire internationale à durcir les règles relatives aux activités de marché, ce vers quoi s'est deja engagé le Comité de Bale avec Basle3.
En Lien:


-FT: Gapper-"Could Goldman escape?"
http://blogs.ft.com/gapperblog/2010/01/could-goldman-sachs-with-one-bound-be-free/
-Blog Kid dynamite"new bank regulation"


http://fridayinvegas.blogspot.com/2010/01/new-bank-regulation.html


-WSJ"what are the real risks of proprietary trading:
http://blogs.wsj.com/deals/2010/01/21/what-are-the-real-risks-of-proprietary-trading/


-F Salmon"a closer look at the Volcker rule"
http://blogs.reuters.com/felix-salmon/2010/01/22/a-closer-look-at-the-volcker-rule/


-FT Alphaville "that goldman hit":
http://ftalphaville.ft.com/blog/2010/01/22/132576/that-goldman-hit/


-Bronte Capital "what is proprietary trading?":
http://brontecapital.blogspot.com/2010/01/what-is-proprietary-trading.html

Banques d'investissement américaines : évolution des revenus et mix-produit

Ce graphique tiré de The Economist (voir article en lien) montre l'évolution récente des revenus des banques d'investissement américaines et le mix-produit.
On y voit la nette prédominance des revenus FICC (Fixe Income,Currencies,Commodities) par rapport aux activités de marché actions(Equity) et à l'investment banking "traditionnel" ou Corporate Finance (M&A,ECM,DCM,LBO).
Les activités de marché (FICC+Equity ) en représentent environ 80 %, le Corporate Finance de l'ordre de 20 %. (voir nos posts passés en lien).
En lien:
-l'article de The Economist:
-Posts passés:
BFI:Activités de Marché ne veut pas dire spéculer:
Le "fee pool" du Corporate Finance:
Le mix-revenus de Goldman Sachs:

vendredi 22 janvier 2010

CDS souverains en Europe comparés aux CDS de leurs entreprises non financières et financières

Commentaires en lien dans FT Alphaville:
http://ftalphaville.ft.com/blog/2010/01/22/132466/gr%ce%b5%ce%b5k-c%ce%bfrp%ce%bfr%ce%b1t%ce%b5-c%ce%bfnt%ce%b1gi%ce%bfn/

De nouveau sur les ETFs (trackers) : au moins une innovation financière qui reste populaire!

On a évoqué dans un post récent(voir en lien) la croissance fulgurante de cette nouvelle classe d'actifs que sont les ETFs , ce que l'on appelle les trackers en France.The Economist (voir graphique et en lien) y revient dans l'édition de cette semaine.

-l'article de The Economist:

-notre post passé(les ETF un défi pour l'asset management):

Volcker rule : réactions et analyses






La déclaration de B Obama "bannissant" le proprietary trading et activités assimilées des banques a suscité de réactions et analyses aux Etats Unis et en Europe.

Le chancelier de l'échiquier "fantôme", G Osborne a dit qu'il était dans la même lignée pour le UK.

Les analyses s'attachent à définir ce que pourrait être la véritable portée de ces mesures, étant entendu que il n'est pas facile de définir "objectivement" la frontière, dans les banques, entre ce qui est trading pour compte -directement ou indirectement - de clients et le proprietary trading. Et même une firme commme Goldman Sachs, dont les activités de trading sont importantes, ne leur impute qu'une dizaine de pourcent de ses revenus.

On trouvera en lien un échantillon de réactions et analyses:

-synthèse d'analyses aux US par FT Alphaville:

http://ftalphaville.ft.com/blog/2010/01/22/132301/the-volcker-rule-the-impact-on-idbs-part-iii/
-Synthèse d'analyses en Europe dans FT Alphaville:


-comment tourner la Volcker Rule par Business Insider:

http://www.businessinsider.com/big-banks-have-already-figured-out-the-loophole-in-obamas-new-rules-2010-1
-dépèches Bloomberg sur la définition du prop trading et la portée des mesures envisagées:


http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601109&sid=aKJuUZlozezE&pos=11

Amusant!














Un Fund manager cité par Big Picture (animé par Barry Ritholtz):

Isn’t it funny when you walk into a investment firm, and you see all of the financial advisors watching CNBC — that gives me the same feeling of confidence I would have if I walked into the Mayo-clinic or Sloan Kettering and all the medical doctors were watching General Hospital…”

jeudi 21 janvier 2010

Perspectives économiques : retour au normal ou "new normal"?







La vision de Bill Gross et Mohamed El-Arian de Pimco, que nous avons évoqué à plusieurs reprises, et selon laquelle on serait entré dans une nouvelle ère économique de "new normal", caractérisée par une croissance durablement ralentie, à cause du DDR (Deleveraging, Deglobalisation, Reregulation), fait l'objet de vives discussions aux Etats Unis.

La dépèche Bloomberg en lien fait l' état de la discussion actuelle entre les pour et les contre


En lien la dépèche de Bloomberg:


Regulation aux Etats Unis : le coup de théatre de la "Volcker rule"







Les thèses de Paul Volcker, que l'on croyait marginalisé, semble prévaloir à Washington avec l'annonce surprise par B Obama d'un revival du Glass-Steagall act avec l'interdiction qui serait faite à l'avenir aux banques de mener des "activités pour compte propre," i.e d'avoir en leur sein ou de sponsoriser des hedge funds et des fonds de private equity et surtout de développer des activités dites de proprietary trading ("prop trade").
On trouvera en lien:

-la déclaration de B Obama (Business Insider):
-le communiqué de la Maison Blanche (FT Alphaville):
-une interview très récente de Paul Volcker (FT Alphaville):

Il faudra voir bien entendu si cette annonce se concrétisera au Congrès dans la nouvelle législation, ce qui ne sera sans doute pas simple .Mais Barack Obama a fait son annonce -ce qu'il a appelé la "Volker rule" entouré de Paul Volcker, dont le prestige est indéniable, et des leaders qui travaillent sur la nouvelle régulation au congrès, F Barney pour la chambre des représentants et le sénateur Dodd.


Il faudra aussi attendre pour avoir plus de précisions sur "comment ça marche?" dans la mesure où, dans les activités de trading les frontières sont floues entre les activités pour compte de clients(directement ou indirectement)et les pures activités de "prop trading".Les banques d'investissement en indiquent la proportion ou pas, et les définitions sont variables . Goldman Sachs, pour sa part, déclare que ces activités représentent 12 % en moyenne de ses revenus.

mercredi 20 janvier 2010

Vues (contradictoires) sur les marchés

Deux tonalités assez différentes tirées du blog Pragmatic Capitalist.
Tout d'abord,et d'un coté, la traditionnelle étude Merrill Lynch sur les anticipations des investisseurs (voir graphique et post en lien) qui s'avère être extrêmement "bullish", ce qui est en accord avec l'état actuel des indicateurs de risque (marchés actions, high yield, cds...).

De l'autre, l'analyse de Felix Zulauff, fondateur et responsable d'une firme d'asset management à Zurich et oracle assez écouté, familier en particulier de la fameuse table ronde semestrielle organisée par le magazine américain Barron's.Son analyse est que nous ne sommes qu'au début encore d'une phase "bearish" marqué par le deleveraging où la préoccupation de maximisation du profit a fait place pour un long moment à la minimisation de la dette, le consommateur américain, et encore pire l'anglais,n'étant plus là pour un temps certain. Ces réflexions sont à lire en lien.
En lien:
-les vue de Felix Zulauf:
-l'enquête de Merrill Lynch:

Dettes Publiques des grands pays : importance comparée et sources de financement

Ce graphique tiré de l'étude du Mac Kinsey Global Institute montre:

-l'importance de la dette publique pour les Etats sous revue exprimée en % du PIB

-la répartition du financement de celle ci par des investisseurs domestiques (bleu foncé) et étrangers (bleu pale)

On voit que le Japon a la dette la plus importante (188 % de son PIB) mais que celle ci dépend très peu des financements étrangers.

On constate que ce sont les pays de la zone euro (dont la France) qui sont les plus dépendants de l'extérieur, ce qui reflète en partie leur plus grande intégration économique et monétaire. Le UK l'est beaucoup moins, tout comme les Etats Unis . Dans leurs cas le financement domestique prédomine nettement, ce qui n'est pas le cas dans la zone euro.

Ce sont évidemment des données à avoir en tête à un moment où le standing et le financement des dettes publiques devient un sujet sensible

mardi 19 janvier 2010

M&A :les Institutions Financières au premier plan






Signalons, pour ceux qui ne l'auraient pas lu, l'article des Echos que l'on trouvera en lien ("Cessions d'actifs à prendre partout dans le secteur financier") qui fait un point sur toutes les cessions d'actifs d'institutions Financières (Banques et Assurances) qui devraient intervenir, en Europe, liées à des réajustements de portefeuilles, les nécessités du"déleveraging"ou suites à des injonctions des autorités de concurrence (les bancassureurs).
Cela "va (continuer à) bouger" dans l'asset management,le private banking, les métiers titres,la banque de détail en Europe, l'assurance.
Un bon aperçu en lien:

Les ETFs (trackers), un défi pour l'industrie de l'asset magement


L'industrie de l'asset management traditionnel est une énorme industrie qui fait face à une menace à ses deux bouts :

-d'un coté les hedge funds pour ceux qui aiment la gestion active

-d'un autre coté les ETFs, ce que l'on appelle en France les Trackers, pour ceux qui aiment la gestion passive indicielle (ou qui croient qu'il est difficile de battre les indices)

On voit dans sur le graphique tiré du blog Indexuniverse (voir article en lien) la part de marché que, en quelques années, les ETFs ont gagné aux Etats Unis.

Les ETFs , qui sont des fonds indiciels, ont été initialement développé aux Etats Unis.En France, le marché a été ouvert, en janvier 2001, par Lyxor, filiale de la Société Générale, qui est devenu un des leaders européens.

Aujourd'hui les ETFs sont bien connus des investisseurs et fabriqués par la plupart des grandes banques.

Ils portent à présent sur de très nombreux indices (de marchés,sectoriels) et des classes d'actifs variées, même s'ils restent assez largement concentrés sur les actions.

Parmi leurs avantages comparatifs : leur coût,leur transparence,la négociabilité des parts.

C'est un marché qui devrait continuer à croître très fortement et à concurrencer très sérieusement sicav et "mutual funds"(voir l'argumentation dans le post en lien).

C'est la raison pour laquelle l'Industrie de l'asset management s'attache à intégrer ces activités en son sein (voir post en lien).C'est le cas de PIMCO par exemple et c'était le sens de l'acquisition de BGI, la branche d'asset management de Barclays et le leader mondial des ETFs, par Black Rock


En lien le post de Indexuniverse:

M&A trends et analyses :pour créer de la valeur, mieux vaut être un "early bird"








La réussite de l'offre de Kraft sur Cadbury va marquer un jalon dans le nouveau cycle de M&A. Une des questions centrales est évidemment de savoir si un deal crée de la valeur, du point de vue de l'acquéreur et ses actionnaires.

Justement, nous avons mis en lien une étude, très bien faite, de Legg Mason Capital Management qui fait une synthèse de la littérature académique la plus récente sur le M&A, en particulier sur la question de la création de valeur.

Les études ,on le sait, concluent que plus de la moitié des opérations ne créent pas de valeur du point de vue de l'acquéreur, parce que celui ci a surpayé ou, ce qui revient au même, parce que l'exécution et les synergies n'ont pas été à la hauteur de ce qui était attendu et de la prime payée.

La recherche montre aussi que le premier acceuil - bon ou mauvais- fait par le marché à une opération est souvent le bon.
Une des conclusions très importantes est également que les deals de M&A, en début de cycle, créent beaucoup plus de valeur que par la suite, pour différentes raisons:prix moins élevés, choix de cibles plus large...Ce qui donne une prime aux "early birds". Il est plutôt bien que la prise de risque ou l'audace soient ainsi récompensées.

C'est aussi une constation importante pour les actionnaires et les investisseurs.

En lien l'étude de Legg mason:"surge in the urge to merge-M&A trends and analysis"

lundi 18 janvier 2010

La crise financière : pas la faute des US mais des étrangers!








C'est la thèse,provocante, défendue par Richard Caballero, le responsable du Département Economie du MIT .

C'est la demande insatiable d'actifs américains par les étrangers qui aurait poussé les US à la faute en conduisant, pour satisfaire cette demande, à produire des actifs de moindre qualité, générant ainsi un risque systémique.

On trouvera en lien les extraits de Time Magazine présentant cette thèse dans FT Alphaville ainsi que les références de l'étude en question.


-Les extraits de Time dans FT Alphaville

http://ftalphaville.ft.com/blog/2010/01/18/128496/did-foreigners-cause-the-financial-crisis/


-Les références et le résumé de l'étude en question:
http://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=1529764

dimanche 17 janvier 2010

Le rally du marché des actions : historiquement l'un des plus rapides en phase de reprise mais qui reste d'ampleur limitée

C'est le sens du graphique ("you are here") ci dessous tiré de Pragmatic capitalist (voir le post de commentaire en lien). Le mouvement de reprise a été très rapide (le plus fort depuis la crise de 29) mais, si on en restait la, le rally resterait d'ampleur limitée historiquement.


Le tableau ci dessous illustre simplement la vélocité de la reprise et complète le graphique ci dessus. Pour le reste,i.e l'ampleur qu'elle revêtira en définitive, c'est ce que dira 2010!



En lien:


Le post de Pragmatic Capitalist:



le post de Disciplined Investing:
http://disciplinedinvesting.blogspot.com/2010/01/positve-equity-market-returns-probable.html

L'accroissement du leverage des banques dans les années 2000 concentré aux Etats Unis et au UK

C'est ce que montre très clairement le premier tableau tiré du rapport du Mac Kinsey Global Institute sur la dette (voir post précédent).On voit que l'accroissement du leverage a été particulièrement fort s'agissant des broker-dealers US (banques d'investissement).

Par contre, à la différence des banques américaines et britanniques, ce phénomène a épargné les banques européennes et des autres pays étudiés (avec une petite exception suisse sans doute due à UBS) parce que leur Fonds Propres "durs" ont suivi l'augmentation de la taille de leur bilan.


Le tableau suivant montre que , à la fin juin 2009, le leverage des banques était généralement retombé au niveau ou en dessous de la moyenne historique.



En lien notre post passé sur le rapport sur la dette du MKGI:
http://investmentbankerparis.blogspot.com/2010/01/deleveragingla-route-est-encore-longue.html

Leverage : l'endettement des ménages s'est fortement accru dans les années 2000

Ce graphique est tiré du rapport sur la dette du Mac Kinsey Global Institute (Voir post précédent ).Il montre que le principal moteur de ma montée de l'endettement durant les années 2000 a été constitué par les ménages.

Leur taux d'endettement s'est accru fortement dans la plupart des grands pays à l'exception du Japon et de l' Allemagne.

En lien notre post pasé sur le rapport sur la dette de MKGI:

samedi 16 janvier 2010

Antoine Paille,la crise,les mathématiques et la Finance





Un des lecteurs du blog nous signale cet interview déjà ancienne d'Antoine Paille dans le Figaro.
Le nom d'Antoine Paille ne vous est probablement pas familier.Il a pourtant joué un rôle très important dans la finance française car il a été un pionnier des activités de dérivés à Paris et le "père" du Département options et des dérivés actions de la Société générale qui s'est imposée comme le leader mondial en la matière.
On lira avec intérêt ses réflexions sur la crise des produits structurés de crédit,les mathématiques, la Finance et "l'Ecole Française".




"Antoine Paille, fondateur de la division option de la Société générale fondateur de Commerz Financial Products et PDG de Pattern Recognition Global Trading

-Que pensez-vous de l'investissement des mathématiques dans la finance ? Comment l'interprétez-vous ?
La finance a connu une révolution conceptuelle dans les années 1970 avec la prise en compte de l'aléa et sa formalisation, les modèles de portefeuilles optimaux et l'évaluation des options. La modélisation mathématique est entrée au cœur de toutes les salles de marché ouvrant la voie aux ‘quant' (quantitative people), personnes à forte culture mathématique.
Si l'on définit la finance comme l'art de rapprocher l'épargne et l'investissement, cette évolution a permis la gestion du risque et le calcul des rendements attachés aux différents profils de risque.
La France a bien réussi cette évolution, créant une école de mathématiques financières brillante qui a trouvé sa place dans les process de gestion du risque et d'élaboration des produits financiers.
On a assisté parallèlement depuis les années 1990 à un mouvement de mondialisation accéléré des différents segments de la finance et à la compétition entre différents standards. La France a imposé son standard sur les dérivés actions et même s'il n'est pas parfait, ce standard résiste bien dans le choc actuel.
En revanche, sur le marché du crédit, la construction a été totalement américaine, et les Européens, dont les Français, se sont contentés de la copier. C'est cette construction qui s'est effondrée, provoquant la crise financière que l'on connaît...."

"Deleveraging":la route est encore longue et douloureuse

L’excès d’endettement a été un des facteurs principaux de la crise financière.

Dans une étude importante qui vient de paraitre (voir en lien), le Mac Kinsey Global Institute livre une analyse approfondie de cette montée de la dette, de sa localisation et des implications économiques du « deleveraging », le désendettement, qui a à peine commencé, sauf pour les Institutions Financières pour lesquelles le mouvement est bien avancé.

Le constat de la situation présente est, en effet, que l’endettement reste encore excessif dans certains secteurs et pays, ce qui en fait un problème qui reste « global » et pas seulement américain.

The Economist fait une synthèse de cette étude dans un article que l’on trouvera en lien et dont est extrait le tableau ci dessous.

Ce tableau montre les poches d’endettement qui demeurent à réduire (en sus de l’endettement des Etats) fortement (points rouge vif) ou plus modérément(points roses) avec les pays les plus touchés, parmi les grands pays :Espagne, UK, US, Corée du Sud, Canada.

-L'article de The Economist:
http://www.economist.com/businessfinance/economicsfocus/displayStory.cfm?story_id=15269334
-L'étude de Mac Kinsey Global Institute: