vendredi 11 février 2011

L'effet ROE des nouvelles régulations bancaires


Le monde a changé pour les banques et, en particulier, pour les banques d'investissement. Trois éléments de contexte ont changé : i) le cycle économique à venir sera moins porteur que les précédents ii) les innovations financières seront probablement moins fournies après l'essor fantastique des marchés dérivés lors des 30 dernières années iii) enfin, et surtout, la dé-régulation a cédé le pas à la re-régulation.

C'est ce qui vient d'amener le Crédit Suisse a revoir son objectif de ROE pour le moyen terme de 18 à 15%, ce qui parait encore ambitieux, alors qu'il était de 20% avant la crise.

Rien de surprenant: les études de JP Morgan ou du consultant Oliver Wyman concluaient que l'effet de la re-régulation coûterait 1/3 environ de ROE. Celle ci n'a d'ailleurs pas donné toute sa mesure car à la mise en oeuvre de Bâle 3 se rajoutera les très importantes réformes à venir des marchés dérivés OTC, pour une fois plus avancées de l'autre coté de l'Atlantique.

C'est ce qui conduisait récemment Bill Winter, l'ancien co-Head de l'Investissement Banking de JP Morgan et membre de la Commission de réforme britannique sur la réforme du système bancaire outre-Manche, à prédire:The best-run banks will be able to generate a ROE of maybe 13 per cent, compared with 20-25 per cent historically. There will be a middle tier on 9, 10, 11 per cent and then the weakest ones below that.”

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