lundi 30 novembre 2009
Banque-Assurance:la "super league"
Le FT de ce jour révèle que Financial Stability Board (FSB) présidé par Mario Draghi aurait dressé la liste de 30 grands Groupes Financiers, Banques et Groupes d'Assurance, susceptibles de créer un risque systémique "cross- border" et qui feraient l'objet d'un suivi spécifique, à ce titre ,par les régulateurs (voir article du FT en lien).
La liste est sans surprise mais définit la "super league" des Banques (24) et des Compagnies d'Assurance post-crise.
Il s'agit de:
BanksUS Bank of America Merrill Lynch Citigroup Goldman Sachs JPMorgan Chase Morgan Stanley
Canada Royal Bank of Canada
UK groups Barclays HSBC Royal Bank of Scotland Standard Chartered
Switzerland Credit Suisse UBS
France BNP Paribas Société Générale
Spain BBVA Santander
Japan Mitsubishi UFJMizuho Nomura Sumitomo Mitsui
Italy Banca IntesaUniCredit
Germany Deutsche Bank
Netherlands ING
Insurance groups Aegon Allianz Aviva Axa Swiss Re Zurich
En lien,l'article du FT:
http://www.ft.com/cms/s/0/df7c3f24-dd19-11de-ad60-00144feabdc0.html
Complément avec des précisions apportées par le FSB:
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_societes.phtml?num=d8f73e8c551c775e9ecc8e8f13f42a97
AXA-le Monde selon Solvency 2:vive les obligations corporate!
AXA vient de tenir une réunion investisseur dont on trouvera le programme et les présentations en lien. On en recommande d'autant plus la lecture que AXA est un des trois clients cible de notre Master cette année.De la présentation de Denis Duverne, le CFO du Groupe, nous avons extrait ces deux slides.
La première, ci-dessous, indique les rendements attendus, que l'on appellera "brut", des différentes classes d'actifs étalonnés en fonction du taux "sans risque" des obligations d'Etat ("Risk free rate"). Les rendements attendus les plus élevés sont logiquement ceux des actions et du private equity, alors que l'exigence est moindre pour les hedge funds ou le property.
(cliquer pour agrandir la slide)
La slide suivante montre ce que cela donne "en net", compte tenu de la charge en capital requise pour chacune de ces classes d'actifs sous Solvency 2 (c'est à dire compte tenu du risque attaché à ces classes d'actifs).
On voit alors que le meilleur risk-return -et de loin- est celui des obligations corporate alors que le plus mauvais est celui des actions, celui du private equity étant plus favorable malgré un traitement en capital assez punitif.
Pour les Corporate ceci véhicule une bonne et une mauvaise nouvelle:bonne pour leurs obligations, mauvaises pour leurs actions.
En lien la présentation investisseurs d'AXA:
dimanche 29 novembre 2009
Ben Bernanke défend l'Indépendance de la FED dans le débat sur la régulation aux Etats Unis
Ceci illustre aussi , au passage, que la nouvelle régulation va avoir bien du mal à avancer aux États Unis.
On trouvera en lien la tribune de B Bernanke dans le Sunday Washington Post et le commentaire de Big Picture.
On lira aussi le commentaire assez critique de Naked Capitalim.
-La tribune de B Bernanke
http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2009/11/27/AR2009112702322.html
-Le commentaire de Big Picture:
http://www.ritholtz.com/blog/2009/11/bernanke-defends-the-feds-independence/
-Commentaire de Naked Capitalism:
http://www.nakedcapitalism.com/2009/11/bernanke-tries-to-defend-the-fed.html
"L'effet Dubaï"
Pourquoi les marchés –et les agences de rating une fois de plus- ont-ils été surpris ? Par cécité un peu. Parce que ,surtout, ils pensaient que le puissant Emirat frère d’Abou Dhabi viendrait plus rapidement à la rescousse. Mais c’était sans compter sur le bras de fer qui déterminera in fine le prix à payer à Abou Dhabi (« pas de chèque en blanc ») pour Dubaï (avec notamment pour enjeu la propriété des grandes entreprises Emirates et Dubaï Ports).
Mais ,au-delà de cette péripétie, il demeurera un « effet-défiance » :
-d’une part, ceci venant après les déclarations récentes de DSK sur les pertes que porte encore le système bancaire, rappelle que le « deleveraging » est loin d’être achevé, que ceci concerne des Etats, des Institutions Financières, des opérations immobilières ou de LBO
-d’autre part tous les Etats de la Région du Golfe, qui ont pourtant d’autres moyens que Dubaï, vont en pâtir : en effet les opérations et les actionnariats sont souvent opaques et les affaires reposent largement sur la relation personnelle et de confiance (« my word is my bond »). Or ,après la déconfiture de plusieurs grands groupes familiaux Saoudiens et les propos apaisants démentis de l’Emir de Dubaï ,banques et investisseurs vont être amenés à revoir assez radicalement leur manière d’opérer dans la Région.
The Walker Review sur la Gouvernance : un important rapport que l’on aurait tort de réduire à ses recommandations sur les bonus
Mais c’est le petit bout de la lorgnette. En se focalisant excessivement sur les bonus (voir notre post passé :Bonus, pourquoi tant de haines? en lien), on passe à coté de facteurs qui ont été plus déterminants comme fauteurs de crise.
Un facteur très important, qui a été peu discutée jusqu’à maintenant, est la question de la Gouvernance des banques, du fonctionnement de leurs boards et de l’organisation de leur Risk Management .C’est précisément l’objet du rapport Walker.
-des CEO souvent omnipotents face à des boards impotents , et parfois incompétents (de Lehman à RBS en passant par UBS)
-un risk management qui n’était pas à la hauteur de ce l’on pensait, en particulier concernant les risques de marché que l’on considérait comme bien maitrisés à un point tel que Basle 2 les avaient initialement négligés en se focalisant sur les risques de crédit et le risque opérationnel (pour récemment multiplier par 3 le capital requis pour le « trading book »)
-et, du coup, une forte hétérogénéité entre bonnes et mauvaises pratiques concernant Gouvernance et risk management, qui a fait la ligne de partage, dans la crise, entre les banques « gagnantes » et « perdantes »
Le Financial Stability Forum (FSF), sous l’égide de Mario Draghi, a publié une étude faisant un état des lieux post-crise des bonnes et mauvaises pratiques en matière de risk management. C’est une étude, tout à fait remarquable, qui n’a pas eu l’écho qu’elle aurait mérité (on la trouvera en lien).
L’étude distinguait, dans le spectre des pratique de risk management, deux extrêmes (l’approche « en silo » d’une part et l’approche « transversale » d’autre part) :
-l’organisation et l’approche « en silos », tant au niveau des métiers que de la Direction des Risques, a conduit parfois à la catastrophe. Ainsi les risques de marché étaient souvent traités par un autre circuit que les risque de crédit, ce qui a pu conduire à analyser les produits structurés à base de subprime en tant que produits de marché sans bien tenir compte ,au fonds de l’essentiel,le risque de crédit lié au sous jacent immobilier. Ceci était d’autant plus regrettable que ,sous l’effet d’arbitrage réglementaires, les produits de marché étaient souvent, en fait, le repackaging de produits de crédit ou de financement .Le livre sur la chute de Lehman (« A colossal failure of common sense » montre bien aussi les effets funestes de cette approche en silo :le Département en charge des RMBS-CMBS emmagasinait à tour de bras des produits structurés immobiliers et à base de subprime sur lesquels il avait une vision très allante alors que le Département voisin Fixed Income avait, quant à lui, une vision très « Bearish » mais était tenu complètement dans l’ignorance
-à l’autre bout du spectre, les bonnes pratiques sont celles des banques-généralement les gagnantes de la crise- qui ont su avoir une approche « transversale » entre les métiers et les risques (en particulier marché et crédit)au sein de la Banque et dans ses circuits risques. Goldman Sachs personnifie cette approche où les points de vue des différents marchés, des différents métiers sont confrontés en permanence, ce qui au cas d’espèce est l’héritage de l’origine partenariale (« Partnership ») de la firme.
Le débat sur ces sujets n’a pas vraiment eu lieu. Justement la Walker Review le relance sous l’angle de la Gouvernance.
1)La nécessité d’une approche transversale (anti silo) entre les risques (crédit, marché, opérationnel, liquidité, réputation) et entre métiers (actions, Fixed Income, Financing, Commodities)qui peuvent d’ailleurs donner des indications contradictoires. Ceci ,il est vrai, n’est pas si simple à mettre en œuvre dans des firmes qui n’ont plus la dimension, ni le caractère, des parnership d’antan et qui sont devenus des organisations globales, matricielles et multi-pays. Mais, par exemple, l’organisation de comités de risques que Michel Pébereau a mis en place à BNP Paribas est assez exemplaire à cet égard et s’est avérée payante.
2)Une position forte et pleinement indépendante du Directeur des Risques (CRO), rattaché directement au CEO (chez Santander, où E Botin a toujours accordé une importance première à la gestion des risques, le patron des risques est le n°2 et vice-chairman de la banque) et, à notre sens, rapportant aussi directement au Board (ce qui est d’ailleurs une recommandation de la Walker Review)
3)Un board composé d’Administrateurs qualifiés capables de comprendre et de controler les risques encourus par la banque. C’est ce sur quoi se focalise le rapport Walker qui préconise ,en particulier, que le board désigne en son sein un Comité des Risques, distinct du Comité d’Audit considéré comme trop absorbé par la revue des comptes et n’ayant donc pas suffisamment de disponibilité pour le suivi des risques
Ce rapport est important en ce qu’il met l’accent sur la bonne Gouvernance des banques, notamment en matière de risques et de rémunérations, Gouvernance qui, il faut bien le dire, a particulièrement dysfonctionnée dans les banques UK, à quelques brillantes exceptions.
« Sir David » avait tout le pédigrée dans la City pour patronner un rapport faisant autorité ,en tant qu’ancien « Executive Director » de la Banque d’Angleterre et ex Chairman de Morgan Stanley International. Mais son rapport mériterait d’être repris ailleurs.
samedi 28 novembre 2009
John Mack,le CEO de Morgan Stanley: "vive la Régulation!"
L'état et les perspectives du marché de l'Art
source:The Economist
Le marché de l’Art suit -avec retard- l’état de l’économie et de la bourse. C’est un marché qui reste très opaque (c’est un peu le Palais Brongniart avant le big bang) et qui est très largement dominé par les grandes Maisons de vente, Sotheby’s, Christie 's ( propriété de François Pinault) et Phillips. Ce marché est de plus en plus concentré aux Etats Unis et à Londres. Comme le montre éloquemment le graphique tiré de The Economist de cette semaine, New York et Londres concentrent un peu plus de 70 % des ventes alors que Paris a une activité 6 fois inférieure à ce qui se fait Outre Manche et s’est fait damer la quatrième place par la Chine, la place montante.
The Economist de cette semaine publie une étude très approfondie de 14 pages sur l’état du marché de l’Art et ses perspectives. La substance en est résumé dans les citations ci-après :
“The current downturn in the art market is the worst since the Japanese stopped buying Impressionists at the end of 1989, a move that started the most serious contraction in the market since the second world war. This time experts reckon that prices are about 40% down on their peak on average, though some have been far more volatile. But Edward Dolman, Christie’s chief executive, says: “I’m pretty confident we’re at the bottom.”
What makes this slump different from the last, he says, is that there are still buyers in the market, whereas in the early 1990s, when interest rates were high, there was no demand even though many collectors wanted to sell. Almost everyone who was interviewed for this special report said that the biggest problem at the moment is not a lack of demand but a lack of good work to sell. The three Ds—death, debt and divorce—still deliver works of art to the market. But anyone who does not have to sell is keeping away, waiting for confidence to return.
The best that can be said about the market at the moment is that it is holding its breath. But this special report will argue that it will bounce back, and that the key to its recovery lies in globalisation. The supply of the best works of art will always be limited, but in the longer run demand is bound to rise as wealth is spreading ever more widely across the globe.”
On trouvera en lien l’article chapeau de cette enquête et tous ceux qui seront intéressés pourront compléter leur lecture dans l’édition papier de The Economist.
S’agissant de l’Art Contemporain les spécialiste ont maintenant l’œil rivé sur l’Art Basel Miami Beach Fair qui va s’ouvrir lundi.
Signalons aussi aux amateurs le blog de Judith Benhamou-Huet(enlien), spécialiste du sujet et qui écrit régulièrement dans la presse et notamment Les Echos.
En lien:
-L'article de The Economist:
http://www.economist.com/specialreports/displayStory.cfm?story_id=14941181
-Le blog de Judith Benhamou-Huet:
jeudi 26 novembre 2009
Festivités outre Atlantique...
Business Insider dans un post du jour donne 12 bonnes raisons de haïr thanksgiving pour les américains:
En lien le post de Business Insider: http://www.businessinsider.com/15-reasons-why-we-hate-thanksgiving-2009-11
Ensuite vient le Black Friday, le thermomètre du shopping et de la consommation aux Etats Unis, thermomètre regardé d'encore plus près cette année.Il est vu à sa manière dans ce cartoon par le blog The Reformed Broker:
La corrélation entre les bourses est devenue si forte qu'elle relativise fortement la notion de diversification géographique
mercredi 25 novembre 2009
Le marché immobilier américain pas encore stabilisé
La stabilisation du système bancaire passe par celle du marché immobilier aux Etats Unis. On en est pas encore là nous dit Henry Blodget dans Business Insider. Les prix sont encore trop élevés,nous dit il, et le potentiel de baisse serait encore de 10 à 15 %.
Post en lien:
http://www.businessinsider.com/henry-blodget-house-prices-are-still-too-high-2009-11
Importante interview de DSK dans le Figaro
"Il reste d'importantes pertes non dévoilées : 50 % sont peut-être encore cachées dans les bilans. La proportion est plus forte en Europe qu'aux États-Unis. Je le redis : l'histoire des crises bancaires, notamment au Japon, démontre qu'il n'y aura pas de croissance vive et saine sans un nettoyage complet du bilan des banques."
mardi 24 novembre 2009
Llyods et les COCO bonds
Repenser le business model des Banques de Wall Street
"Idea #1: Separate proprietary trading operations from Wall Street firm
Idea #2: Push over-the-counter assets onto exchanges
.
Idea #3: Eliminate sell-side payments to rating agencies (and perhaps the agencies themselves)
.
Idea #4: Revisit risk-weighted capital methodologies and move towards a mark-to-market framework
Idea #5: Give traders an equity interest in their strategies "
Le Business Model de Goldman Sachs selon Lloyd Blankfein, son CEO
lundi 23 novembre 2009
Capital des banques: des ratio divergents
dimanche 22 novembre 2009
Du bon usage des rachats d'actions
Le procès Vivendi à New York a suggéré à François Meunier, qui anime le blog DFCG, un post sur le bon usage des rachats d'actions ("Vivendi ou dévorer sa propre chair-un commentaire sur les rachats d'actions) que l'on trouvera en lien:
http://www.dfcg.com/DesktopDefault.aspx?tabid=105&BlogId=1&PostId=76387
On pourra utilement se reporter aussi à une recherche sur les rachats d'actions aux États Unis présentée et commentée par le blog Empirical Finance Research (voir en lien):
http://empiricalfinanceresearch.blogspot.com/2009/04/repurchases-reputation-and-returns-810.html
L'AMF vient d'ailleurs d'actualiser sa position sur les rachats d'actions (voir en lien ci dessous):
http://www.boursorama.com/opcvm/detail-actualite-opcvm.phtml?num=0953debda067fa02101257f05ab9f9eb
samedi 21 novembre 2009
Air du temps et thèmes d'investissement:une rétrospective depuis 1996
De l'effet du match de football France-Irlande sur le marché des actions
La recherche en Finance a montré, de longue date, que l'humeur du moment ("mood") influait sur la tenue du marché des actions.Une recherche publié par le fameux "Journal of Finance" d'août 2007 ("Sports sentiment and stock return") a mis en exergue cet effet à propos des résultats sportifs ,et tout particulièrement du Football.Les effets sont ,en ,fait asymétriques c'est à dire qu'une victoire (généralement espérée) a moins d'effet que la défaite. Ceci rend évidemment perplexe ,dans le cas de France-Eire, quand la victoire ressemble étrangement à une défaite!
On trouvera la recherche en lien. Elle nous donne l'occasion de présenter le blog qui la cite ("Empirical Finance Research blog") qui est un blog spécialisé dans l'analyse des articles de recherche en finance et qui s'attache à en déduire une stratégie particulière d'investissement. Ce qui est un pont intéressant entre recherche académique et pratique des marchés.
En lien:
-le blog Empirical Finance research blog:
http://empiricalfinanceresearch.blogspot.com/2009/01/sports-sentiment-and-stock-returns-510.html
-la research publiée dans "The Journal of Finance":
http://finance.wharton.upenn.edu/~aedmans/SteelJF.pdf
vendredi 20 novembre 2009
Quelles fenêtres viser pour une opération en capital?
COCO bonds pour les Banques?
En lien:
http://blogs.lesechos.fr/article.php?id_article=3209
jeudi 19 novembre 2009
Le nouveau paradigme de l'Investment Banking selon UBS
Cette slide illustre le nouveau paradigme de l'Investment Banking selon UBS. Elle est tirée d'une des présentations faites à la journée investisseurs qui s'est tenue Mardi.
Ces présentations méritent d'être lues car si UBS a beaucoup fauté, cela l'a obligé à redéfinir et reformuler sa stratégie de manière plus réfléchie et précise que d'autres.
On trouvera ces présentations en lien: http://www.ubs.com/1/e/investors/investorday2009/presentations.html
mercredi 18 novembre 2009
Valeurs
Julian Robertson, le légendaire gestionnaire du Hedge Fund, Tiger fund, définit les quatre qualités majeures d'un gestionnaire de hedge fund, qui pourraient s'appliquer tout autant à l'Investment Banking:
"1. Honesty 2. Intelligence 3. Competive drive 4. An affinity for teamwork"
En lien,le post de Business Insider:
http://www.businessinsider.com/julian-robertson-talks-about-his-accidental-child-2009-11
Produits dérivés et Régulateurs:une étude de The Economist
Etude approfondie dans the Economist de la semaine sur le débat en cours sur les deux rives de l’Atlantique à propos des produits dérivés et leur régulation, en particulier les produits OTC (l’essentiel du marché) et « les exotiques »,les plus difficiles, d’entre eux, à dompter.
L’étude débute ainsi :
“Derivatives are extraordinarily useful—as well as complex, dangerous if misused and implicitly subsidised. No wonder regulators are taking a close look”
Et elle se conclut de la manière suivante:
“Doing away with derivatives altogether is neither wise nor likely. As Mr Scholes says: “Cars cause accidents but we don’t ban them.” But the state does insist on seat belts”.
Raisonnable après tout !
En lien :
mardi 17 novembre 2009
Bernanke sur "Too Big Too Fail": "Just Breaking Up Banks Not the Answer"
Dans le WSJ cette contribution au débat initié par Mervyn King:
http://blogs.wsj.com/marketbeat/2009/11/16/bernanke-on-too-big-too-fail-just-breaking-up-banks-not-the-answer/
Dix leçons tirées de la crise
1)Duration mismatches (borrowing short and lending long)
2)Accounting (Mark-to-market, deferred tax assets and a lot more)
3)Conflicts of interest (no Chinese walls, ratings agencies)
4)Regulation (especially given poor risk controls)
5)Risk management (is Meriwether a leading indicator?)
6)Investment Banking vs. Utility Banking
7)Too big to fail (they must be downsized)
8)Heads I win, tails you lose (socialization of losses is crony capitalism)
9)Quantitative easing (QE has costs)
10)Hedges instead of capital
Lien:
http://www.creditwritedowns.com/2009/11/ten-lessons-from-financial-crisis-investors-will-soon-forget.html
"Too big to fail",l'ultime livre sur la crise finacière à Wall Street en 2008
C’est un très gros livre (650 pages !) intitulé : «Too big to fail :inside the battle to save Wall Street » de Andrew Ross Sorkin, en charge de la rubrique M&A du New York Times et rédacteur en chef de Deal Book. Des esprits chagrins, il y en a toujours, l’ont promptement rebaptisé « too big to read »! Ils ont tort.
C’est un livre absolument passionnant, qui vous entraîne dans l’histoire folle de ces jours où Wall Street et le Monde de la Finance ont failli sombrer. L’auteur, qui a eu un accès unique à tous les protagonistes ,acteurs principaux ou secondaires, de cette saga (le livre repose sur 200 interviews) ,dresse un extraordinaire tableau de mœurs et de caractères dans un style extrêmement brillant. A « l’américaine » vous vous retrouverez le soir tard dans la salle à manger washingtonienne de Hank Paulson, dans la cuisine de Ken Lewis ,le ceo de BofA, quand il est convoqué pour une réunion importante au Département du Trésor ou partageant les réflexions de Tim Geithner quand ,tôt le matin, il fait son jogging sous le pont de Brooklyn! Fascinants aussi ces quelques jours où H Paulson et T Geithner tentent frénétiquement de marier Morgan Stanley et Goldman Sachs à successivement ,et dans le désordre, JP Morgan, Citi, Wachovia . Il y a à peine un an !
Ce livre est l’équivalent de ce que fut « Barbarians at the gate » pour les grandes OPA hostiles de la fin des années 80 et le LBO sur RJR Nabisco.Si vous avez aimé « In Fed we trust » ou « A failure of common sense »(voir notre post en lien sur ces livres), vous adorerez « Too big to fail ».
Notre post:
http://investmentbankerparis.blogspot.com/2009/10/livres-de-financeanalyse-et-chronique.html
Les LBO face à la crise
lundi 16 novembre 2009
Private Equity:le Monde selon Dominique Sénéquier,CEO de AXA Private Equity
On lira ,en lien, avec intérêt l'interview donnée aux Echos par Dominique Sénéquier ,CEO d'AXA Private Equity dont elle a fait un des grands acteurs européen:
http://www.lesechos.fr/info/finance/020207028775--la-speculation-est-un-instinct-primitif-.htm
On trouvera aussi en lien notre post passé sur "l'avenir du Private Equity":
http://investmentbankerparis.blogspot.com/search/label/Private%20Equity-LBO-Banques%20d%27Investissement
Investment banking:FIG,le "hot spot"
En effet si les Institutions Financières représentent globalement autour de la moitié des revenus des Banques d'Investissement (voir notre post passé en lien) ,cela tient largement aux activités de dérivés et produits structurés,et elles "pèsent" normalement moins dans les activités de pur Investment Banking.
WSJ nous dit que Banques d'Investisement globales et Boutiques cherchent à se renforcer en FIG bankers, le "hot spot".
En lien :
dimanche 15 novembre 2009
Le marché euro-obligataire est devenu très actif avec les grands émetteurs asiatiques comme Hutchinson,le grand conglomérat de Honk kong
L'importance relative de la France comme marché d'Investment Banking
Le UK se détache comme le marché numéro 1, du fait du poids de la City, du nombre des sociétés cotés, de la forte présence des Instutions Financières et du Private Equity. Ensuite vient l'Allemagne ,mais la France, numéro 3, n'est pas très loin, avec un écart qui est bien moindre que celui des differences de PIB. Ces 3 pays font à peu près la moitié du marché.
La France est , en fait, un marché très actif, sophistiqué dans ses techniques (dérivés en particulier), équilibré dans ses différentes composantes clients (Corporates, Institutions Financières, Private Equity ).
Ces Statistiques ne portent que sur l'Investment Banking traditionnel et ne prennent pas en compte l'essentiel de l'activité en produits dérivés et sous estiment, sans doute, de ce fait la véritable importance du marché français,qui ,dans la réalité, doit faire à peu près jeu égal avec l'Allemagne.
Soulignons donc que ces données sont relatives aux activités d'Investment banking , classées en fonction des pays d'origine des clients ,et ne couvrent pas dérivés et activités de trading.
samedi 14 novembre 2009
Un portrait de Mario Draghi dans The Economist:Super Mario!
Les performances des Hedge Funds
Mais il s'agit d'une moyenne, car on le voit sur le graphique ci dessous , venant du site Crédit Suisse-Tremont (en lien) et relatif à l'année 2009 (year to date) ,les performance sont très différenciées par stratégie (c'est sans doute accentué dans un contexte de volatilité),Convertible Arbitrage sur- performant nettement avec 40 %,alors que les principales autres stratégies sont autour de la moyenne et que certaines autres sous-performent nettement (Dedicated Short Bias à -23 %!).
vendredi 13 novembre 2009
Too big to fail:l'argumentaire de Jamie Dimon,le CEO de JP Morgan
En lien:
-notre post "Too big to fail,un débat assez confus...":
http://investmentbankerparis.blogspot.com/2009/10/too-big-to-failun-debat-assez-confus.html
Rigolo!
jeudi 12 novembre 2009
M&A:allegro ma non troppo!
Il ne s’agit que d’une reprise ,et l’on mettra un certain temps à retrouver les sommets d’hier, le cycle du M&A étant fondamentalement corrélé au cycle économique ,qu’il suit en l’amplifiant (voir notre post passé en lien et le graphique ci-dessus émanant d'une étude Thompson-JP Morgan).
Mais il est néanmoins possible que le redémarrage soit plus marqué que dans les cycles précédents , et cela pour les raisons suivantes :
-paradoxalement les perspectives de croissance économiques faibles pour les années à venir (« le new normal »), qui ralentissent la croissance interne des entreprises , vont les pousser à chercher un substitut dans la croissance externe sur des marchés matures (ex Kraft-Cadbury) ou dans les poches de croissance économique plus rapide que sont les pays émergents (AXA)
-les marchés de financement (marchés d’actions et d’obligations) se sont remis à fonctionner, à des conditions intéressantes, tout du moins pour les grandes entreprises, même si le marché de la dette bancaire est encore un peu en deçà
-la crise donne aux forts, qui émergent de celle-ci avec un bilan solide, une « fenêtre » pour saisir des opportunités qui ne se représenteront plus ensuite
-les marchés d’actions sont suffisamment fermes pour permettre des transactions en actions (Black&Decker -Stanley Works) ou des refinancements immédiats en actions par émission sur le marché (AXA) tout en autorisant une valorisation des cibles raisonnables (par ex l’offre de Kraft valorise Cadbury à 11.6 l’EBITDA alors que le multiple moyen EV/EBITDA des acquisitions dans le secteur ,ces dernières années , tournait plutôt autour de 15.5)
-la faiblesse relative du dollar, et surtout de la Livre, sont des facteurs incitatifs à des opérations cross-border sur des cibles de la zone dollar ou britannique (Cadbury)
-Certains secteurs vont être très actifs, comme le secteur financier (Banques, Assurances, Asset Management, Banques Privées) parce que beaucoup d’actifs sont à vendre sous la pression des régulateurs (UK, Bancassureurs…) ou à des fins de recentrage, avant que ,probablement, de grandes manœuvres ne reprennent .
Tout ceci tranche avec le climat des deux dernières années mais ne fait pas encore le printemps. Tous les échos qui reviennent, par exemple ,du marché M&A « middle market » montrent que l’encéphalogramme y est toujours plat. De même les firmes de LBO qui avaient été un moteur de marché M&A (20 % dans les années 2005-2007) ne sont pas revenues , et ne sont pas prêtes de le faire, alors que les « industriels » n’ont pas encore franchement pris le relai.
Ces éléments plaident toutefois pour une reprise des opérations M&A très sélective, ciblée, défensives ou faisant un très grand sens stratégique, et de ce fait acceptables par les marchés financiers.
Ceci justifie probablement l’optimisme du CFO de Morgan Stanley, Colm Kelleher, qui déclarait tout récemment : « The elements are in place for a resurgent M&A market in 2010 ».
mercredi 11 novembre 2009
Un panorama des blogs de Finance aux Etats Unis
Le Blog Reformed Broker présente un panorama très complet des blogs de Finance aux Etats Unis qu'ils classe par "genre".A regarder (en lien),juste,au moins,pour en apprécier la profusion.
http://thereformedbroker.com/2009/11/02/the-periodic-table-of-finance-bloggers/
mardi 10 novembre 2009
De l'économie de la bulle
lundi 9 novembre 2009
Ce que les banques peuvent apprendre des hedge funds
Une critique radicale des CDS par David Einhorn
dimanche 8 novembre 2009
Enquête aprofondie du Times sur Goldman Sachs
Admiré,craint, jalousé, influent, Goldman Sachs est évidemment un superbe sujet d'enquête .A lire:
http://www.timesonline.co.uk/tol/news/world/us_and_americas/article6907681.ece?token=null&offset=0&page=1