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samedi 14 avril 2012

Leverage ratio

Familier aux Etats Unis, le leverage ratio était moins usité en Europe. Bâle 3 l’a introduit dans la réglementation bancaire aux cotés des ratios de capital et des ratios de liquidité.
L’opportunité d’une telle introduction a été contestée en Europe, en particulier par les banques françaises dont le leverage est parmi les plus élevés (cf graphique ci-dessus). On voit que leverage ratio des banques américaines, d’une manière générale, est moins élevé que celui des banques européennes. Ce phénomène s’explique, chez les banques européennes, par un développement relatif plus important des opérations de marché (avec l’accumulation d’actifs qui en résulte) ainsi qu’un ratio crédits – dépôts également plus élevé. Il est ainsi de 125%, par exemple, pour les banques françaises contre 80% pour les banques américaines.
Le leverage ratio est un instrument fruste, moins pertinent que le ratio de capital Tier 1. Le leverage ratio rapporte le capital de la banque à ses actifs non pondérés par les risques alors que le ratio tier one rapporte le même capital aux actifs pondérés par les risques (RWA).Par ailleurs des distorsions comptables peuvent fausser les comparaisons internationales .
Le niveau du leverage ratio a été introduit, en juillet 201O, dans la réglementation Bâle3, à un niveau compatible avec le leverage élevé des banques européennes, puisqu’il est de 3 % minimum, ce qui permet un leverage maximum de 33.
La philosophie, qui préside au leverage ratio dans Bâle 3, avait été très bien exprimée par Lord Turner, le chairman du SFA, qui le premier en a préconisé l’adoption, en faisant valoir, dans la « Turner Review » :
« The crisis revealed that assets which are believed to be low risk because highly liquid can become highly illiquid and risky when systemic problems emerge » ( Turner Review p 67)
Et il préconisait :
“It could be useful to have an absolute cap , a backstop, i.e a guard against underestimation of risks”.
Après la crise du subprime, qui a vu des actifs réputés AAA être dégradés en « junk bonds » en quelques instants, il était difficile d’avoir encore une confiance absolue dans la notion d’actifs pondérés par les risques.C’est  ce qui a donc conduit le Comité de Bâle a introduire un « leverage ratio » (« non risk weighed ») pour completer le ratio de capital tier 1, qui, en ce qui le concerne, est « risk weighted » .

dimanche 4 septembre 2011

Le leverage des banques européennes









Cliquer pour agrandir
FT Alphaville reprend deux graphiques issus d'une étude UBS qui illustrent le "leverage" des banques européennes, et partant leur besoin en "funding". Ils mettent en exergue, ce qui est bien connu, un leverage supérieur à la moyenne des banques francaises lié à l'importance de leurs activités de marché.
Le premier graphique présente le ratio dépots/actifs.
Le second graphique est un "leverage ratio", c'est à dire le ratio capital/ actif total (non pondéré).

Voir en lien:
http://ftalphaville.ft.com/blog/2011/09/01/666396/un-petit-french-funding-probleme/

vendredi 18 décembre 2009

Régulation des banques : le Comité de Bâle vient de faire des propositions importantes pour en renforcer le capital et introduire un "leverage ratio"





Le Comité de Bâle vient de formuler des propositions importantes visant à renforcer le capital des banques, introduire un "leverage ratio" et des ratio de liquidité.

Le leverage ratio est largement utilisé aux Etats Unis depuis longtemps.Il viendrait compléter les ratio de capital de Bâle2 .Le leverage ratio consiste à rapporter le total du bilan de la banque à son capital. Il est calculé en nominal, i.e que les actifs pris en compte le sont à leur nominal ,et non pas en risques pondérés comme les ratio de capital .En ce sens, c'est un indicateur plus frustre. Mais on veut lui faire jouer un rôle de "garde fou", l'expérience de la crise ayant montré le risque d'accumuler des très grosses expositions nominales supposées sans risques (AAA) , peu ou pas prises en compte dans les ratio de capital (exprimés en risques pondérés) et qui se sont avérées meurtrieres quand leur rating a été douwngradé.
Bâle2 introduit aussi des ratio de liquidité qui, jusqu'à maintenant,étaient passés, si l'on peut dire, "à la trappe". La aussi la crise a montré l'importance du sujet du point de vue de la régulation.
Ces propositions qui s'inscrivent dans le fil des recommandations du G20 doivent maintenant être discutées et testées, avant d'être définitivement "calibrée", pour une mise en oeuvre qui n'interviendrait pas avant la fin 2012, ce qui permettra aux banques de s'y préparer.

On trouvera lien plusieurs posts de FT Alphaville présentant et commentant les propositions ainsi que les documents du Comité sur les propositions et la liquidité.ON trouvera aussi le commentaire sur le sujet de la Fédération Bancaire Française.
En lien:

Le document du Comité de Bâle sur les propositions:

Le Document du comité de Bâle sur les ratio de liquidité:
Premiers commentaires sur les propositions par les analystes du Crédit Suisse:
http://ftalphaville.ft.com/blog/2009/12/17/115516/digesting-the-basel-reforms/
Commentaire de la FBF: