La crise financière de Dubaï était depuis longtemps prévisible tant ce fut le symbole « bling bling » de la bulle immobilière et d’endettement des année 2004-2007 (voir le post du blog qui fait l’Historique de la crise et deux depèches récapitulatives en lien).
Pourquoi les marchés –et les agences de rating une fois de plus- ont-ils été surpris ? Par cécité un peu. Parce que ,surtout, ils pensaient que le puissant Emirat frère d’Abou Dhabi viendrait plus rapidement à la rescousse. Mais c’était sans compter sur le bras de fer qui déterminera in fine le prix à payer à Abou Dhabi (« pas de chèque en blanc ») pour Dubaï (avec notamment pour enjeu la propriété des grandes entreprises Emirates et Dubaï Ports).
Mais ,au-delà de cette péripétie, il demeurera un « effet-défiance » :
-d’une part, ceci venant après les déclarations récentes de DSK sur les pertes que porte encore le système bancaire, rappelle que le « deleveraging » est loin d’être achevé, que ceci concerne des Etats, des Institutions Financières, des opérations immobilières ou de LBO
-d’autre part tous les Etats de la Région du Golfe, qui ont pourtant d’autres moyens que Dubaï, vont en pâtir : en effet les opérations et les actionnariats sont souvent opaques et les affaires reposent largement sur la relation personnelle et de confiance (« my word is my bond »). Or ,après la déconfiture de plusieurs grands groupes familiaux Saoudiens et les propos apaisants démentis de l’Emir de Dubaï ,banques et investisseurs vont être amenés à revoir assez radicalement leur manière d’opérer dans la Région.
En lien:Post du blog zerohedge "what Dubaï says about Capitalism":
-La dette de Dubaï va ajouter aux difficultés du secteur financier du Golfe:
-Dubaï:la fin du mirage:
On lira aussi avec intérêt le post de Business Insider qui met en valeur la dimension géopolitique de l'affaire:US vs Iran
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