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dimanche 20 avril 2014

L'indiscutable décollage du marché High Yield en Europe


Ce graphique est tiré du très intéressant rapport de Paris Europlace « Financement en dette des PME/ ETI » réalisé sous la direction d’Olivier Casanova, directeur Financier de Tereos (à télécharger sur le site de Paris Europlace).

Le rapport fait un point actualisé et très documenté sur le financement des PME/ETI  en France (recommandé à nos étudiants).

Il met en exergue, entre autres, le décollage du marché de financement obligataire High Yield (par opposition au marché High Grade) en Europe et en France, à l’instar de ce qui existe depuis de longues années aux Etats Unis. Ce marche High Yield est resté extrêmement dynamique depuis de le début de l’année 2014, aussi bien pour les corporates que pour le financement de LBO.

lundi 21 mars 2011

Les taux du high yield à leur plus bas historique

C'est ce que montre éloquemment ce graphique tiré du WSJ (voir en lien). Les spread, quant à eux, ont retrouvé leur tendance de long terme qui tourne autour de 500 bp au dessus des Treasuries.

Le HY a été une des classes d'actifs les plus performantes sur les deux dernières années, ce qui a été évidemment un stimulant important.

En lien l'article du WSJ:
http://online.wsj.com/article/SB10001424052748704360404576206832658224692.html

dimanche 21 novembre 2010

De nouveau sur l’irrésistible développement du marché high Yield en Europe

Le FT et l’excellent Wansquare soulignent l’essor du marché High Yield, en Europe, où les émissions battent des records cette année.

Wind, l’opérateur de Télécom Italien, noté B+, vient de procéder à une émission de 1,750 Mds EUR (moins que les 2,7 initialement prévus toutefois), à 7 ans, au taux de 7.5%.

De son côté Europcar, société sous LBO contrôlée par Eurazéo, a émis, selon Wansquare, 400 M EUR d’obligations, à 8 ans, au taux de 9,375 %.

Par contre le volailler Doux, noté B- par Fitch, qui envisageait d’émettre un emprunt obligataire à 7 ans de 350 millions d’euros (montant revu à la baisse) avec un rendement de 10,5% a été amené à la retirer.

Selon les statistiques de Dealogic, citées par le FT, les émissions high yield, en Europe, ont atteint le niveau record de 50 Mds de dollars, depuis le début de l’année. Mais ceci ne représente que 13% des émissions obligataires high yield dans le monde, estimées à 358Mds de dollars, ce qui donne une idée de potentiel de développement de ce marché en Europe.

Les raisons de ce succès, pour un marché qui reste très cyclique :

-d’une part l’appétit de rendement des investisseurs, dans un contexte de bas taux d’intérêt

-d’autre part le souci des émetteurs de diversifier leurs financements par rapport à un crédit bancaire qui est devenu plus difficile à obtenir et plus coûteux, à l’heure de Bâle3 (cf le post précédent). De surcroit le marché High Yield offre, en ce moment, des conditions de taux et de maturités extrêmement attractives.

En lien le post passé sur l'extraordinaire développement du marché high yield:
http://investmentbankerparis.blogspot.com/2010/10/lextraordinaire-developpement-du-marche.html

samedi 20 novembre 2010

Financements bancaires des entreprises : ce que signifie Bâle 2 et en quoi ceci est-il aggravé par Bâle 3 ?



Bâle 2 a introduit, en 2005, un changement majeur pour le financement bancaire des entreprises. En effet sous le régime de Bâle 1, mis en oeuvre, en France, à partir de 1988, la charge en capital supportée par les banques pour un prêt à une entreprise était la même, quelque que soit le rating, et donc le degré de risque, de celle-ci.

Avec Bâle 2 Le capital requis pour un prêt à une entreprise est calculé, pour chaque client, et chaque opération en fonction de sa note de risque, « son rating », qui lui est attribué, en interne, par la banque et qui peut, d’ailleurs, différer du rating attribué par les Agences de rating.

Pour une même entreprise, la charge en capital requise pour un prêt pourra varier, selon les banques, en fonction de leur modèle interne, validé par le régulateur bancaire, et la notation attribuée à l’entreprise, qui n’est pas non plus forcément la même.

Si l’on se réfère au modèle interne d’une banque, qui figure dans le graphique ci-dessus et qui vaut pour un prêt « unsecured » à 3 ans, le capital requis pour une entreprise notée A, pour reprendre l’échelle de notation de S&P, sera de 18% de ce qu’elle aurait été sous Bâle 1, de 96% pour une entreprise notée BB+ (la plus haute notation « non investment grade ») et de 143% pour une entreprise notée B+.

En d’autres termes, et selon cette hiérarchie, un prêt à Pernod-Ricard (BB+) demandera 5.3 plus de capital que à un Danone (A) et le prêt à une entreprise notée B+, 8 fois plus.

Les conditions de crédit s’en trouvent nettement améliorées pour les meilleurs ratings, dégradées pour les moins bons. Cette forte différenciation des conditions de crédit bancaire est la conséquence, logique, de la sensibilité de Bâle 2 au risque de crédit.

Bâle 3 ne change pas cette approche, mais l’aggrave, dans la mesure où le capital requis est fortement relevé, en gros doublé, comme le soulignait, il y’a quelques jours, Frédéric Oudéa, le président de la Société Générale (voir aussi le post en lien sur bâle3).

Ces dispositions sont clairement pénalisantes pour tout l’univers « non investment grades »: midcap, small cap, LBO…Ceci est une incitation à rechercher des financements de marché (émissions obligataires ou d’OC) pour limiter la dépendance vis-à-vis de financements bancaires devenus plus coûteux et, également, beaucoup plus contraignants, en termes de covenants et de maturités.
C’est un déterminant essentiel du développement du marché high yield ou non investment grade, qui est en cours, en Europe.
En lien Bâle3:

samedi 23 octobre 2010

L'extraordinaire développement du marché high yield

Dans une édition décidément très riche, cette semaine, The Economist consacre un long article à l'héritage de Michael Milken et de la Banque Drexel Burnham Lambert, qui ont pourtant l'un et l'autre mal fini :l'invention et l'extraordinaire développement du marché high yied, alias "non investment grade" ou "junk bonds".
On le voit sur le graphique du haut, il est à la fois très cyclique et en progression très forte. C'est vrai aux Etats Unis, sur lesquels porte le graphique. Mais il connaît aussi une croissance significative en Europe où il atteint également ses plus hauts.

Cette progression est stimulée par une demande assez fortes d'investisseurs à la recherche de rendement dans un contexte de bas taux d'intérêt. Les "speads", assez volatiles, et les taux en valeur absolue, se sont rapprochés de leurs niveaux d'avant la crise du subprime. Un facteur d'encouragement a été que, dans cette crise, le "taux de casse" a été beaucoup moins élevé que dans les crise passées.
Cette tendance au développement du marché high yield, c'est un thème récurrent de ce blog, est une tendance de fond. En effet, comme pour les grands corporates en Europe, qui, à l'instar de leurs homologues américains, ne dépendent plus que de 30% en moyenne des banques pour leur financement, les entreprises plus petites et moins bien notées devront prendre le même chemin.
Bâle 2, aggravé par Bâle 3, rend les financements bancaires plus onéreux. Il est donc important pour tous de diversifier ses financements auprès des marchés obligataires (obligations corporates, high yiels, obligations convertibles). Ces marchés offrent des conditions de taux et de maturités plus avantageuses que la marché bancaire, ce qui est appelé à durer. Le mouvement de désintermédiation bancaire s'est ainsi accéléré depuis la crise.



C'est l'occasion de réhabiliter la notion d'innovation financière. L'invention du marché high yield, dans les années 80, en fût une, majeure et durable. Elle fit la fortune de la Banque Drexel, qui dans les années contrôlait de 40 à 60% de ce marché, avant de sombrer, Milken en prison pour délit d'initié et la Banque Drexel dans la faillite, victimes de leurs excès.

L'article de The Economist sur le high yield et Michael Milken:

dimanche 3 octobre 2010

Le marché high yield

The Economist publie ce graphique (voir le commentaire en lien) qui montre l'évolution du marché au plan global et l'évolution des spreads aux Etats Unis par rapport aux obligations d'Etat.
Le volume des émissions n'est pas loin de ses plus hauts de 2007, et les spreads ont fortement diminués mais demeure supérieurs à leurs niveaux d'avant crise (cf aussi un de nos posts précédents).
Le marché high yield est promis à un grand avenir car la tendance à la désintermédiation bancaire est inéluctable, pour les entreprises plus petites et moins bien notées également, Bâle 2 poussant dans ce sens.
C'est un investissement qui a le vent en poupe, recommandé par nombre de gestions privées. Mais il n'y a pas de "magie", hauts rendements rime avec risques élevés.

En lien l'article de The Economist:

http://www.economist.com/node/17151449?story_id=17151449

jeudi 17 décembre 2009

La crise marque un nouveau developpement de la Finance Globale de Marché pour les entreprises euro

On le sait ,le mode de financement des entreprises est assez différent de part et d'autre de l'Atlantique (cf le post passé en lien et le graphique ci dessous). Dans la zone euro, avant la crise, il était à 75 % bancaire et à 25 % du financements de marché (billets de trésorerie, obligations...), la proportion étant pratiquement à l'inverse pour les entreprises américaines (20-80 %).



L'année 2009 marque une rupture en Europe puisque les (grandes) entreprises ont eu très largement recours au marché obligataire qui a atteint un niveau record. Cela a d'abord été le fait des meilleures signatures "investment grade" (A, BBB+), puis cela s'est étendu aux autres (BBB,BBB-), pour enfin concerner les signatures "non investment grade" et ainsi réanimer le marché "high yield".




De cette manière le marché obligataire a pris le relai du marché des crédits bancaires moins allant, et d'autant plus en retrait qu'il n'y a pas eu beaucoups d'acquisitions à financer (ce qui est un des ses moteurs).

Dans leur revue de fin d'année, ceci conduit les experts de la Société Générale à conclure que cette évolution est ,en partie, durable et qu'à l'avenir les entreprises de la zone euro feront plus appel dans leur mix de financement aux financements de marché.Le nouveau "dosage" pourrait être 35 % de financements de marché et 65 % de financements bancaires, ces derniers demeurant, en tout état de cause, prédominants (cf graphique ci dessous):


Après une année record sur les marchés de capitaux de la zone euro, les experts de SGCIB se hasardent à faire des pronostics pour l'année 2010 en la matière.

Leur prévision est que l'année 2010 sera contrastée avec:

-un regain des introductions en bourse et du M&A (et par voie de conséquence des financements d'acquisitions) et un nouveau progrès du marché high yield

-par contre un tassement des émissions d'actions et d'obligations "investment grade" par rapport au niveau très élevé se 2009.

Sur le graphique ci dessous ,de source sgcib, on constate l'évolution relative nouveaux prêts bancaires-émissions obligataires et la situation exceptionnelle de 2009:


On voit également, ci dessous, l'évolution et la prévision sgcib relatives aux opérations en capital en Europe ( stabilité des émissions d'OC et recul des augmentations de capital):



En lien post passé sur Financement des entreprises outre-atlantique et en Europe:
http://investmentbankerparis.blogspot.com/2009/10/financement-des-entreprises-outre.html