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jeudi 1 juillet 2010

La réforme Dodd-Frank : commentaires et critiques

On lira avec intérêt deux analyses que publie le FT du jour sur la réforme de la régulation financière aux Etats Unis:
-tout d'abord une analyse de F Guerrera, éditorialiste du FT, sur la réforme telle qu'elle a été adoptée par le Congrès et dont est tiré le graphique ci dessus. On trouvera cette analyse en lien:
http://www.ft.com/cms/s/0/1b8fe1fc-847a-11df-9cbb-00144feabdc0.html

-ensuite une libre opinion très critique de Howard Davies, Directeur de la LSE, mais surtout ancien Chairman du FSA, le régulateur britannique. H Davies reproche tout simplement aux 2300 pages de la réforme d'être passé à coté de l'essentiel, c'est à dire de n'avoir pas remédier vraiment à ce qui fut une de raisons de la crise, l'émiettement des régulateurs. Les Etats Unis vont être le seul pays du monde où les marchés cash et les marchés dérivés vont continuer à être régulés par deux régulateurs différents ( SEC et CFTC) et où, après la faillite d'AIG, les Compagnies d'Assurance vont toujours être régulées Etat par Etat sans qu'il existe un régulateur fédéral. Tonique!
A lire en lien:
http://www.ft.com/cms/s/0/31f1947c-847a-11df-9cbb-00144feabdc0.html

dimanche 27 juin 2010

La réforme de la regulation financière aux Etats Unis : point final!











Après une séance marathon le Congrès américains, le Sénat et la Chambre des Représentants, se sont accordés sur la réforme Dodd-Frank dont on trouvera les éléments dans le montage en lien du WSJ.

Barney Frank préside le US House Committee on Financial Services (House Banking Committee) depuis 2007.
Il en est de même pour Christopher Dodd en ce qui concerne le Senate Committee on Banking, housing and Urban Affairs (Senate Banking Committee) .

En lien le résumé du wsj:
http://online.wsj.com/article/SB10001424052748703615104575328430427126018.html

mercredi 23 juin 2010

Taxe bancaire : la "double peine"

L’initiative que viennent de prendre le Royaume Uni, l’Allemagne et la France d’instaurer une taxe bancaire est une manière opportuniste de puiser dans des poches supposée profonde plus qu’une avancée de la régulation financière.

Il est clair que l’idée d’une taxe sur les banques est plus populaire et rencontrera moins d’opposition qu’une taxe carbone !

Elle est loin de faire l’unanimité. Le Canada qui préside le G 20 y est opposé de même que les pays émergents. Les Etats Unis qui l’avaient évoqué en premier n’ont plus l’air très allant.


L’idée, on s’en souvient, était partie des Etats-Unis, avec pour objectif de prélever sur les banques les avances consenties lors de la crise par le gouvernement fédéral.

Jean-François Lepetit dans son rapport sur le sujet (cf notre post passé en lien), de même que le FMI avaient bien insisté sur le fait qu’une telle taxe n’aurait de sens que si elle était mise en œuvre par tous, ce qui ne sera visiblement pas le cas.

Leur argumentation était elle-même critiquable. Pour trois raisons :

La première est que la véritable réforme de la régulation bancaire est constituée par le paquet de nouvelles dispositions dit « Bâle 3 » qui va alourdir considérablement les charges des banques au travers s’une augmentation de leurs ratios de capital, de liquidité et de bilan (« leverage ratio »). Comme ceci peut être dommageable pour la reprise de la croissance, il est envisagé de différer et d’étaler dans le temps la mise en œuvre de Bâle 3. Dans ces conditions pourquoi alourdir la barque en instaurant cette taxe bancaire ? C’est ce que nous appelons « la double peine ».

Deuxième raison : si la justification en est de constituer des réserves pour une nouvelle crise bancaire, les montants prélevés sont dérisoires au regard de ce qui serait nécessaire.

Enfin une telle taxe est de nature à encourager ce que la littérature anglo-saxonne appelle le « hasard moral » (c’est-à-dire la prise de risque inconséquente) en accréditant l’idée que l’Etat serait en tout état de cause amené à intervenir en cas de défaillance bancaire, la taxe bancaire étant le prix de cette assurance.

A tout le moins l’instauration d’une taxe bancaire devrait être justifiée dans une perspective d’ensemble intégrant pleinement les effets de Bâle 3.

Dans cette perspective on pourrait néanmoins faire valoir quelques arguments en faveur de la taxe bancaire.

Tout d’abord pour financer le coût d’une régulation renforcée au niveau national, européen, voire mondial.

La taxe pourrait aussi être une redevance pour le rating des pays dont bénéficient indirectement les banques nationales. L’exemple espagnol a montré ainsi que la baisse du rating du pays rejaillissait négativement sur le rating des banques espagnoles.

Enfin, cette taxe pourrait être conçue comme temporaire, comme un prélèvement exceptionnel sur les revenus exceptionnels que les banques ont tiré de la politique monétaire très accommodante des banques centrales (bas taux d’intérêt) pour sortir le système financier et l’économie de l’ornière.

Mais tout cela n’aurait véritablement de sens que si cette initiative était globale et cohérente avec Bâle 3.

Post passé sur le rapport Lepetit:
http://www.economie.gouv.fr/services/rap10/100414raplepetit.pdf

mardi 1 juin 2010

Bâle 3 : le Chief Economist de la BRI en minimise les risques pour la reprise

Dans l'article en lien du FT le Chief Economist de la BRI, Stephen Cecchetti, qui conseille le Comité de Bâle, réfute les arguments avancés par les banques considérant, qu'en l'état, la mise en oeuvre de Bale 3 aurait un effet dépressif sur l'économie et la reprise.
S Cecchetti estime que les que les banques ont établi un scénario catastrophiste en cumulant toutes les hypothèses extrêmes et juge, pour sa part , que l'effet de Bâle 3 sur la conjoncture serait "négligeable".

Ce débat important ne fait que commencer et la vérité se situe probablement quelque part entre les deux thèses.
En lien l'article du FT:

mardi 25 mai 2010

Le Secrétaire Général du Comité sur Bâle 3













On trouvera en lien les Remarques présentées par Stefan Walter,qui est le "Secretary General, Basel Committee on Banking Supervision" à la Commission des affaires économiques et monétaire du Parlement Européen le 3 Mai dernier sur Bâle 3.

Dans son propos S Walter rappelle les motifs et la portée de Bâle 3 ainsi que le calendrier de mise en oeuvre qui est envisagé.

En lien les Remarques de S Walter:
http://www.bis.org/speeches/sp100503.htm

dimanche 25 avril 2010

Les leçons de la crise financière en matière d'information selon Hervé Hannoun, Gouverneur adjoint de la BRI













C'est le propos d'un discours tenu par le vice-Gouverneur français de la BRI à une réunion des Ministres des Finances sur les problèmes d'information et la Crise. Voici les leçons tirées de la crise du subprime;

"1.Consolidation matters: We must enhance our ability to "see" consolidated balance sheets, both at the individual bank level and in aggregate, since it is across the whole balance sheet that stresses build up.
2.Liabilities matter: It was the collapse in funding markets which made the crisis global, and yet we cannot really see funding patterns in the available data.
3.Currency matters: Monitoring maturity mismatch at the systemic level requires information on the currency of positions, since cross-currency financing can embed rollover risk into the balance sheet.
4.Interconnectedness matters: The number and nature of an institution's bilateral relationships, and not only its size, are a key measure of its systemic importance.
5.Non-banks matter: Off-balance sheet SIVs, as well as pension funds, insurance companies and large corporates, should not be excluded from systemic monitoring exercises."

Voir le discours complet en lien:

http://www.bis.org/speeches/sp100419.htm

lundi 19 avril 2010

Le rapport Jean-François Lepetit et la taxe bancaire










Dans le rapport qu’il vient de remettre au Ministre de l’Economie et qui porte sur les risques systémiques, Jean-François Lepetit plaide pour une taxe bancaire, mais à la condition que celle-ci soit internationale, pour ne pas fausser la concurrence. Il préconise que son assiette soit définie, non pas sur la base des encours Cooke pondérés (RWA), ce qui ferait double emploi avec les mesures Bâle 3, ni sur l’ensemble des activités de marché (« trading book »), mais sur les encours de marché « illiquides », ceux la même qui font courir le plus de risques systémiques.

Si la taxe bancaire est devenue un thème populaire auprès des différents gouvernements, il n’en sera pas moins difficile de trouver une approche harmonisée comme en atteste en Europe le Conseil Ecofin des Ministres des Finances qui vient de se tenir à Madrid et qui n’a pas réussi à s’accorder sur le sujet.

Le FMI devrait remettre des propositions dans les prochains jours pour alimenter les discussions du prochain G20 sur le sujet.

Le rapport Lepetit vient donc à point pour contribuer au débat et aider à en clarifier les tenants et les aboutissants.

Au delà de ce thème le rapport Lepetit dont on recommande vivement la lecture comporte une analyse éclairante :
-du fonctionnement de la Finance Globale de marché
-de ce qu’est et de ce qui fait le risque systémique
-de l’enjeu et la portée des discussions en cours –notamment avec la perspective Bâle 3- sur les réformes de la régulation financière

C’est un rapport très vivant aussi car il n’est pas écrit dans la langue compassée des rapports administratifs mais, de manière engagée, à la première personne.

Il faut dire que Jean-François Lepetit était particulièrement qualifié pour ce rapport. Il fut un des pionniers des activités et des salles de marché en France à la banque Indosuez dont il deviendra le Directeur général, avant d’être le Président de Conseil des Marchés Financiers (CMF) , puis de la COB, et de devenir Professeur à l’Edhec. On trouvera dans son rapport la trace de ces différentes expériences.

On reviendra dans des posts ultérieurs sur certaines de ces analyses de la Finance Globale de marché (par exemple sur les surprofits ou l'oligopolisation de l'Industrie). Dans celui la on trouvera en tous cas en lien son rapport intégral ainsi que le résumé qui en a été fait

-Le rapport Lepetit (108 pages):
http://www.economie.gouv.fr/services/rap10/100414raplepetit.pdf
-son résumé:
http//www.economie.gouv.fr/actus/10/100414rapport-lepetit.html