mercredi 31 mars 2010

M&A : booming en Asie









Le FT du jour fait l’état des statistiques du marché M&A pour le 1er trimestre de l’année. Si le marché est globalement en retrait, il est booming en Asie qui, pour la première fois, représente 20 % du marché global avec quelques transactions emblématiques comme l’acquisition des actifs d’AIG par Prudential, de Volvo auto par un groupe chinois, ou celle des actifs télécom africains du groupe moyen oriental ZAIN par l’Indien Bharti Airtel.

A noter aussi l’activité importante relative au Brésil (dont l’acquisition que vient d’y faire Vivendi), le Brésil qui peut être considéré comme « asian connected ».

Les groupes occidentaux sont très tournés vers des acquisitions dans les pays émergents (voir par exemple les récents mouvements d’AXA). L’accès aux marchés de pays émergents a été d’ailleurs une des motivations importantes de l’acquisition de Cadbury par Kraft.

Les grands groupes des pays émergents (Chine, Inde, brésil) sont aussi aux avants postes pour des acquisitions cross-border.

Tout ceci explique que dans les statistiques les opérations entre régions représentent une part très importante (27 %) des opérations de M&A.

L’Asie a aussi une pipe très fourni en matière d’IPO.

Le Corporate Finance en Asie connait donc de ce fait ses plus belles heures contrastant avec une Europe ou des Etats Unis à la traine. Investment bankers « go east » !

mardi 30 mars 2010

La fin du rallye ?








Après une hausse des marchés d'actions de 70 % en 10 mois , c'est ce que prévoient Morgan Stanley et David Rosenberg, la fin du rallye et le retour d'un bear market.

A lire -"must read"- dans ces deux posts de Pragmatic Capitalist:

-L'analyse de Morgan Stanley


-Celle de David Rosenberg:

lundi 29 mars 2010

Portfolio management : la rotation sectorielle des investissements au cours du cycle économique ne génère pas les surperformances espérées





C'est la conclusion d'une importante étude académique très commentée dans la blogosphère de finance américaine et que l'on trouvera en lien:

Interview dans Les Echos du nouveau patron pour l'Europe de NYSE-Euronext













On lira avec intérêt la première grande interview donnée aux Echos par Dominique Cerutti, qui a succédé à Jean-François Théodore à la tête de NYSE-Euronext Europe, 100 jours après sa prise de fonction. Il définit sa vision et ses perspectives pour l'entreprise de marché.
http://www.lesechos.fr/info/marches/020442299056--loin-de-reculer-l-opacite-des-marches-financiers-a-augmente-.htm

"La banque d'investissement et de marché" de Michel Fleuriet



C'est le petit ouvrage que Michel fleuriet co-directeur du Master Banque d'investissement et de marché de l'Université Paris-Dauphine vient de publier dans une nouvelle collection de la revue Banque "les essentiels de la banque et de la finance".Il décrit le rôle de la BIM, son modèle économique et sa stucture opérationnelle.

C'est un nouvel ouvrage de référence dans la suite des autres livres publiés sur le même thème par Michel Fleuriet.
On retiendra sa formule mathématique définissant - avec humour - la relation de confiance du banquier avec son client, soit:

Confiance=(Crédibilité+Fiabilité+Intégrité)/Ego

Les fonds de pension UK continuent de réduire leurs investissements en actions au profit des bonds et de l'alternatif








Le FT du jour fait état d'une étude du consultant Mercer sur l'allocation des investissements des fonds de pension UK qui montre qu'ils continuent de se désinvestir des actions (ramenées à 50% de leur allocation contre 54 % il y' a un an) au profit des bonds (allocation portée à 41 %) et surtout les investissements alternatifs (hedge funds, private equity,immobilier) dont la part passe de 6% à 9%.

dimanche 28 mars 2010

Securitisation : de la difficulté de réanimer ce marché

Voir l'article en lien de The Economist -illustré par le graphique ci dessus- qui fait le point sur l'état de ce marché et des efforts pour le réanimer:

Une analyse du" short selling", sujet controversé






Le "short selling" -c'est à dire le fait de vendre des actions à découvert en les empruntant pour les racheter ultérieurement à un prix plus bas- est une pratique bien établie qui a prété à controverse avec la crise.Elle fait l'objet aujourdhui de l'attention des régulateurs.

Une étude de chercheurs de l'université de Caroline du Nord fait une analyse approfondie de ces pratiques "contrariane" qui exploite d'une manière souvent astucieuse une information publique.

On trouvera en lien cette étude ainsi qu'un article du NYT qui la résume et un post de Big Picture qui la commente.
-L'article du NYT qui la résumehttp://www.nytimes.com/2010/03/28/business/28stra.html

-l'étude de L'Université de Caroline du Nord:http://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=1535337

-le commentaire de Big picture:

samedi 27 mars 2010

Le débat sur les innovations financières










On signalera le post, en lien, dans VOX, des chercheurs de l’Ecole de Toulouse qui fait état de leurs recherches et qui donne une bibliographie des travaux récents ainsi que le post de Naked Capitalist qui en fait le commentaire.

Tous ces travaux analysent les innovations de « produits » ou de « stratégies » de la dernière décennie : hedge funds, securitisation, private equity, structure finance, CDO, CDS…

Ces innovations sont généralement complexes et reposent souvent, selon ces analyses, sur l’asymétrie d’information, l’opacité(en particulier pour tout ce qui est otc) et le « hasard moral »l (« les conseilleurs ne sont pas les payeurs »).

Recommandations politiques : plus de transparence et moins de hasard moral.

-Le post de VOX:

-Le commentaire de Naked capitalist:

-Post passé: le débat sur les innovations:
http://investmentbankerparis.blogspot.com/2010/02/le-debat-sur-les-innovations.html

-Post passé: "pour ou contre les innovations financières":
http://investmentbankerparis.blogspot.com/2010/02/participez-au-debat-on-line-organise.html

Vers quels métiers de l’investment banking s’orienter ?






Le rapport que viennent de publier Oliver Wyman et Morgan Stanley (« outlook for global wholesale and investment banking » mars 2010) donne des éléments de réponse que reuters dans la dépêche en lien s’est attachée à expliciter par métiers/firmes/géographies.
Ce rapport alimenté par la vision stratégique du consultant très spécialisé qu’est Oliver Wyman s’attache à dégager les tendances de l’univers des BFI dans les années à venir.

Deux traits en particulier :

-la baisse de rentabilité : le ROE qui fut de 18 % en moyenne durant le dernier cycle (il a été de 15% en moyenne sur longue période) va être abaissé, dans des proportions qui peuvent être très importantes et qui vont dépendre largement des conséquences des nouvelles régulations financières, le grand changement structurel des années à venir

-le « rush » sur le « flow business » (la vente de produits dérivés relativement simples par opposition aux « produits structurés ») qui met l’accent sur taille critique et éfficacité opérationnelle et peux conduire à l’émergence, au sein des 10 grandes banques d’investissement , de 4-5 « monstres de flux » (pour les noms voir le post de reuters).

-Le résumé du rapport Oliver Wyman- Morgan Stanley:

-Vers quels métiers se diriger, la dépêche Reuters:

vendredi 26 mars 2010

Qui est Janet Yellen, la future n°2 de la Fed ?








On trouvera en lien un post de Capital Spectator sur Janet Yellen , l'actuelle Présidente de la Fed de San Francisco et candidate de B Obama pour le poste de n°2 de la Fed de washington. C'est un poste d'influence à un moment crucial de la vie de la Fed.

La forte audience des blogs de Finance américains auprès des investisseurs individuels



Etonnants résultats de ce sondage qui met en exergue une très forte influence de la blogosphère de finance américaine auprès des investisseurs individuels. Commentaires dans le post en lien de Reformed capitalist:

http://www.thereformedbroker.com/2010/03/23/blogs-winning-the-battle-for-financial-influence/

Cassé, le bond Market?







C'est l'interrogation qui parcourt cette longue et très intéressante analyse du blog Aleph que l'on trouvera en lien:

jeudi 25 mars 2010

Le lien entre les standards du marché du crédit et l'évolution des marchés d'actions





L'étude de chercheurs de l'Université du Texas en lien établit une relation positive entre les standards du marché du crédit et les performances du marché d'actions. Comme le fait valoir le blog CXO Advisory group:
"In summary, evidence indicates that the net change in commercial and industrial credit standards as measured by the Federal Reserve Board's quarterly survey of senior loan officers may be a useful predictor of U.S. stock market returns at horizons up to about a year" .
En d'autres termes le relâchement des standards avant la crise a eu un effet positif sur les marchés d'actions alors qu'aujourd'hui le durcissement de ceux ci a un effet négatif.

En lien l'étude "credit conditions et expected returns":

Conseils pour faire une bonne présentation ("pitch")








L'art de l'investment banker repose notamment sur l'art du pitch.On trouvera en lien un montage simple et imagé qui rappelle ce que sont les ingrédients d'un "pitch to win".

En lien le document posté dans Business Insider:

mercredi 24 mars 2010

Le débat sur la "Bulle" chinoise








Quelle est l'ampleur et la nature de la bulle immobilière en Chine ? Cette très importante question est âprement débattue. On trouvera une vue synthétique dans le post en lien de Naked Capitalism :

On pourra lire aussi une vision complémentaire dans Pragmatic capitalist:

Des raisons d'être plutôt "bearish"


-dans ce post , illustré par le graphique ci dessus, Pragmatic Capitalist analyse le mouvement cycliques des profits pour l'économie américaine et tend à conclure à une (légère) surévaluation du marché des actions:
http://pragcap.com/is-the-market-fairly-valued

-Dans ce second post MarketWatch énumère dix raisons pour estimer que nous ne sommes pas dans un "bull market":
http://www.marketwatch.com/story/ten-reasons-why-this-is-not-a-bull-market-2010-03-24?pagenumber=1

"Le capitalisme se remet régulièrement des crises financières" : une vue qui veut temperer le pessimisme de Rogoff-Reinhart



Le graphique parle de lui même pour l'auteur dont on trouvera l'argumentation dans le post en lien d'Economistview:

http://economistsview.typepad.com/economistsview/2010/03/stop-panicking-capitalism-repeatedly-recovers-from-financial-crises.html

mardi 23 mars 2010

Réforme de la Régulation Financière aux Etats Unis : le projet du Sénateur Dodd









Pour épargner la lecture des 1 366 pages du rapport du Sénateur Dodd présentant son projet de réforme de la Régulation Financière aux Etats Unis, on trouvera en lien le résumé très clair en 11 pages qu'en ont fait les services du Sénat.

On trouvera aussi en lien un commentaire de FT Alphaville:

-Le projet présenté par le Sénateur Dodd:
-Le commentaire de FT Alphaville:


Portfolio management : la diversification par les actions internationales n'est plus ce qu'elle était










Importante étude de chercheurs de la Mc Gill University que l'on trouvera en lien ("Is the potential for international diversification disappearing?)qui montre que les marchés d'actions y compris émergents sont de plus en plus corrèlés, ce qui ne fait d'ailleurs qu'exprimer la globalisation des marchés.
On trouvera en lien un commentaire émanant d'Infectious Greed et un autre de FT Alphaville:

-Le post d'infectious Greed:

-Le post de FT Alphaville:

-L'étude de la Mc Gill University:

Les grandes tendances de l'Asset Management pour 2010 selon Mac kinsey










Le Blog Market Folly revisite dans le post en lien les grandes tendances de l'Industrie de l'Asset Management en 2010 (on trouvera le rapport concerné dans le post).
Huit grandes tendances étaient distinguées:

"1. The move from accumulation to income and risk management. "As the biggest demographic wave in our country's history transitions out of the workforce over the next two decades, the retirement opportunity will represent the single largest driver of growth and profitability for the financial services industry."

2. Shift to outcome orientation from relative performance

3. Separation of alpha and beta

4. Pension restructuring

5. Institutionalization of retail sales

6. Increasing role of marketing and client service

7. Convergence and evolution of alternatives
8. Changing sources of growth in retail and internationalRead more"
En lien le post de Market Folly:

dimanche 21 mars 2010

Le rallye boursier reste encore d'ampleur modeste par rapport aux précédents historiques en la matière

C'est ce que montre le graphique qui recense les rallyes dans une perspective historique longue, 116 années de l'histoire du Dow Jones. On trouvera des commentaires sur ce graphique dans le post en lien de pragmatic Capitalist:

samedi 20 mars 2010

Un point sur la réforme financière aux Etats Unis dans The Economist

Un bon dossier dans The Economist pour faire le point sur la réforme de la régulation financière aux Etats Unis avec la proposition de Loi élaborée par le sénateur Dodd:


-the problem of to big to fail:

-"the fed starts to regain its standing":

Cartoon : la Grèce, "déja vu"


Ce cartoon tiré de Big Picture:

vendredi 19 mars 2010

Le débat sur les CDS : une prise de position de Richard Portes en faveur de l'interdiction des "naked CDS"











Richard Portes, professeur à la London Business School, se prononce pour l'interdiction des "naked CDS" dans le post joint. Nous le livrons comme un élément du débat alors que nous avons argué en sens inverse (cf posts passées joints) dans ce blog. En effet il nous semble que 1)les CDS ont constitué un progrès considérable des marchés de crédit 2) bannir les "naked CDS" réduirait la portée de cette avancée et réduirait considérablement la liquidité et donc l'efficacité de ce marché.

On trouvera en lien:
-la prise de position de Richard Portes: http://economistsview.typepad.com/economistsview/2010/03/ban-naked-cds.html


-Post passé sur "le débat sur les CDS":
http://investmentbankerparis.blogspot.com/2010/03/le-debat-sur-les-cds.html



-Post passé "En défense des CDS":

http://investmentbankerparis.blogspot.com/2010/03/en-defense-des-cds.html


-Post passé "le débat sur la régulation des CDS":

http://investmentbankerparis.blogspot.com/2010/03/le-debat-sur-la-regulation-des-cds.html

Un point sur Bâle3 dans Les Echos











La réglementation bancaire édictée par le Comité de Bâle, dite Bâle2 s'applique depuis 1998 pour les banques européennes mais toujours pas aux Etats Unis, où elles ne devraient entrer en application qu'en 2011 seulement, et encore si tout va bien. Ce qui crée évidemment un problème de distorsion de concurrence dénoncé de ce coté ci de l'Atlantique.

Entre temps le Comité de Bâle a proposé d'amender très significativement ces règles pour tenir compte des leçons de la crise. C'est Bâle 3 qui prévoit d'augmenter les ratios de capital, de requérir beaucoup plus de capital pour les opérations de marché et de titrisation, d'introduire de nouveau ratios sur la taille de bilan("leverage ratio") et sur la liquidité des banques.
Les Echos de ce jour explique tout cela très bien dans une série d'articles dont on trouvera certains en lien.
-Article des Echos sur le problème d'ensemble:

-Article des Echos sur les principales mesures proposées au titre de Bâle 3:

-Article des Echos sur les ratios de liquidité qui seraient imposés au banques et qui s'avèrent particulièrement contraignants:

Une étude publiée il y'a quelques jours par le consultant Oliver Wyman et Morgan Stanley montrait que l'introduction de l'ensemble de ces mesures pourrait faire chuter le ROE des banques d'investissement de 15 % à 7 % a l'horizon 2012 qui est celui de la mise en ouvre de ces nouvelles mesures.

Ce qui est en cause ce n'est pas seulement la profitabilité des banques mais, par voie de conséquence, l'impact de ces mesures sur l'Economie et la distribution de crédits aux entreprises qui risquerait d'être fortement pénalisée.

Et on sait que dans la zone euro les entreprises sont financées à 75 % par le crédit bancaire et 25 % par des instuments de marché alors que c'est, en gros, l'inverse aux Etats Unis par exemple.

Les propositions dites Bâle 3 sont soumises à la discussion et doivent être calibrées d'ici la fin de l'année. D'où le débat en cours qui ne fait que commencer et qui est évidemment influencé par le contexte macroéconomique.
Le risque est de " trop charger la barque" et la conclusion pourrait être qu'il faut étaler un peu plus dans le temps la mise en oeuvre de Bâle3.
C'est la conclusion, en tous cas, qu'esquisse dans un des articles des Echos, Danièle Nouy, la Secrétaire Générale du Régulateur bancaire français (l'ACP maintenant) quand elle parle de " distinguer deux types de mesures au sein de Bâle 3, celles d'une absolue nécessité comme la pondération en fonds propres des activités de marché, de la titrisation ou du risque de contrepartie;et celles dont il faut mesurer finement l'impact sur l'économie réelle : l'amélioration de la qualité des fonds propres, et les ratios de liquidité et de levier. "

jeudi 18 mars 2010

Dans un document présenté à la Brookings Institution A Greenspan revient sur la bulle de crédit et son incapacité à en apprécier la portée







On trouvera en lien un commentaire de Dealbook ainsi que la note de 48 pages d'Alan Greenspan:


Les revenus de l'investment banking en baisse de 11 % en 2010











C'est la prévision en tous cas du Boston Consulting Group dans son dernier investment banking and capital markets report qui prévoit une chute de 11 % des revenus d' investment banking en 2010, l’accroissement des revenus liés au M&A et aux Equities ne suffisant pas à compenser la chute des revenus du fixed income.
La contribution du fixed income aux revenus serait ramenée de 45 à 39 %, celle des Equities passerait de 21 à 26 % et celle du M&A de 20 à 28 % selon le BCG.

Le dernier état de la sur-sous évaluation des monnaies selon le Big Mac Index

C'est l'indice suivi par The Economist (voir en lien) au travers du prix du Big Mac et basé sur le principe de la parité de pouvoir d'achat.A droite les monnaies sur évaluées par rapport au dollar (l'euro serait ainsi sur évalué de plus de 25%) et à gauche les monnaies sous évaluées (Le yuan de 50 %).

Le perpétuel débat sur la prime de risque du marché actions




C'est un débat traditionnel -le sujet est crucial dans les travaux d'évaluation financière - et perpétuel car la prime de risque est très variable selon la conjoncture des marchés.
Le post en lien de Capital Spectator fait un point actualisé sur le sujet et renvoit aux principales études récentes.
Voir aussi le post joint de CXO:

Régulation : l'appel de DSK à une coordination internationale défaillante sur le sujet


C'est le thème du discours prononcé par Dominique Strauss-Khan, le Directeur Général du FMI devant le Parlement Européen - Voir en lien:

mercredi 17 mars 2010

Réforme de la Régulation Financière aux Etats Unis : dernière station avant la fin ?






Le Sénateur Démocrate Dodd a présenté ce qui devrait s'approcher du compromis final au Congrès, même si les Républicains ne se s'y sont pas encore tout à fait ralliés et si une synthèse devra être trouvée avec le texte déjà voté par la Chambre des Représentants.

Pour en donner le résumé on reprendra ci après celui, très bien fait, par Les Echos (cf article en lien)

"Les points clefs de la réforme
-Un processus de « faillite ordonnée » prévoit le limogeage des dirigeants et le remboursement de seules contreparties et créditeurs inévitables. L'industrie bancaire devra verser 50 milliards de dollars pour financer la mesure.
-La Réserve fédérale supervisera les banques disposant de plus de 50 milliards d'actifs (35). La Fed devrait continuer à superviser les « state chartered banks ».
-La réserve fédérale de New York verra son président désormais nommé par le président des Etats-Unis et non plus par son conseil. Les représentants des banques n'auront plus le droit d'y siéger.
-Un conseil des régulateurs surveillera aux Etats-Unis et à l'étranger ce qui pourrait poser un risque systémique au système financier.
-Une autorité dédiée à la protection des consommateurs sera créée et logée au sein de la Fed.
-Les produits dérivés standards seront échangés via des chambres de compensation
-Les plus gros fonds spéculatifs devront s'enregistrer auprès du gouvernement.
-Les règles Volcker pourront être intégrées, après examen, dans le texte de loi. "
La FED s'en tirerait très bien en définitive en conservant son pouvoir de régulateur bancaire pour les grandes banques (les autres étant prises en charge par la FDIC) et en acceuillant en son sein l'Agence de protection des consommateurs.Le sort fait à la Volcker rule n'est pas encore clair mais elle sera certainement très édulcorée (faute d'ailleurs de pouvoir être transcrite en terme réellement opérationnels).
En lien articles (2) des Echos:
- Un commentaire du Washington Post:
http://voices.washingtonpost.com/ezra-klein/2010/03/how_chris_dodds_finreg_proposa.html

La persistance des déséquilibres économiques

Ce graphique qui accompagne l'éditorial du jour de Martin Wolf dans le FT illustre bien la persistance des déséquilibres économiques -avec les excédents commerciaux de la Chine, l'Allemagne et le Japon, au coeur des débats économiques actuels.

En lien un commentaire dans Naked Capitalist:
http://www.nakedcapitalism.com/2010/03/martin-wolf-china-germany-commiting-world-to-deflation.html

Les actifs sous gestion de l'Industrie des Hedge Funds vont battre de nouveaux records





C'est de nouveau la frénésie pour les hedge funds chez les grands investisseurs comme le montre un sondage récent fait par la Deutsche Bank. A lire dans le post de Marketwatch en lien:

mardi 16 mars 2010

En défense des CDS











-Un article de The Economist en défense des Naked CDS:
http://www.economist.com/opinion/displaystory.cfm?story_id=15663342
-un article de The Atlantic qui montre tout l'apport des CDS au marché du Crédit:
http://www.theatlantic.com/business/archive/2010/03/what-critics-dont-get-about-credit-default-swaps/37470/

Cycles boursiers : véritable reprise ou toujours un Bear Market?

Ce graphique tiré de The Globe and Mail illuste la cyclicité longue du marché des actions , le dow jones en l'occurrence, entre les périodes Bear et les Bull. Après un an de rallye des marchés d'actions, la question est de savoir si c'est une vrai reprise ou juste une parenthèse dans une tendance longue qui reste Bear.

-Voir en lien le post de Globe and Mail:



-et le commentaire de Big Picture:

lundi 15 mars 2010

FED : les nouvelles nominations envisagées par l'Administration Obama













Le Conseil de la Fed qui n'était pas au complet perd un autre de ses membres avec le départ à la retraite du Vice-Chairman, Don Kohn (voir un de nos posts précédents). Ceci donne l'opportunité à l'Administration Obama de reconfigurer le Conseil autour de Ben Bernanke, ce qui constitue évidemment un enjeu important compte tenu des responsablités de la Fed dans le contexte actuel (exit strategy) même si la confirmation de son rôle en tant que régulateur bancaire n'est pas encore acquise et est toujours en débat au Congrès.

Pour proposer les nouveaux membres (soumis à une approbation du Congrès), l'Administration va puiser dans le vivier naturel de tous les banquiers centraux du Monde (sauf en France) : les Professeurs d'Economie ou de Finance.C'est le cursus des Gouverneurs de la Banque d'Angleterre, d'Italie ou de la Bundesbank.
C'est aussi le profil de Janet Yellen, Chairman de la Fed de San Franciso, qui pourrait être la nouvelle n°2 de la Fed . Il est vrai qu'elle est passée également dans l'Administration Clinton, comme chef des Conseillers Economiques.

-Voir le portrait des trois pressentis dans l'article en lien du NYT:
-Post précédent sur Don Kohn:

Moody's confirme le AAA des Etats Unis, UK, Allemagne et France





Moody's confirme le rating AAA des 4 pays, sans états d'âme, en dépit de la situation de leurs Finances Publiques. Voir les attendus en lien:

-Marketwatch


-FT Alphaville:

dimanche 14 mars 2010

James Montier ou l'art du métier d'investisseur













James Montier est un esprit très original et très apprécié de la communeauté hedge funds. Il fut le stratégiste actions de la Société Générale pendant plusieurs années avant de rejoindre une autre Institution (GMO) en 2009. Il a repris ses études de la période SG dans un ouvrage qui vient de paraitre (voir ci dessus).
Il a livré un interview en deux parties extrêmement intéressant sur l'art et le monde de l'investisseur au blog Simoleon Sense, que l'on trouvera en lien:

PartieI:
http://www.simoleonsense.com/miguel-barbosa-interviews-james-montier-part-1-value-investing-tools-techniques-for-intelligent-investing/

Parie II:
http://www.simoleonsense.com/part-2-interview-with-james-montier-–-the-little-book-of-behavioral-investing-–-how-not-to-be-your-own-worst-enemy/

Les marchés d'actions sont t'ils sur ou sous évalués? Le débat Shiller-Siegel









C'est un débat crucial sur lequel deux professeurs renommés et amis divergent complètement. Robert Shiller, professeur à Yale, qui avait écrit dans les années un livre prémonitoire ("irrational exuberance")pense que les marchés d'actions sont surévalués en utilisant une méthode d'analyse qu'il a mis au point et qui est bien connue des investisseurs. Son ami Jeremy Siegel, professeur à Wharton, et qui fut l'auteur d'un best seller financier ("stocks for the long run") pense le contraire. Les éléments du débat en lien:

-Post de Economistsview:

-Article du WSJ:

Une blogosphère de finance américaine plutôt "bearish"

Le blog Pragmatic Capitalist, qui est devenu sur la période récente un des blogs de référence (ce qui illustre la mobilité de ce paysage), s'est amusé à calculer le sentiment marché des principaux blogs de finance américains. La période de référence (2009 jusqu'à maintenant) a été marqué depuis mars 2009 par un fort rallye boursier. La méthode utilisée est le solde-en espaces- des posts "bullish" ou "bearish" publiés. On voit sur l'index que l'humeur est plutôt bearish et très en deçà de l'allant du marché;



En lien le post de Pragmatic Capitalist:

http://pragcap.com/chart-of-the-day-can-blogs-help-you-invest

M&A: net recul des "poison pills" aux Etats Unis











Dans l'article joint du FT on apprend que 28 % des entreprises du S&P 1500 ont aujourd'hui des "poisons pills" contre 43 % deux avant, ce qui est un recul considérable résultant des pressions actionnariales des grands investisseurs.

En lien l'article du FT:

vendredi 12 mars 2010

Le marché des ETF en Europe dominé par BlackRock, Lyxor (SG) et Deutsche Bank













iShares (BlackRock) demeure de loin le premier promoteur, avec une part de marché de 37,1 %. Lyxor Asset Management ( Société Générale), se classe deuxième avec une part de marché de 20 % et db x-trackers ( Deutsche Bank) une part de marché de 16,3 %.Les autres acteurs se partagent les 26,7 % restants. Les deux suivants dans le classement sont Credit Suisse avec 4,6 % du marché et Zurich Kantonal Bank avec 3,2 %. EasyETF et Amundi Investment solutions se classent septième et huitième avec respectivement 2,6 % et 2,3 % du marché européen.


Voir en lien la dépêche Boursorama:

jeudi 11 mars 2010

Le débat sur la régulation des CDS (suite)








En complément de notre post précèdent sur le sujet, un post de FT Alphaville qui fait le point sur les dernières nouvelles du front:



-Un article du NYT sur les positions de Gary Gesler, vétéran de Goldman Sachs devenu régulateur américain en tant que Président de la Commodity Futures Trading Commission, ou le contrebandier devenu douanier:


-Ajoutons à cela le grain de sel de Big Picture:

De la dette


Quelques lectures complémentaires:

-The Economist sur la dette souveraine (voir graphique ci-dessus) et l'approche de K Rogoff et C Reinhart ("This time is different!"):



-Un point de vue de Mohamed El Erian, le CEO de PIMCO,un des meilleurs analystes des marchés financiers, dans le FT : "how to handle the sovereign debt explosion":



-Un article du WSJ sur le renouveau des marchés de crédits:

Connaissez vous Minsky?







Minsky, décédé il y’a une dizaine d’années, a été le théoricien de l’instabilité fondamentale des marchés financiers. Il a été redécouvert avec la crise (voir en particulier la « Turner Review »), et son approche a été opposée au paradigme de la vertu autorégulatrice des marchés qui a prévalu sous l’ère Greenspan.

L’article du Boston Globe en lien dresse un portrait de Minsky et analyse la portée de son travail.

Il est devenu aujourd’hui le chef de file d’un courant qui fait dériver les crises financières des excès –des bulles – de crédit au même titre que Kindleberger et maintenant K Rogoff et C Reinhart (« this time is different »).
Dans cette même optique on pourra lire avec profit -en lien- un récent working paper (« Credit booms gone bust :monetary policy, leverage cycles and financial crises-1870 /2008 ») présenté il y’a quelques jours, lors d’un colloque organisé par la FED de St Louis, par deux Professeurs de Finance, de l’Université de Berlin et de celle de Californie.

Le message, fondé sur une analyse historique longue, est de prêter attention , et de remédier par la regulation, aux excès de crédit, « serial » fauteurs de crises financières. C’est en effet aux antipodes des idées dominantes de ces 20 dernières années.

-Le portrait de Minsky dans le Boston Globe:

-Le working paper:

Le renouveau du marché de la securitization aux Etats Unis, outil essentiel du fonctionnement des marchés financiers et de l'Economie










On lira avec intérêt cette étude de The Deal (en lien) sur la securitization aux Etats Unis: son historique, sa reprise et les conditions de sa reprise après la crise.

mardi 9 mars 2010

Le débat sur les CDS












1.Les CDS, les Credit Default Swap, constituent une des innovations majeures des années 2000,très utiles et qu’il ne faut pas confondre et jeter avec l’eau du bain des CDO qui furent les porteurs des actifs toxiques.

2.Les CDS protègent contre un risque de crédit, le risque de contrepartie (risque de défaut) d’une entreprise, d’une Institution Financière ou d’un Etat. Les CDS peuvent porter aussi sur des indices de crédit.

3.On se reportera à un de nos posts anciens (voir en lien) qui renvoyait à une étude de la BCE qui analysait de manière approfondie le marché des CDS et à une Tribune de Christian Noyer qui plaidait (déjà) pour la création de Chambres de Compensations. C’est un marché utile, car le risque de contrepartie est le risque financier le plus répandu, et le plus important pour les banques par exemple. C’est un marché de gré à gré, car il se prête mal à la standardisation que requièrent les marchés organisés, à la différence des marchés de dérivés d’actions, de taux ou de change. En effet chaque cas est particulier : on se protège contre une contrepartie donnée mais qui présente, en général, un endettement différencié en terme d’instruments, d’échéances, de covenants ou suretés…Les marchés de CDS sont plus ou moins liquides (généralement pas très). Ce marché est le fait d’un petit nombre d’acteurs : petit nombre de market makers, avec des banques structurellement acheteuses de protections et des hedge funds structurellement vendeurs (ce qui montre au passage l’utilité des hedge funds dans le fonctionnement de ce marché). Enfin si le marché des CDS s’est considérablement développé dans les années 2000, il reste petit par rapport aux autres marchés de dérivés, de taux et de change en premier lieu.

4.Les CDS sont devenus des instruments très importants pour les banques dans la gestion de leurs risques et de leur capital. Exemple : une banque ne peut prêter à A plus de 100. A fait une acquisition qui va requérir 200. La banque pourra lui prêter 200 en achetant des CDS pour une contrevaleur de 100, limitant ainsi son engagement effectif en capital à 100.
Grace aux CDS la banque peut donc maintenir une bonne diversification de ses risques ou économiser du capital (ce qui est couvert en CDS ne consommant pas ou peu de capital) tout en mettant 200 à disposition de son client.
La banque –ou l’acheteur de protection de manière générale- ne va pas chercher nécessairement, en achetant des CDS, à se protéger contre un risque avéré de défaillance de sa contrepartie. Cela peut être une manière de diversifier son risque, alors que la contrepartie est de bonne qualité, ou cela peut être un moyen de se prémunir contre le risque de dégradation de son rating, très couteux en capital pour les banques dans la réglementation Bâle2.

5.L’inconvénient de ce marché, à la fois concentré et relativement opaque (même si les transactions sont enregistrées par un organisme américain, le DTCC), est qu’il recèle un risque systémique, mis en exergue lors de la chute de Bear Stearn qui était un gros market maker. D’où les propositions de réformes avancées depuis 18 mois pour en assurer une meilleure sécurité et transparence et qui prévoient d’accroitre la standardisation des contrats et des produits (qui se heurte toutefois à certaines limites s’agissant de CDS) et surtout de faire passer les échanges par des chambres de compensation (organisant un « netting » des engagements et des appels de marge si nécessaire).

6.La crise grecque a été l’occasion de crier haro sur les CDS en dénonçant la spéculation des hedge funds sans d’ailleurs que la preuve en ait été rapportée. Ce qui semble, c’est que les hedge funds , anticipant le risque grec, ont acheté des CDS, à un prix relativement bas, en le revendant ensuite au prix fort, dans le contexte de la crise, à tous ceux qui éprouvaient le besoin de se couvrir, les banques fortement engagée sur la Grèce et tous ceux qui voulaient « mitiger » leur risque.

7.Dans une tribune du FT, qui a eu beaucoup d’écho, Wolfgang Munchäu (voir en lien), a défendu l’idée que l’achat de CDS sur l’Etat grec, par exemple, devait être limité à ceux qui en possédaient les obligations (bonds) et qui voulaient les protéger, à l’exclusion de tout achat à découvert (« naked CDS »).

8.Dans une tribune en réponse (en lien), qui a également eu beaucoup de portée, Félix Salmon, le bloggeur de Reuters, a reproché, à juste titre, à Munchäu de pas avoir bien compris le marché des CDS et le fait que ceux-ci pouvaient être -et étaient- utilisés par des intervenants, qui n’avaient pas nécessairement des obligations de l’Etat grec, mais qui cherchaient -à bon droit- à protéger- via les CDS- des expositions de crédit -de natures diverses- qu’ils avaient sur la Grèce. On a fait aussi remarquer qu’une telle restriction rendrait impossible le market making de CDS, ce qui serait un facteur supplémentaire d’illiquidité , susceptible de générer des évolutions heurtées et des risques de manipulation.

9.La conclusion de tout cela est certainement qu’il faut avancer dans la voie de la réforme des marchés de CDS (standardisation, chambres de compensation) pour en améliorer le fonctionnement mais surtout pas les tuer, compte tenu de leur utilité. La controverse, espérons le, y aidera dans cet esprit.

Le débat:

-"Dérivés de crédit (CDS) et compensation:les vues de Christian Noyer et de la BCE":

http://investmentbankerparis.blogspot.com/2009/10/derives-de-credit-cds-et.html

-"Time to outlaw naked CDS" par Wolfgang Munchäu dans le FT:
http://www.ft.com/cms/s/0/7b56f5b2-24a3-11df-8be0-00144feab49a.html

-La critique de Munchäu par Félix Salmon:

http://blogs.reuters.com/felix-salmon/2010/03/02/cds-demonization-watch-morgensonmunchau-edition/

-Une réaction critique à la critique de Félix Salmon:

http://rajivsethi.blogspot.com/2010/03/defenders-and-demonizers-of-credit.html

-"The benefits of naked CDS" dans FT Alphaville

http://ftalphaville.ft.com/blog/2010/03/02/161556/the-benefits-of-naked-cds/?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter

-"Banks defend the use of Sovereign CDS to hedge risks" dans le FT:

-"Les CDS ne sont pas coupables de la crise grecque mais ils contribuent" dans le blog de finance du Monde:

lundi 8 mars 2010

La hiérarchie des grands hedge funds












Elle s'établissait comme suit à la fin 2009

Largest hedge fund managers
(in $ billions as of Dec. 31, 2009)

J.P. Morgan
$53.5
Bridgewater Associates
$43.6
Paulson & Co.
$32.0
Brevan Howard
$27.0
Soros Fund Mgmt.
$27.0
Man Group
$25.3
Och-Ziff Capital Mgmt. Group
$23.1
D.E. Shaw Group*
$23.0
BlackRock (BGI)
$21.0
Farallon Capital Mgmt.
$20.7
Baupost Group**
$20.0
Goldman Sachs Asset Mgmt.
$17.8
BlueCrest Capital Mgmt.
$17.3
Canyon Partners
$17.0
Landsdowne Partners*
$15.0
Renaissance Technologies
$15.0
Fortress Investment Group
$13.8
Moore Capital Mgmt.
$12.4
Viking Global Investors*
$12.4
Citadel Investment Group
$12.2
SAC Capital Partners
$12.0
GLG Partners
$11.5
Tudor Investment
$10.0
Total
$482.6
Source: Company information, industry sources

En lien on trouvera:
-Le classement:
http://www.pionline.com/article/20100308/CHART2/100309910

-Un commentaire sur l'évolution de cette hiérarchie suite à la crise dans Pension&Investments:

dimanche 7 mars 2010

L'état du Monde à la fin février selon le FMI



(cliquer pour agrandir)

On pourra lire avec profit la note de 21 pages que les services du FMI ont préparé pour la réunion des Ministres du G20 qui s'est tenue à la fin février à Seoul.Ci-dessus le graphique montre la sortie de récession des principales économies passant du rouge au vert, avec pas mal de jaune pour l'Europe dont on peut apprécier le retard.

En lien la note des services du FMI:
http://www.imf.org/external/np/g20/pdf/022710.pdf