lundi 27 septembre 2010

L'effet de Bâle 3 sur le ratio de capital des banques européennes

Le FT du jour fait état d'une étude de Morgan Stanley qui s'attache à évaluer l'effet des dispositions de Bâle 3, telles qu'elles ont été, en définitive, adoptées, sur le ratio de capital des banques européennes, ou plus exactement sur son dénominateur.
En effet le ratio de capital tier 1, finalement fixé à 7%, est un ratio qui rapporte le capital aux actifs pondérés (Risk Weighted Assets -RWA) de la banque.
Les actifs sont "pondérés" en fonction du capital requis par la réglementation de Bâle qui a été alourdie sensiblement, avec Bâle 3, pour les opérations de trading, les produits structurés et la securitisation.
C'est ce qui explique que, selon l'étude de Morgan Stanley, les actifs pondérés des banques européennes (les RWA) augmenteront de 24% en moyenne, toutes choses égales d'ailleurs, du fait des nouvelles "pondérations" Bâle 3.
Le tableau ci-dessous met en exergue une importante dispersion autour de la moyenne. L'augmentation serait de 60% pour l'UBS, compte tenu de son mix-produit, suivie par Barclays et Crédit Suisse. Soc Gen et Natixis seraient dans la moyenne alors que HSBC, BNP Paribas et Crédit Agricole fermeraient la marche à 10% ou moins.
Dans un autre article, le FT fait valoir que la nouvelle réglementation bancaire n'est pas très favorable aux petites et moyennes entreprises, ce qui est vrai. Mais c'est, en réalité, le fait de Bâle 2, qui proportionne le capital requis au degré de risque et à la notation de chaque entreprise. Bâle 3 n' y a rien changé.

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