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C’est cette montre le graphique ci-dessus, tiré de la Lex column du FT. Le volume des émissions sur le marché high yield, c'est-à-dire émanant des sociétés les moins bien notées (« non investment grade » par opposition à « investment grade »), est en passe de battre assez nettement le record de l’année 2006 ($ 185bn).
Ces évolutions sont favorisées par la situation actuelle des marchés : liquidités abondantes, bas taux d’intérêt attirant les investisseurs vers les rendements plus élevés des obligations corporates, et des plus risquées d’entre elles, les obligations high yield.
Mais ceci exprime une tendance de fonds à la désintermédiation bancaire et au financement croissant des entreprises par les marchés obligataires : si les banques financent encore les entreprises à hauteur des 2/3 de leurs besoins en Europe contre 1/5 seulement aux Etats Unis, les entreprises les mieux notées (« investment grade »), quant à elles, à l’instar de leurs homologues américaines, n’en dépendent plus que pour moins de 30 % (voir post précédent).
Ce mouvement devrait prendre de l’ampleur, pour les sociétés moins bien notées, comme aux Etats Unis, grâce à l’expansion du marché high yield, d’autant que la nouvelle réglementation bancaire (Bâle 2), n’est guère favorable à ces catégories d’entreprise, le capital requis pour la banque étant une fonction, fortement croissante, de la notation de l’entreprise.
Comme on a déjà eu l’occasion de le dire, Bâle 2 n’est pas du tout «non investment grade friendly ».Les investisseurs sont réceptifs aujourd’hui au high yield. C’est un marché dont le potentiel de développement est considérable, mais qui, parce qu’il est plus risqué, restera très volatile
Il y a 6 mois
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