Les bonus des banquiers d’investissement a été un sujet très « émotionnel », et au centre des réformes financières, particulièrement de ce côté-ci de l’Atlantique.
Le Financial Stability Board (FSB), présidé par Mario Draghi, le Gouverneur de la Banque d’Italie, qui est une émanation des banquiers centraux et des régulateurs, avait défini un Code de conduite, en Septembre 2009, dans le cadre de la préparation du Sommet de Pittsburgh. Ces principes ont été déclinés, avec une degré de détail et de vigueur, il est vrai, inégal, dans les réformes financières adoptées dans les différents pays.
Le FSB, à l’époque, avait été alimenté par les réflexions menées sur ces sujets par l’Institute of International Finance (IIF), un think tank de banquiers internationaux, basé à Washington et présidé par Josef Ackerman, le CEO de la Deutsche Bank. L’IIF s’était appuyé sur une étude menée par le consultant spécialisé dans la banque d’investissement, Oliver Wyman.
Au début 2010, l’IIF a demandé à Oliver Wyman de faire un point d’étape sur l’évolution des politiques de rémunération. Les résultats de cette enquête, qui a porté sur 37 banques internationales, viennent d’être publiés : «Compensation reform in wholesale banking 2010 : progress in implementing global standards », September 2010 (52 pages).
On trouvera le document en lien.
Il montre très clairement les progrès réalisés (accroissement de la partie différée des bonus comme le montre le graphique, mécanismes de « claw back », traitement spécifique des fonctions de contrôle , une implication accrue du Board et de son Comité des rémunérations), les efforts qui restent à faire pour l’an prochain (s’aligner complètement sur les standards qui ont été définis, plus grande transparence externe), les problèmes pratiques de mise en œuvre (le mécanisme de « claw back », la prise en compte du « risque ajusté », différer les bonus en fonction des business et en fonction de leur horizon de risques).
Une difficulté supplémentaire tient au fait que les réglementations concernant les bonus sont assez disparates, et, en fait, beaucoup plus lâche aux Etats Unis et en Asie, alors que les banques d’investissement ont une politique de rémunération qui est globale, et tiennent à traiter tous leurs employés sur un même pied, quelque soient leur localisation géographique.
Le document d’Oliver Wyman a un intérêt qui va au-delà de ce point d’étape, car il a le grand mérite d’exposer de manière très claire la mécanique complexe de la détermination des bonus dans les banques d’investissement.
(cliquer pour agrandir)
En lien le communiqué de l'IFF et l'accès au document d'Oliver Wyman:
http://www.iif.com/press/press+156.php
Il y a 7 mois
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