dimanche 18 septembre 2011

Delta One

 source : FT

Les activités « Delta One » viennent à nouveau de défrayer la chronique avec la fraude UBS, qui s’est produit dans le même secteur que celui dans lequel officiait Jérome Kerviel. Le paradoxe est que cela concerne des activités, généralement rattachées au Département Equity Derivatives, supposées ne comporter que des riques limités. Les desks Delta One sont des fabriques de produits proposés aux investisseurs institutionnels qui répliquent les performances d’un portefeuille de titres sous jacents. L’investisseur souhaitent en avoir le rendement sans détenir directement le portefeuille sous-jacent. Un bon exemple de ce type de produit est constitué par les trackers (ETF). Il peut s’agir aussi de produit tels que que des produits dits « total Return Swaps, Futures sur actions et indices, Certificats Delta One (Stock/ Indices), Portfolio Swap, Dividend Swap ». On parle de delta One pour que signifier que le produit reflète exactement l’évolution du portefeuille sous-jacent : ci celui-ci varie de 10% , la performance du produit sera de 10%. L’activité qui joue sur toute une série d’instruments financiers ne comporte pas « d’effets de levier ». C’est une activité à faible marge mais à gros volume. La banque va gagner si elle est en mesure, grâce à sa dextérité, de faire un peu mieux que la performance attendue par l’investisseur, en empochant cette différence.

Ces caractéristiques (gros volumes) expliquent que les pertes puissent correspondre à de très grosses expositions de marché.

Les activités Delta one existent dans toutes les banques. Elles sont considérées comme peu « glamour », car elles ne sont pas très sophistiquées. Mais elles sont normalement assez profitables et connaissent une croissance forte  car les produits en sont prisées par les investisseurs. Ces activités sont normalement des activités – clients mais peuvent aussi être pratiquées par les banques pour compte propre.

Le tableau ci-dessus, tiré du FT, indique les plus gros intervenants en la matières, parmi lesquels Société Générale et BNP Paribas, ce qui est logique compte tenu de leur leadership en matière d’équity derivatives.

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