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samedi 13 novembre 2010

Bâle 3

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Le Comité de Bâle a remis pour le G20, qui vient de se tenir, un rapport synthétique et très clair qui présente l'ensemble des dispositions qui constitue Bâle 3, avec son calendrier progressif de mise en oeuvre (voir tableau ci-dessus).

La principale mesure consiste à relever le seuil de capital réglementaire requis pour les banques et à en "durcir" la définition. Comme l'expliquait Vikram Pandit, le CEO de Citi: le 7% de tier one qui sera nécessaire correspond en réalité à un vieux 12%! De la même manière Frédéric Oudéa, le Président de la Société Générale, soulignait, dans les colonnes des Echos, que cela revenait, pour sa banque, à doubler son capital réglementaire par rapport à avant la crise. C'est dire l'ampleur de l'effort -légitime- qui est demandé.

Mais Bâle 3, c'est aussi:
-un alourdissement très sensible du capital requis pour les activités de marché ("trading book"), les activités de dérivés (risque de contrepartie), la sécuritisation, le hors bilan
-l'introduction d'un "leverage ratio" pour limiter la taille du bilan
-l'instauration à venir de ratios de liquidité à court terme et à long terme, un aspect très délicat pour les banques, également, de Bâle 3.

Enfin, le Comité de Bâle va se pencher, maintenant, sur le cas des très grandes banques, susceptibles de poser un "problème systémique global", et devrait leur demander de présenter des ratios de capital encore supérieur, comme l'a fait, de son coté, le régulateur suisse pour UBS et Crédit Suisse. C'est ce qui menace en France BNP Paribas et Société Générale qui devraient être rangés dans cette catégorie.

En lien le rapport du Comité de Bâle au G20:
http://www.bis.org/publ/bcbs179.pdf

lundi 27 septembre 2010

L'effet de Bâle 3 sur le ratio de capital des banques européennes

Le FT du jour fait état d'une étude de Morgan Stanley qui s'attache à évaluer l'effet des dispositions de Bâle 3, telles qu'elles ont été, en définitive, adoptées, sur le ratio de capital des banques européennes, ou plus exactement sur son dénominateur.
En effet le ratio de capital tier 1, finalement fixé à 7%, est un ratio qui rapporte le capital aux actifs pondérés (Risk Weighted Assets -RWA) de la banque.
Les actifs sont "pondérés" en fonction du capital requis par la réglementation de Bâle qui a été alourdie sensiblement, avec Bâle 3, pour les opérations de trading, les produits structurés et la securitisation.
C'est ce qui explique que, selon l'étude de Morgan Stanley, les actifs pondérés des banques européennes (les RWA) augmenteront de 24% en moyenne, toutes choses égales d'ailleurs, du fait des nouvelles "pondérations" Bâle 3.
Le tableau ci-dessous met en exergue une importante dispersion autour de la moyenne. L'augmentation serait de 60% pour l'UBS, compte tenu de son mix-produit, suivie par Barclays et Crédit Suisse. Soc Gen et Natixis seraient dans la moyenne alors que HSBC, BNP Paribas et Crédit Agricole fermeraient la marche à 10% ou moins.
Dans un autre article, le FT fait valoir que la nouvelle réglementation bancaire n'est pas très favorable aux petites et moyennes entreprises, ce qui est vrai. Mais c'est, en réalité, le fait de Bâle 2, qui proportionne le capital requis au degré de risque et à la notation de chaque entreprise. Bâle 3 n' y a rien changé.