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lundi 14 juin 2010

Réforme de la régulation financière française









L’Assemblée nationale vient d’adopter en 1ere lecture le projet de loi de réforme de la régulation financière en France. Le Sénat doit délibérer sur le texte à l’automne. En voici les principales dispositions telles que résumées par le communiqué de Bercy.

« • Encadrer les ventes à découvert – Les ventes à découvert étaient auparavant des activités non régulées. L’Autorité des marchés financiers pourra désormais interdire les ventes à découvert sur tous instruments financiers en cas de circonstances exceptionnelles. Elle pourra également imposer la transparence sur ces opérations. Afin d’empêcher certaines ventes à nu, le projet de loi envoie un signal fort en faveur d’une réduction des délais de règlement livraison au niveau européen.

• Réguler les marchés dérivés - L’Autorité des marchés financiers pourra désormais sanctionner les abus de marchés (comme par exemple les manipulations de cours) sur les marchés dérivés notamment les CDS.

• Réguler les agences de notation – L’Autorité des marchés financiers pourra désormais agréer, contrôler et sanctionner les agences de notation. La responsabilité des agences de notation pourra être engagée en cas de fautes ou manquements commis dans la mise en œuvre des obligations du nouveau règlement européen. Le projet de loi renforce la responsabilité des agences en prévoyant la nullité des clauses visant à exclure ou limiter cette responsabilité.

• Renforcer les pouvoirs de sanction sur les marchés et dans le secteur financier- Le montant maximum des sanctions que pourront prononcer l’Autorité des marchés financiers et l’Autorité de contrôle prudentiel dans le secteur financier sont respectivement multipliés par 10 et par 2 pour atteindre 100 M€. L’AMF pourra faire recours contre les décisions de la commission des sanctions. La publicité des sanctions de l’Autorité des marchés financiers et de l’Autorité de contrôle prudentiel sera désormais la règle.

• Renforcer le contrôle des rémunérations et des risques au sein du secteur financier – Dans le cadre des travaux du conseil d’administration, les banques et les assurances devront désormais mettre en place un comité des risques et un comité des rémunérations notamment chargé d’examiner les rémunérations des opérateurs de marchés.

• Renforcer l’efficacité du système français de supervision – Le projet de loi ratifie l’ordonnance du 21 janvier 2010 portant fusion des autorités d’agrément et de contrôle de la banque et de l’assurance. »

On se félicitera en particulier de l’instauration d’un Comité des Risques distinct du Comité d’Audit au sein des Conseils d’Administration.

On trouvera en lien le rapport parlementaire (mis en ligne par Les Echos) présenté à l’Assemblée Nationale par le rapporteur J Chartier qui contient de nombreux éléments d’analyse, notamment comparatifs, sur les systèmes de régulation financière en Europe.


En lien:

dimanche 13 juin 2010

Les travaux de l’IIF sur Bâle 3



















L’IIF, l’Institute of International Finance est un Think Tank bancaire basé à Washington et présidé en ce moment par Josef Ackermann, le Patron de la Deutsche Bank. L’IFF vient de publier des travaux approfondis sur l’impact économique qu’est susceptible d’avoir le renforcement de la réglementation bancaire envisagé au titre de Bâle 3 .

Cet ensemble de mesures recouvre principalement, on le sait, un augmentation du capital des banques en général, une augmentation en particulier du capital requis pour les opérations de marché et la sécuritisation, l’instauration d’un leverage ratio, et –sans doute le plus contraignant – l’adoption d’un ratio de liquidité à un an.

Les travaux de l’IFF viennent alimenter le moulin des banquiers qui mettent en garde contre les risques que des mesures trop contraignantes font peser sur l’économie, ce que l’Economiste en chef de la BRI, le conseil du Comité de Bâle, tend à minimiser (voir nos posts passés en lien).

Personne ne conteste vraiment la direction imprimée par Bâle 3. Ce qui est en cause, c’est le calibrage précis des mesures et le rythme de mise en œuvre. Il y’ a un risque d’ aller trop vite, au détriment de l’économie et de l’emploi, mais tout autant d’ aller trop lentement, au détriment de la sécurité du système financier. Rappelons que la précédente étape, Bâle 2, qui devait être mise en œuvre aux Etats Unis en 2004, ne l’est toujours pas !

Le travail de l’IIF, que l’on trouvera en lien est riche, mérite d’être lu. Il repose sur une modélisation des systèmes bancaires US, Européens et Japonais et il constitue une mine d’informations et de statistiques.

C’est un débat important, qui concerne tout particulièrement l’Europe, car c’est la région du monde où les banques jouent le rôle le plus important dans le financement des entreprises : 74 % des financements en 2009 contre 52 % au Japon et 24 % seulement aux Etats Unis.
On trouvera en lien le document de l’IIF :
http://www.iif.com/press/press+151.php

On trouvera aussi en lien des post passés récents sur ces débats relatifs à l’impact économique de Bâle 3 :

-le point de vue de l’Economiste en Chef de le la BRI :
http://investmentbankerparis.blogspot.com/2010/06/bale-3-le-chief-economist-de-la-bri-en.html

-le point de vue du Président de Comité de Bâle :
http://investmentbankerparis.blogspot.com/2010/05/declarations-importantes-de-mr-wellink.html

lundi 31 mai 2010

vendredi 19 février 2010

Les relations entre l’Etat et les banques : une perspective historique

C’est un papier, que l’on trouvera en lien, qui a été présenté, lors d’un séminaire organisé par la Federal Reserve Bank of Chicago, par Andrew G Haldane, Directeur à la banque d’Angleterre, il y’a quelque temps : « Banking on the state ».C’est devenu un document de référence.

L’auteur rappelle que le lien entre l’Etat et le banquier a été ombilical . A l’origine le banquier était le financier du Prince qui s’est souvent avéré un mauvais débiteur. Aussi le banquier avait à craindre du Souverain …aujourd’hui, c’est l’inverse ! S’il survole 8 siècles d’Histoire, le papier se focalise bien sur les leçons à tirer de la crise pour redéfinir ce que doit être le « safety net » souverain.


Au passage A Haldane nous apprend que le premier prêt collétarisé le fut au 12eme siècle en faveur de Baudouin II, roi de Jérusalem, qui , en guise de collatéral, offrit … sa barbe, attribut extrêmement important à l’époque. Il rappelle aussi la responsabilité très personnelle du banquier à l’origine, quand, par exemple, en 1360, à Barcelone, un banquier fut exécuté en face de sa banque pour « prise de risques excessifs ».Les temps ont heureusement changé : imaginez le carnage !

A lire absolument.
En lien-Andrew G Haldane : Banking on the state (11 pages)