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dimanche 7 octobre 2012

Mi Volker, mi Vickers, le rapport Liikanen



 
La Commission Liikanen mise en place par la Commission Européenne a rendu son rapport qui a été commenté dans la presse et que l’on trouvera in extenso en pièce jointe.

Le thème qu’elle devait traiter était celui de la séparation ou non des activités de banques d’investissement et de dépôts. Sa préconisation est de « ring fencer », au sein des banques universelles, non pas les activités de banque de dépôts, comme le préconisait Vicker, mais les activités de banque d’investissement les plus « risquées », en particulier le trading actions et de dérivés. En ce sens Liikanen va dans le même sens que certaines des dispositions de la « Volker ruile » aux Etats Unis.

Quelles seront les suites ?

Le Commissaire Barnier doit s’en inspirer pour faire des propositions. On peut penser qu’il se hâtera lentement en privilégiant l’avancée de l’Union bancaire Européenne dont les enjeux sont considérables.

En France, Pierre Moscovici avait indiqué qu’il attendrait les conclusions de la Commission Liikanen pour arrêter les mesures la réforme Bancaire qui devrait faire l’objet d’un projet de Loi en fin d’année.

Cette question de « la séparation » reste un Totem politique populaire même si les problèmes de l’Industrie bancaire européenne – à la différence des Etats Unis - ne sont pas venus du trading mais plutôt de l’immobilier (Irlande, Espagne), des collectivités publiques et d’un modèle de financement inadapté (Dexia) ou de la boulimie acquisitive (RBS, Fortis). Mais peu importe, les Totem sont les Totem. Dans cet esprit le leader du parti social-démocrate en Allemagne s’est à son tour prononcé pour « la séparation ».

On lira avec intérêt le rapport Liikanen quoique l’on pense de ses conclusions car c’est « une somme » sur l’état actuel de l’industrie bancaire européenne. On notera aussi que le rapport insiste sur l’importance des bonnes pratiques en matière de Gouvernance des banques. C’est un thème qui nous est cher, et qui a été jusque-là sous-estimé, surtout si l’on considère que nombre des défaillances constatées dans les banques ces dernières années sont souvent la conjonction redoutable d’un CEO omnipotent et d’un Board impotent.

 
Lire le rapport Liikanen:
http://ec.europa.eu/internal_market/bank/docs/high-level_expert_group/report_en.pdf

jeudi 17 mai 2012

Les pertes de trading de JP Morgan pose une nouvelle fois le problème de la Gouvernance des banques


La bévue de JP Morgan pose de nouveau la question de la Gouvernance des banques dominées par un CEO omnipotent et de la nécessité de dissocier à tout le moins les rôles de Chairman et de CEO. C'est la thèse développée par John Graper dans la tribune publiée dans le FT ("JPMorgan exposes the imperial CEO myth") et que l'on trouvera en lien.
C'est une question qui se pose même pour les meilleurs comme le montre l'exemple de JP Morgan.
Les défaillances des banques intervenues en 2008, répétons le, s'analysaient largement comme une défaillance d'une gouvernance caractérisées par un ceo omnipotent et un board impotent, comme l'ont illustré Lehmann Brothers, Merrill Lynch, UBS, RBS ou Fortis.
Il serait temps que cette dimension de la gouvernance soit prise en compte dans la réforme financière tout autant que les différents ratios financiers (voir notre post http://investmentbankerparis.blogspot.fr/2012/04/la-separation-des-activites-de-banques.html)

En lien, la tribune de John Graper:
http://www.ft.com/intl/cms/s/0/e8ea4a22-9dd0-11e1-9a9e-00144feabdc0.html#axzz1v9ww06oC