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samedi 17 septembre 2011

Le rapport de la Commission indépendante sur la réforme bancaire au Royaume Uni

Comme convenu, la Commission indépendante présidée par John Vickers a remis son rapport final. On le trouvera en lien.
La principale proposition consiste à isoler la banque de détail (ring fence) de la banque d'investissement dans les groupes bancaires britanniques. Il est proposé que la réforme soit mise en oeuvre à horizon 2019.
Dans son executive summary la Commission explique qu'elle n'a pas voulu remettre en cause le modèle de la banque universelle en préconisation une séparation complète des activités de banque retail et de banque d'investissement comme c'était le cas avec le Glass Steagall Act. Elle entend seulement "immuniser" la banque retail des activités à risques de la banque d'investissement. Certaines activités de corporate banking qui sont dans le périmètre des BFI pourraient être exercées dans le cadre de la banque retail comme les activités de prêts aux grandes entreprises et de financements structurés tels que le project finance. Il en serait de même pour des activités sans risques de la banque d'investissement telles que le M&A. La banque retail ferait l'objet d'une gouvernance particulière: elle serait filialisée et aurait un board avec une majorité d'administrateurs indépendants.
Ces conclusions ont eu un écho tout particulier avec la fraude dont a fait l'objet UBS. Martin Wolf, le célèbre éditorialiste du FT et membre de la Commission, a fait valoir que c'était la meilleure démonstration de leur pertinence. Il est vraisemblable qu'elles seront adoptées par le Parlement britannique et pourraient aussi influencer les régulateurs européens.
Si le modèle de la banque universelle n'est pas remis en cause, son fonctionnement et son funding en deviendrait plus coûteux, ce qui s'ajouterait à l'effet de Bâle 3.

Selon The Economist de 18 à 36% des actifs des banques britanniques (cf en lien) pourrait ainsi faire l'objet de la "ring fence".


On pourra lire avec intérêt l'ensemble du rapport de la Commission qui présente une analyse approfondie du système bancaire britannique et des enjeux des nouvelles régulations bancaires.

En lien, le rapport (via FT Alphaville)
http://av.r.ftdata.co.uk/files/2011/09/ICB-Final-Report.pdf

Le commentaire de The Economist:
http://www.economist.com/node/21529047

jeudi 14 avril 2011

Le rapport intérimaire de la Commission Vickers au Royaume Uni


Le rapport intérimaire de la Commission indépendante sur la réforme du système bancaire au royaume Uni a été acceuilli avec soulagement par les banques qui craignaient le pire, dans le pays qui a été le plus durement touché par la crise bancaire. La Commission, créée en juin 2010, est présidée par John Vickers, ex chief economist de la Banque d'Angleterre et président de la Commission de la Concurrence, avec un panel de personnalités distinguées comme Martin Taylor, ancien Président de Barclays, Martin Wolf, l'éditorialiste du FT, ou , Bill Winters, l'ancien CEO de l'Investment Banking chez JP Morgan. La Commission, qui doit remettre son rapport final en Septembre prochain, n'a pas suivi la ligne extrême défendue par le Gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mervyn King ou John Kay ("narrow banking"), préconisant de séparer la banque retail ("utilities") de la banque d'investissement ("casino") dans l'esprit de feu le Glass Steagall Act.
La Commission, qui est encore dans une phase de consultation, formule deux propositions:
-non pas démanteler les banques, mais isoler la partie retail banking ("ring fencing"), dont les contours exacts restent à définir, et qui serait filialisée
-doter cette partie retail banking d'un ratio de capital minimum ("core tier 1") non pas de 7%, comme le prévoit Bâle 3, mais de 10%

Si la Commission ne remet pas en cause la notion de banque universelle, elle en rend le fonctionnement plus coûteux (moindres synergies entre la partie retail et la banque d'investissement, exigences de capital plus élevées). Le régulateur anglais, comme le suisse d'ailleurs, se distingue de ses homologues, de manière plus générale, en plaçant, dans le débat sur le "too big to fail, les exigences de capital pour les banques à un niveau nettement plus élevé que ce que requiert Bâle 3 ou le régulateur américain.

Ce sera plus coûteux pour les banques anglaises, mais pas de quoi s'exiler pour autant.

Tous ceux qui s'intéressent l l'économie bancaire et aux débats sur la régulation pourront lire avec intérêt ce rapport intérimaire qui figure en lien:
http://s3-eu-west-1.amazonaws.com/htcdn/Interim-Report-110411.pdf

jeudi 17 juin 2010

Humour : la pierre tombale du FSA !


Tiré de FT Alphaville
Voir le post ci après.

La régulation bancaire transférée du FSA à la Banque d'Angleterre au UK

(cliquer pour agrandir le graphique)

L’annonce par le nouveau Chancelier de l’Echiquier est d’importance. C’était un engagement de campagne des conservateurs mais les libéraux étaient contre.

Le FSA, le super-régulateur (un concentré de la nouvelle ACP et de l’AMF) va être démantelé et intégrer pour l’essentiel dans le giron de la Banque d’Angleterre qui va recouvrer l’entièreté du rôle de régulateur bancaire. Ce qui du sens dès lors que la Banque centrale a été amenée à s’exécuter comme prêteur de dernier ressort.

Comme l’indique le graphique ci-dessus du WSJ les autres fonctions du SFA seront reprises par deux nouvelles Agences : l’une chargée de la protection des consommateurs, l’autre chargée de s’assurer du bon fonctionnement des marchés.

Le FSA avait été créé en 1997 par Gordon Brown et retirait son rôle de régulateur bancaire à la Banque d’Angleterre qui, en contrepartie, se voyait reconnaitre son indépendance dans la conduite de la politique monétaire. Il faut dire que la Banque d’Angleterre avait pâti des faillites de Baring et de BCCI.

Le FSA n’a pas été une réussite ayant souffert de deux défauts. D’avoir symbolisé une « light regulation » qui a fait faillite. Et plus concrètement d’avoir présidé lors de la crise du subprime à une débâcle bancaire sans équivalent ailleurs, même aux Etats Unis, en terme de cout rapporté au PIB du pays, avec la faillite de Northern Rock, la nationalisation de RBS, celle de Llyods, etc.…

La nouvelle organisation ne sera mise en œuvre qu’en 2012 à l’issue d’une transition qui sera conduite par Hector Sands , le très respecté Directeur Général du FSA, qui avait donné sa démission pour marquer son opposition aux projets des conservateurs et qui vient de la reprendre à la demande du nouveau gouvernement. Il deviendra du coup Sous Gouverneur de la Banque d’Angleterre qui, à son tour, va maintenant devenir surpuissante.

On lira en lien les extraits les plus significatifs du Chancelier de l’Echiquier sur ce sujet en lien repris de FT Alphaville :
http://ftalphaville.ft.com/blog/2010/06/16/263431/financial-services-authority-will-cease-to-exist-in-its-current-form/